FICHES-œUVRES Livre XI (choix de fables) - La Fontaine (analyse)
Publié le 27/03/2015
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L'habit ne fait pas le moine
Une dernière application du jeu des apparences se rencontre dans « Le paysan du Danube « (XI, 7) où l'on voit le texte insister sur l'apparence négative du personnage (« Toute sa personne velue / Représentait un ours, mais un ours mal léché «, y. 12-13) tandis que son discours est un modèle parfait d'éloquence qui s'appuie sur la simplicité de l'émotion et qui, de fait, va toucher les membres du Sénat romain.
«
F C H E S Œ U V R E S
méprise comme un moyen de tromper le loup en conférant au fromage une
dimension mythologique et au piège un caractère burlesque (v.
33-36).
Avec« Le
lion,
le singe et les deux ânes» (XI.
5).
on se retrouve dans l'univers concentré et
redoutable de la cour.
où la moindre parole peut jouer
le rôle d'un traquenard.
Vie et mort
Quant à la Fortune (hasard ou providence qui conduit le monde).
elle permet sou
vent de déjouer les logiques attendues et de penser à rebours du sens commun ;
c'est ce qu'enseigne la fable intitulée « Le vieillard et les trois jeunes hommes »
(XI, 8).
Par un renversement ironique, ce sont les trois jeunes gens.
ses enfants.
qui
mourront avant
le vieillard.
L'habit ne fait le moine
Une dernière application du jeu des apparences se rencontre dans« Le paysan du
Danube» (XL 7) où l'on voit le texte insister sur l'apparence négative du person
nage (
« Toute sa personne velue/ Représentait un ours, mais un ours mal léché »,
v.
12-13) tandis que son discours est un modèle parfait d'éloquence qui s'appuie sur
la simplicité de l'émotion et qui, de fait.
va toucher les membres du Sénat romain.
Il.
UNE VISION COSMIQUE DU MONDE
Une vision platonicienne de l'amour
À côté de la sagesse («qui est propre au vieillard», XI, 8), l'amour est une autre
voie pour connaître le monde (XI, 2).
La Fontaine s'inscrit dans la vision néo-pla
tonicienne de l'amour.
héritée de la Renaissance, et à travers laquelle on parvient à
une
connaissance philosophique du monde.
Sentiment et philosophie de la nature
Outre la vision néo-platonicienne de la connaissance et du monde, La Fontaine
évoque dans« Le songe d'un habitant du Mogol» (XI, 4) une sensibilité virgilienne
pour
le monde de la nature, appuyé sur les sensations de fraîcheur(« goûter l'ombre
et le frais», v.
24) et développant un rapport intime avec la Nature-mère(« douceur
secrète», v.
22) qui anticipe de plusieurs siècles sur la sensibilité romantique.
Mais
ce sentiment se double toujours d'une recherche philosophique qui renvoie alors aux
Anciens et qui relève d'une philosophie de la nature de type cosmique
(v.
26-30).
«Tout dans l'univers »
Il y a, on l'a vu, à l'arrière-plan des Fables, une unité de l'univers, par-delà sa
diversité même.
On sait par exemple que les bêtes raisonnent et qu'il n'y a donc pas
de rupture dans la chaîne des êtres (voir
« Les souris et le chat-huant », XI, 9).
«L'épilogue» du Livre XI revient sur l'idée que la fable est capable de recueillir
l'ensemble des langages qui se tiennent dans l'univers car ils sont
l'expression
d'une même voix
qui est celle de la Nature.
Conclusion : Dans la mesure où le monde se révèle comme un piège, il faut
apprendre à le lire.
C'est en le lisant d'une manière plus ouverte et plus large
qu'il
se révèle dans toute sa richesse.
Dans l'esprit de La Fontaine, seul le
poète est sans doute capable de lire et
de traduire à la fois la diversité et
l'unité de ce monde.
LES FABLES DE LA FONTAINE =:12].
»
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