Fontanes, écrit Chateaubriand, « était ennemi juré des principes de la composition moderne : transporter sous les yeux du lecteur Faction matérielle, le crime besognant [c est-à-dire en action] ou le gibet avec sa corde lui paraissait des énormités; il prétendait qu'on ne devait jamais apercevoir l'objet que dans un milieu poétique, comme sous un globe de cristal ». Vous montrerez comment Fontanes opposait ainsi l'esprit classique à certains aspects de l'esprit romantique.
Publié le 14/03/2011
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La « composition moderne « dont parle Chateaubriand ne peut pas être toute la littérature à tendances romantiques. Nous avons vu que l'un des caractères essentiels du lyrisme romantique est d'exprimer les émotions directes, personnelles du poète, telles qu'il les éprouve et non pas de développer raisonnablement des thèmes généraux. L'expression de ces émotions n'entraîne pas nécessairement des peintures réalistes et violentes ; il n'y a dans René ou dans les Méditations ni « crime besognant «, ni « de gibet avec sa corde «.
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