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Fin de Brouillard au pont de Tolbiac depuis : "A l'entrée du pont de Tolbiac, la rue du Chevaleret passe sous la rue de Tolbiac et il y a là un parapet, juste devant l'arrêt de l'autobus 62." jusqu'à la fin : "Je restai immobile."

Publié le 15/01/2012

Extrait du document

 

Léo Mallet célèbre poète surréaliste du XXème siècle s’est aussi illustré dans le monde du roman policier auquel il s’essaye avec succès à partir de 1942 avec  «120 rue de la gare «. C’est à partir de là qu’il mettra en scène le célèbre détective Nestor Burma à travers les « Nouveaux Mystères de Paris «. Chaque enquête aura pour décor un nouvel  arrondissement de Paris où se mêleront énigme, mystère et découverte des secrets de cette ville. C’est ainsi qu’en 1956 Brouillard au pont de Tolbiac est publié pour la première fois aux éditions Fleuve Noir  et offre un regard sur le 13èmearrondissement des années 50. A cette occasion, Nestor Burma devra faire face à son passé afin de résoudre une affaire vieille de vingt ans et tombera sous le charme d’une magnifique jeune femme prénommée Bélita. La scène qui nous intéresse est la parfaite représentation de l’alliance du détective séducteur, amoureux et de crimes odieux auxquels il doit faire face tout au long de son enquête.

 

« Il est visiblement perturbé par cette apparition empreint de sensualité et d’une beauté qui le charme et l’émeut : « le doux frémissement sous l’harmonieux balancement des hanches », « la même émouvante poitrine altière et prometteuse ».

Voilà des termes bien élogieux sur les formes féminines de cette jeune femme qui laissent à penser que le désir est réel pour Monsie ur Burma.

La démarche de Bélita est très sensuelle « démarche élastique et souple de danseuse ».

On voit la femme avancer dans une démarche chaloupée, presque provocante, qui m’est en émoi le détective.

La passion ici est caractérisé par la couleur de sa j upe « c’était bien la même jupe rouge dont il me semblait entendre le doux frôlement contre le cuir de ses bottes ».

L’alliance du rouge et du cuir des bottes est le symbole de l’attraction presque sexuelle que Nestor Burma ressent pour la jeune femme.

« La même chevelure indomptée », « la même émouvante poitrine altière er prometteuse », voici des termes que seul un amant saurait exprimer en contemplant l’objet de ses désirs.

« Je la pris dans mes bras, la serrant à l’écraser ».

Le désir peut enfin être a ssouvi, il l’enlace en la serrant fort contre lui, il marque ainsi la finalité de ces retrouvailles en l’attirant à lui pour profiter pleinement de sa personne.

« Il était fréquent qu’elle s’accroche à moi de tout son poids et se pende à mon cou, une jambe repliée en arrière, comme si elle voulait écarter des importuns », le désir est clairement partagé, Bélita ressent le besoin de partager un moment d’intimité avec Nestor Burma et comme la plupart des amoureux faire table rase du monde qui les entoure afin de profiter pleinement l’un de l’autre..

Qu’importe qu’ils soient « à l’entrée du pont de Tolbiac », et donc au milieu d’une rue fréquentée, le besoin se fait sentir de se créer une intimité, un instant rien qu’à eux, propice à l’amour et à l’abandon de soi : « et c’est ce qu’elle fit, lorsque je l’embrassai, cet après -midi de novembre à l’entrée du pont de Tolbiac ».

L’émotion si forte, quant à elle, vient probablement du fait que la rencontre est impromptue.

Le fait qu’il soit « accoudé à ce parapet » e t soudainement la vit, laisse à penser qu’il ne concevait pas la voir à ce moment précis.

La façon dont il l’appelle « Bélita ! » à deux reprises montre sa joie de la rencontrer .

La scène semble être tournée au ralenti.

Tout semble lent, aucun son n’est perceptible.

A partir de cet instant, il ne voit plus qu’elle, sa jupe, ses cheveux, ses boucles d’oreilles.

Elle apparaît lumineuse, comme flottant dans les airs.

Telle une apparition, il n’y a plus de paysage, plus de passants, juste elle dans son champ de vision.

La description que Nestor Burma fait de la jeune femme qui apparaît face à lui suit un tempo rapide .

On ressent un accroissement du rythme de narration qui permet au lecteur de comprendre et percevoir son impatience de pouvoir « la prendre dans ses bras et la serrer à l’écraser » .

D’ailleurs l’attitude même de Bélita va conclure cette accélération « elle leva la. »

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