Flaubert devant la justice : morale sociale contre morale de l'art
Publié le 16/01/2020
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L’autonomie de l'art
L’affirmation de ce principe pose celui dé l’indépendance de l'art à l’égard de toute autorité et de tout pouvoir, qu’ils soient politiques, religieux, philosophiques ou moraux. L'art n'a en définitive de compte à rendre qu'à lui-même. C’est là une avancée majeure. Même si le tribunal ne la reconnaît pas franchement et regrette un excès de réalisme pouvant conduire à « la négation du beau et du bon », il acquitte Flaubert le 7 février 1857, au motif que l'« œuvre paraît avoir été longuement et sérieusement travaillée, au point de vue littéraire et de l’étude des caractères ». Six mois plus tard, Baudelaire (1821-1867) n’aura pas cette chance : il sera condamné pour atteinte aux « bonnes mœurs » et plusieurs poèmes de ses Fleurs du mal seront censurés. En ce milieu du xixe, publier représente toujours un risque.
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