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FLAUBERT (Madame Bovary- 1re partie) Commentaire

Publié le 10/02/2012

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flaubert

Il arriva un jour vers trois heures ; tout le monde était aux champs ; il entra dans la cuisine, mais n’aperçut point d’abord Emma ; les auvents étaient fermés. Par les fentes du bois, le soleil allongeait sur les pavés de grandes raies minces, qui se brisaient à l’angle des meubles et tremblaient au plafond. Des mouches, sur la table, montaient le long des verres qui avaient servi, et bourdonnaient en se noyant au fond, dans le cidre resté. Le jour qui descendait par la cheminée, veloutant la suie de la plaque, bleuissait un peu les cendres froides. Entre la fenêtre et le foyer, Emma cousait ; elle n’avait point de fichu, on voyait sur ses épaules nues de petites gouttes de sueur.

Selon la mode de la campagne, elle lui proposa de boire quelque chose. Il refusa, elle insista, et enfin lui offrit, en riant, de prendre un verre de liqueur avec elle. Elle alla donc chercher dans l’armoire une bouteille de curaçao, atteignit deux petits verres, emplit l’un jusqu’au bord, versa à peine dans l’autre, et, après avoir trinqué, le porta à sa bouche. Comme il était presque vide, elle se renversait pour boire ; et, la tête en arrière, les lèvres avancées, le cou tendu, elle riait de ne rien sentir, tandis que le bout de sa langue, passant entre ses dents fines, léchait à petits coups le fond du verre.

Elle se rassit et elle reprit son ouvrage, qui était un bas de coton blanc où elle faisait des reprises ; elle travaillait le front baissé ; elle ne parlait pas, Charles non plus. L’air, passant par le dessous de la porte, poussait un peu de poussière sur les dalles ; il la regardait se traîner, et il entendait seulement le battement intérieur de sa tête, avec le cri d’une poule, au loin, qui pondait dans les cours. Emma, de temps à autre, se rafraîchissait les joues en y appliquant la paume de ses mains ; qu’elle refroidissait après cela sur la pomme de fer des grands chenets. 

Vous expliquerez ce texte sous forme de commentaire composé. Vous pourrez étudier, dons ce passage qui marque la naissance d'une idyUe entre Emma Rouault et Charles Bovary, la façon dont sont présentés le cadre et les personnages. Vous montrerez que la scène est vue tant6t par l'auteur, tantôt par Charles Bovary.

Introduction

• Flaubert: représentant le plus parfait de l'école réaliste.

• Le Réalisme :souci de l'exactitude documentaire « Coup d'oeil médical de la vie « (Flaubert).

« Vue du vrai, qui est le seul moyen d'arriver à de grands effets

d'émotions« (Flaubert).

L'oeuvre du Romancier est relativement réduite, tant il a le culte de la forme et de la perfection.

«il faut partit du réalisme pour aller jusqu'à la beauté« (id.).

• Parmi : Salammbô, l'Education sentimentale, la Tentation de saint Antoine, Trois Contes, Bouvard et Pécuchet (inachevé), le roman : Mme Bovary tient une place de choix.

flaubert

« coton blanc où elle faisait des reprises ; eUe travaillait le front baissé; elle ne parlait pas.

Charles non plus.

L'air, passant par le dessous de la porte, poussait un peu de poussière sur les dalles; il la regardàit se trainer, et U entendait seulement le battement intérieur de sa tête, avec le cri d'une poule, au loin, qui pondait dans les cours.

Emma, de temps à autre, se rafraîchissait les joues en y appUquant la paume de ses mains, qu'elle refroidissait après cela sur la pomme de fer des grands chenêts.

FLAUBERT (Madame Bovary- 1re partie) Introduction • Flaubert: représentant le plus parfait de l'école réaliste.

• Le Réalisme :souci de l'exactitude documentaire « Coup d'œil médical de la vie » (Flaubert).

« Vue du vrai, qui est le seul moyen d'arriver à de grands effets d'émotions» (Flaubert).

L'œuvre du Romancier est relativement réduite, tant il a le culte de la forme et de la perfection.

«il faut partit du réalisme pour aller jusqu'à la beauté» (id.).

• Parmi : Salammb6, l'Education sentimentale, la Tentation de saint Antoine, Trois Contes, Bouvard et Pécuchet (inachevé), le roman : Mme Bovary tient une place de choix.

• Il est célèbre : - par le scandale du procès qui éclate à sa parution.

- par la force de sa satire du romantisme mal compris, (le « bovarisme »).

-par la transposition dans le roman des propres problèmes de Flaubert(« Mme Bovary c'est moi) mais à travers un grand effort d'impersonnalité réaliste.

• Ainsi 2 mondes y sont présentés avec un égal bonheur : - la réalité et son observation (1er thème).

-la planète romanesque ; le héros de roman (2e thème).

Premier thème : La vérité du réel.

• Comme son devancier Balzac, comme la plupart des grands romanciers du 19e s., Flaubert part de l'observation précise, minutieuse de la réalité.. »

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