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FLOIRE ET BLANCHEFLOR

Publié le 06/12/2018

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FLOIRE ET BLANCHEFLOR. Deux versions, l'une du xiie, l'autre du xiiie siècle, subsistent de ce roman qui, du fait des nombreuses imitations qu’il a suscitées, peut être considéré comme le modèle du genre « idyllique » : séparation et retrouvailles de deux enfants, le tout agrémenté de merveilleux oriental, en constituent l'argument. L'auteur s’adresse à « tout li amant » : « Se mon conte volez entendre/Moult i porrez d'amors aprendre ». Le matériau n’est ni arthurien ni vraiment antique : amours, éloignement, reconnaissance, captivité, évasion, à la manière des romans de l’Antiquité tardive (Daphnis et Chloé, Héro et Léandre) ainsi que l'imagerie d'un Orient fabuleux par ses richesses, ses prouesses techni-
ques et architecturales, créent une nouvelle tradition de textes qui se caractérisent par la présence des deux noms, héros et héroïne, dans le titre (Piratne et Thisbé, Amadas et Idoine, Floris et Lyriopé, de Robert de Blois, et dans une certaine mesure, Aucassin et Nicolette).
 
La structure narrative, ternaire, comporte la description des amours enfantines; la crise (brutale séparation), suivie d’une quête; la réunion. Une reine sarrasine accouche d'un garçon, Floire, 


« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)' FLOIRE ET BLANCHEFLOR.

Une des plus célèbres légendes médiévales : transcrite dans to.utes les langltes littéraires de l'époque.

elle a fourni le sujet de divers romans d'aven­ tures.

La première version en vers .

que nous en possédions est le petit poème de Floire et BlanchetlOT, composé par un trouvère frar1cais inconnu, environ 1160.

Floire et Blanchefl.or sont nés le même jour, lui d'un roi sarrasin.

elle.

d'une esclave chrétienne.

Ils sont nés pour s'aimer et.

dès lors, rien ne parviendra plus à les séparer.

Il n'empêche .

que le père de Floire.

prenant ombrage de cet amour.

envoie son fils étudier au loin.

Après quoi, il ve11d à des n1arch~tnds la pauvre Blanchefl.or.

Mais son fils.

qui so111fre du mal du pays, revient à la cour et recherche en vain sa bien-aimée.

On lui fait croire qu'elle est morte.

Aussitôt, le jeune homme veut mc•urir à son tour : sa mère, prise de pitié, lui révèle la vérité, et son père désartné lui indique alors où se trouve Blanche fior, et con1n1ent il po ·urra la racheter.

Guidé par l'amour, Floire arrive à Babylone : c'est là.

en effet, que la jeune :fille, achetée par l'émir, se trouve enfermée dans une tour inaccessible.

Floire parvient à y pénétrer.

caché dans un panier de roses ; hélas, le bonheur des jeunes gens est de courte durée.

Un l>eau • matin, l'émir les surprend et les condamne au • bûcher.

Chacun d'eux s'accuse pour saliver l'autre.

Un tel amour remplit de pitié l'émir et les juges.

Finalement, libérés.

ils pourront se marier.

Floire se convertit au christianisme et retourne dans ses États qu'il doit gouverner après la mort de son père.

Cette légende semble être d'origine orientale.

Elle est dominée par l'idée de la fatalité ; l'amour étant concu comme l'attirance irrésistible que des âmes éprouvent l'une pour l'autre, laquelle les fait triomi>her ' de tous les obstacles.

Sans doute, fut-elle connue en France bien avant l'époque du poème qui nous l'a conservée, car on en trouve déjà des traces dans des compositions antérieures.

Ce poème francais est plein d'épisodes, qui retarclent le dénouement, n1ais offrent néanmoins de belles descriptions.

Du XIIIe siècle aussi, mais posté­ rieure à celle dont il vient d'être question, nous possédons une autre version francaise de tradition populaire.

Ici.

l'auteur a modifié le caractère d-es personnages ainsi que certains épisodes.

Par ailleurs, on retrouve la n1ên1e histoire, mais C011tée Stlr tin autre ton et avec QlielquP.s variantes.

(}ans la fable intitt1lée ...

4.ucassi-n et .lvicolette (*).. »

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