Figaro de Beaumarchais dans le Barbier de Séville Acte 1 scène 2
Publié le 09/04/2015
Extrait du document
«
I - Une scène d'exposition.
Le début de la scène: "cet homme...
coquin de Figaro ", est une rencontre totalement liée au
hasard qui permet de présenter les personnages et leur situation.
Certains indices permettent de
reconnaître les personnages.
On voit que la scène se déroule à Séville alors qu'ils se sont connuent à Madrid.
Leur passé
commun va susciter les questions du comte et retracer l'itinéraire de Figaro.
D'où la multiplication
d'éléments au passé "fit", "n'était pas...".
Le compte réagit à chaque fois que Figaro l'appelle "mon excellence", il le traite avec respect alors
que le comte a une familiarité.
On voit une différence de classes sociales.
Lorsque le comte
évoque ses relations, on voit qu'il est influent, son titre appartient à la haute aristocratie et quand il
parle il trahit son appartenance sociale.
De plus, lorsque Figaro évoque ses boulots, le comte pense tout de suite à l'armée, sujet du roi.
Le passé commun des personnages favorise la liberté de parole de Figaro, il va assurer le rôle de
confident: "appelle moi...
inconnu".
Le comte cherche à rester clandestin.
On voit un élément du costume "la cape" qui permet qu'il se
couvre.
Plus le comte se présente plus le personnage devient trouble et lui même dit qu'il est
suspect.
Il s'agit de meubler l'attente.
Itinéraire picaresque de Figaro.
Il fait de nombreux métiers et à la fin devient poète, il fait des
activités plus ou moins rentables, métiers précaires, et après avoir échoué dans la carrière du
théâtre, il devient barbier.
Le valet cherche à remettre en cause l'ordre social.
II - Le registre comique.
Le pari du comte est risqué: en donnant la parole à Figaro, il lui accorde une liberté qu'il aura du mal à
maîtriser, le comte est le premier spectateur de son valet et le premier à rire de son sens de la répartie et de
sa vivacité d'esprit, jeu de mots ...
Le comique repose sur des effets de décalage, notamment lors de la scène de la rencontre, un effet de
rupture, le comte voit Figaro grotesque et Figaro voit le comte noble.
Rupture entre l'insulte "maraud" et l'antiphrase.
Rupture entre "te voilà si gros" et Figaro qui lui répond "c'est la misère".
Il ne mange pas forcément à sa
faim.
Insolence de Figaro lorsqu'il signale le décalage entre la recommandation du comte et les résultats obtenus
"le ministre ayant égard...
dans les haras d'Andalousie".
On peut aussi voir une insolence du valet qui souligne "votre excellence" alors qu'il ne lui a pas suffit
d'assurer le poste convoité.
Figaro n'a pas réussi à tuer des gens difficiles à mettre à terre.
L'humour de Figaro prend appui sur des
procédés rhétoriques similaires avec des structures de phrases fondées sur des reprises anaphorique, des
participes passé au présent ayant une valeur de cause "voyant, fatigué, dégoûté, convaincu..." suivis d'un
verbe conjugué exprimant la conséquence "j'ai quitté..." Les procédés d'accumulations dominent puisque
avec la proposition principale, elles ont une valeur narrative.
Le récit se veut vivant, les accumulations donnent le sentiment d'une course folle.
Figaro apparaît comme
quelqu'un de dynamique, toujours prêt à repartir vers de nouvelles expériences.
Il parvient à communiquer
aux spectateurs son enthousiasme, il a la capacité d’exploiter le langage, il apparait comme l'acteur de sa vie
ainsi que le metteur en scène et l'auteur de son destin.
Mise en abyme puisque le comte déguisé joue un rôle, mais aussi le rôle de spectateur face à Figaro qui
mime tour à tour un drame politique, un drame théâtral ou une autobiographie..
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