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Fiche sur rimbaud

Publié le 20/06/2024

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« Rimbaud, « Cahiers de Douai » L’œuvre dans son contexte… ❖ Suivez le lien ci-dessous et prenez des notes sur la biographie de Rimbaud. ❖ Relevez les noms et fonctions des figures importantes qui ont eu une influence décisive dans la vie du poète. https://www.eternels-eclairs.fr/biographie-arthur-rimbaud.php ❖ 7 dates à retenir ❖ Un recueil de son temps ? ▪ ▪ ▪ ▪ ▪ Rimbaud naît en 1854, alors qu’après son coup d’État du 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte se fait porter au pouvoir par un plébiscite et rétablit l’empire, en 1852, sous le nom de Napoléon III. Le Second Empire, s'il permet un important essor économique, est aussi très répressif pour les libertés publiques. L'affaire de la succession au trône d'Espagne, auquel aspire un prince allemand, déclenche un conflit entre la France, qui craint la montée des nationalismes, et la Prusse.

Cette guerre franco-prussienne, déclarée par la France le 19 juillet 1870, se termine très rapidement par la défaite de Sedan.

L'empereur se rend et est fait prisonnier. Mais un gouvernement provisoire, présidé par Thiers, proclame la Troisième République et poursuit la guerre. Après un long siège de Paris, l'armistice est signé le 29 janvier 1871, l'Alsace et la Lorraine sont cédées à la Prusse, la capitale restera occupée jusqu'en 1873 après le paiement de lourds dommages de guerre. C'est aussi cette guerre qui provoque la révolte du peuple parisien, épuisé par le siège : il forme "la Commune", un gouvernement révolutionnaire qui, de mars à mai 1871, gouverne en établissant des lois très sociales.

Mais le gouvernement légitime, alors installé à Versailles, fait donner l'assaut sur Paris par l'armée : c'est la "Semaine sanglante".

Jusqu'à la fin du siècle, 7 présidents se succèdent, et de nombreuses crises politiques ont lieu.

Charleville n’étant qu’à quelques kilomètres de Sedan, Rimbaud a forcément été marqué par les guerres et ses destructions.

Son rejet des contraintes et des injustices le conduit à une véritable haine de Napoléon III ▪ ▪ Sous la Restauration monarchique, le ministre Guizot, lance un mot d’ordre qui va marquer tout le siècle : « Enrichissez-vous par le travail et par l'épargne ».

L’essor économique est, en effet, considérable, avec le début des "missions coloniales", en Algérie, au Maroc, en Afrique noire, l'organisation des chemins de fer, un développement industriel important grâce aux progrès scientifiques et techniques ; il s’accentue encore sous le Second Empire et profite largement aux banquiers, hauts fonctionnaires, entrepreneurs industriels, grands négociants… Une haute bourgeoisie s’enrichit considérablement.

Elle adopte alors le mode de vie jadis réservé à la noblesse, tout en prônant les valeurs propres à lui assurer un rôle permanent : maintien de l’ordre, primat du travail, respect de la propriété privée, stabilité de la famille, prestige des honneurs... Mais cet essor se réalise aux dépens d'une classe ouvrière naissante, largement exploitée, et qui vit dans une profonde misère. https://www.youtube.com/watch?v=McYuEgqHe5s&t=340s ❖ Reconnaître les influences. ❖ D’abord quelques révisions. 2.

Le Parnasse 1.

Le Romantisme https://www.youtube.com/w atch?v=fvoFkYFKHxk https://www.youtube .com/watch?v=jTMscLupJeg L’héritage poétique 3.

Le Symbolisme https://www.youtube. com/watch?v=V1Vg1-bPfBk https://www.youtube. com/watch?v=V1Vg1-bPfBk ❖ Pour une rapide mise au point … https://www.youtube. com/watch?v=V1Vg1-bPfBk https://www.youtube.com/watch?v=-dXi2E5yW-c&t=365s ❖ Comparez le poème « Le Forgeron » et cet extrait de La Légende des siècles de Victor Hugo. Basez votre analyse sur le thème, les champs lexicaux, l’emploi des temps, le registre, les figures de style, la versification. ❖ Dans la lettre à Paul Demeny, Rimbaud semble rendre aux Parnassiens un brillant hommage : « Les seconds romantiques sont très voyants : Th.

Gautier, Leconte de Lisle, Th.

de Banville », mais il le nuance immédiatement : « Mais inspecter l’invisible et l’inouï [est] autre chose que de reprendre l’esprit des choses mortes ».

La comparaison entre « La Fontaine aux lianes » de Leconte de Lisle et « Le Dormeur du val » de Rimbaud permet de montrer la distance que prend de plus en plus le jeune poète par rapport à ses modèles. ❖ Comparez « Le Dormeur du val » avec cet extrait du poème de Leconte de Lisle, « La Fontaine aux lianes », 1862.

Quelles différences constatez-vous ? ❖ Baudelaire offre à Rimbaud le premier élan vers un renouveau poétique.

Alors que les Parnassiens sont pour lui des voyants qui s’occupent de « choses mortes », « Baudelaire est le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu » (Rimbaud, « Lettre du Voyant »).

On peut donc définir Baudelaire à l’aune de la définition du « Voyant » pour Rimbaud : « Le Poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens.

Toutes les formes d’amour, de souffrance, de folie ; il cherche en lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour n’en garder que les quintessences.

» La lecture des Fleurs du mal a profondément marqué le jeune homme, et Les Cahiers de Douai conservent la trace de cette influence.

La comparaison entre « Le Buffet », dernier sonnet des Cahiers de Douai, et « Spleen » de Baudelaire révèle le fonctionnement de cette intertextualité. ❖ Comparez « Le Buffet » de Rimbaud et le poème LXXVI, « Spleen », des Fleurs du Mal. Rimbaud, et les « Cahiers de Douai » ❖ Le poète sous l’œil de ses pairs … ➢ Dans son essai critique Les Poètes maudits, paru d’abord dans la revue « Lutèce » en 1883, puis en volume avant d’être complété et réédité en 1888, Verlaine présente six poètes de son époque, dans l’ordre Tristan Corbière, Arthur Rimbaud, Stéphane Mallarmé, Marceline Desbordes-Valmore, Villiers de L’Isle-Adam, enfin lui-même, sous l’anagramme "Pauvre Lelian".

Pour tous, il associe leur portrait, qui met en valeur leur destinée tragique, à des extraits qu’il commente en soulignant leurs traits de « génie ». Voici le début du portrait de Rimbaud, dont il éditera l’œuvre complète en 1895. Nous avons eu l’honneur de connaître Arthur Rimbaud.

Aujourd’hui des choses nous séparent de lui sans que, bien entendu, notre très profonde admiration ait jamais manqué à son génie. À l’époque relativement lointaine de notre intimité, Arthur Rimbaud était un enfant de seize à dix-sept ans, déjà nanti de tout le bagage poétique qu’il faudrait que le vrai public connût et que nous essaierons d’analyser en citant le plus que nous pourrons. L’homme était grand, bien bâti, presque athlétique, au visage parfaitement ovale d’ange en exil, avec des cheveux châtain-clair mal en ordre et des yeux d’un bleu pâle inquiétant.

Ardennais, il possédait, en plus d’un joli accent de terroir trop vite perdu, le don d’assimilation prompte propre aux gens de ce pays-là, — ce qui peut expliquer le rapide dessèchement sous le soleil fade de Paris, de sa veine, pour parler comme nos pères, de qui le langage direct et correct n’avait pas toujours tort, en fin compte ! Nous nous occuperons d’abord de la première partie de l’œuvre d’Arthur Rimbaud, œuvre de sa toute jeune adolescence, — gourme sublime, miraculeuse puberté ! — pour ensuite examiner les diverses évolutions de cet esprit impétueux, jusqu’à sa fin littéraire. Ici une parenthèse, et si ces lignes tombent d’aventure sous ses yeux, qu’Arthur Rimbaud sache bien que nous ne jugeons pas les mobiles des hommes et soit assuré de notre complète approbation (de notre tristesse noire, aussi) en face de son abandon de la poésie, pourvu, comme nous n’en doutons pas, que cet abandon soit, pour lui, logique, honnête et nécessaire. L’œuvre de Rimbaud remontant à la période de son extrême jeunesse, c’est-à-dire à 1869, 70, 71, est assez abondante et formerait un volume respectable.

Elle se compose de poèmes généralement courts, de sonnets, triolets, pièces en strophes de quatre, cinq et de six vers.

Le poète n’emploie jamais la rime plate.

Son vers solidement campé, use rarement d’artifices.

Peu de césures libertines, moins encore de rejets.

Les choix des mots est toujours exquis, quelquefois pédant à dessein.

La langue est nette et reste claire quand l’idée se fonce ou que le sens s’obscurcit.

Rimes très honorables.

Nous ne saurions mieux justifier ce que nous disons là qu’en vous présentant le sonnet des VOYELLES ➢ Par quels termes Verlaine qualifie-t-il la relation qui l’a uni à Rimbaud ? ➢ Quel portrait physique en donne-t-il ? Que traduit sa coiffure « mal en ordre » ? ➢ Quelles sont les qualités que Verlaine attribue à l’œuvre de Rimbaud ? ▪ En vous aidant des flèches, quels traits physiques et vestimentaires entrent en écho avec l’extrait de Pierre Michon, Rimbaud le fils ? ❖ Un autoportrait : Rimbaud, « Poètes de sept ans » Ce poème – qui ne figure pas dans Cahiers de Douai – suivie de sa lecture cursive, conduit à mettre en évidence le jugement que Rimbaud porte sur ceux qui l’entourent et sur lui-même. ➢ Quel jugement Rimbaud porte-t-il sur sa mère ? ➢ Quelles cibles, très présentes dans les Cahiers de Douai, retrouve-t-on dans ce poème ? ➢ Il reconnaît aussi la part d’ombre en lui-même, une fascination pour la laideur.

Relevez quelques exemples qui illustrent cet aspect. ➢ Quel thème révèle la fin du.... »

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