Fiche pédagogique n°1 : Support pédagogique : Une si longue lettre de Mariama Bâ
Publié le 20/01/2023
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Fiche pédagogique n°1 :
Support pédagogique : Une si longue lettre de Mariama Bâ
Classe : 3ème
Durée : 1heure
Activité : Travaux dirigés de repérage et de reconnaissance
Objectif général : Amener les élèves à comprendre la notion
d’émancipation et de parité.
Objectif spécifique : A la fin de la leçon, les élèves seront capables de
reconnaître l’émancipation comme libération du joug masculin.
Corpus :
Texte :
« Daouda m’écoutait.
Mais j’avais l’impression que bien plus mes idées,
ma voix le captivait…
« A qui t’adresses-tu Ramatoulaye ? Tu a les échos de mes interventions à
l’Assemblée Nationale où je suis taxé de " féministe.
"
Je ne suis pas d’ailleurs seul à insister pour changer les règles du jeu et
lui inoculer un souffle nouveau.
La femme ne doit plus être l’accessoire qui
orne, l’objet que l’on déplace, la compagne qu’on flatte ou calme avec des
promesses.
La femme est la racine première, fondamentale de la nation
où se greffe tout apport, d’où part aussi la floraison.
Il faut inciter la
femme à s’intéresser davantage au sort de son pays.
Mariama Bâ, Une si longue lettre, NEA,
1979 (pp.119-120, chap.19)
I/Situation :
Déroulement de la leçon
Démarche : SLIPEC
Le professeur distribue les textes et procède à des jeux de questionsréponses.
L’auteure du texte étant connue des élèves, donc ils peuvent
aboutir à la production suivante :
Ce texte est un extrait d’Une si longue lettre de Mariama Bâ, écrivaine
sénégalaise née en 1929.
Dans ce roman, par le biais de lettres adressées
à son amie Aïssatou, Ramatoulaye dresse un réquisitoire contre le peu de
place accordée à la femme.
II/Lecture magistrale :
Le professeur lit de manière expressive pour permettre aux élèves de
mieux cerner les enjeux du texte.
III/Idée générale
Pour trouver l’idée générale, le professeur peut procéder à des questions :
Pr-De quoi s’agit-il dans ce texte ?
El- Il s’agit d’une discussion
Pr-Quels sont les personnages qui s’entretiennent dans cette discussion ?
El- Les personnages qui s’entretiennent sont : Ramatoulaye et Daouda
Dieng.
Pr- De quoi s’entretiennent-ils ?
El- Ils s’entretiennent de la situation de la femme.
Ainsi, le professeur demande aux élèves de dégager l’idée générale qui
peut être formulée ainsi :
Dans ce texte, il s’agit d’un entretien entre Ramatoulaye et Daouda Dieng
sur la situation de la femme.
IV/Plan
Le professeur en associant les élèves procède au découpage du texte.
1ère partie : de « Daouda m’écoutait… souffle nouveau » : la défense de
l’image de la femme.
2ème partie : de « la femme jusqu’à la fin » : Les vertus de la femme
V- Explication détaillée
1ère partie : La défense de l’image de la femme
En quoi peut-on dire que ce texte est un dialogue ?
A partir de l’emploi des guillemets dont le rôle est d’encadrer les paroles
des personnages.
Sachant que les personnages s’entretiennent de la situation de la
femme, est-ce que cette situation laisse indifférent Daouda ?
Non, Daouda s’érige en défenseur de la cause de la femme.
Identifiez la question de Daouda et dites comment vous trouvez
sa réaction ?
La question de Daouda « A qui t’adresses-tu Ramatoulaye ? » évoque une
attitude qui frise la surprise car faisant partie de ceux qui revendiquent
tant la place de la femme.
C’est ainsi qu’il est « taxé de "féministe“ »
2ème partie : Les vertus de la femme
Que dit Ramatoulaye en réponse à Daouda ?
La situation de domination de l’homme sur la femme est pour
Ramatoulaye une idée démodée.
Comment cette domination se traduit-elle dans le texte ?
Elle se traduit par l’emploi de termes à la limite expressifs comme
« accessoire », « objet », qui évoque le manque de considération à
l’endroit de la femme.
Face à ce constat dites comment Ramatoulaye considère la
femme ?
La femme est celle qui insuffle à son pays la force nécessaire à son
développement, celle sur qui repose l’avenir.
Cette attitude se traduit par
cette phrase « la femme est la racine première, fondamentale de la nation
où se greffe tout apport, d’où part aussi la floraison ».
VI-Conclusion
Le professeur demande aux élèves leurs impressions sur le texte.
Dans ce texte, l’émancipation de la femme se traduit par un besoin
pressant de s’affranchir du joug masculin.
Ainsi, à travers les paroles
prononcées par Daouda, se sent nettement le désir de Mariama Bâ de
vouloir lancer un appel à l’endroit des femmes pour qu’elles puissent sortir
de leur situation de passivité.
Autant dire, la femme doit s’engager dans
un combat, celui de montrer à la société qu’elle n’est pas un objet
ornemental, mais celle qui ne doit subir aucune domination de la part de
l’homme.
Fiche pédagogique n°2 :
Support pédagogique : Une si longue lettre de Mariama Bâ
Classe : 3ème
Durée : 1heure
Activité : Travaux dirigés de repérage et de reconnaissance
Objectif général : Amener les élèves à comprendre la notion
d’émancipation et de parité.
Objectif spécifique : A la fin de la leçon, les élèves seront capables de
reconnaître l’émancipation comme libération du poids de la tradition.
Corpus :
Texte :
Une bijoutière peut-elle avoir de la dignité, de l’honneur ? C’est comme si
l’on se demandait si tu avais un cœur et une chair.
Ah ! pour certains,
l’honneur et le chagrin d’une bijoutière sont moindres, bien moindres que
l’honneur et le chagrin d’une Guélewar…
Comme tu fus plus grande que ceux qui sapaient ton bonheur ?
On te menaçait dans ta chair : « Des garçons ne peuvent réussir sans leur
père.
»
Tu passas outre… Tu choisis la rupture, un aller sans retour avec tes
quatre fils…
Et tu partis.
Tu eus le surprenant courage de t’assumer.
Tu louas une
maison et t’y installas.
Et, au lieu de regarder en arrière, tu fixas l’avenir
obstinément.
Tu t’assignas un but
difficile ; et plus que ma présence,
mes encouragements, les livres te sauvèrent.
Devenus ton
refuge, ils te
soutinrent.
1979 (pp.61-63, chap.11)
Mariama Bâ, Une si longue lettre, NEA,
Déroulement de la leçon
Démarche : SLIPEC
I/Situation :
Le professeur distribue les textes et procède à des jeux de questionsréponses.
L’auteure du texte étant connue des élèves, donc ils peuvent
aboutir à la production suivante :
Ce texte est un extrait d’Une si longue lettre de Mariama Bâ, écrivaine
sénégalaise née en 1929.
Dans ce roman, par le biais de lettres adressées
à son amie Aïssatou, Ramatoulaye dresse un réquisitoire contre le peu de
place accordée à la femme.
II/Lecture magistrale :
Le professeur lit de manière expressive pour permettre aux élèves de
mieux cerner les enjeux du texte.
III/Idée générale
Le professeur en collaboration avec les élèves donne l’idée générale :
Mariama Bâ évoque les réactions d’Aïssatou face au problème des castes.
IV/ Plan :
1ère partie : de « Tes fils ne comptaient… sans leur père » : Le mépris de
la société.
2ème partie : de « Tu passas outre jusqu’à la fin.
» : La décision
d’Aïssatou.
V/ Explication détaillée :
1ère partie : Le mépris de la société.
1- A quoi renvoie la première phrase ? Quelle est sa valeur ?
- Elle renvoie à une question.
Elle exprime l’attitude de la société à l’égard
de la couche des bijoutiers qu’elle considère comme une couche
inférieure, sans valeur.
2- Etude de la comparaison : Quels sont les deux termes qui sont
mis en comparaison ? Qu’en dites-vous ?
- « Bijoutière », terme qui exprime, dans ce texte, le péjoratif et
« Guélewar », terme important de par la majuscule à l’initial, mais aussi
terme qui renvoie à la noblesse dans la société.
Ainsi la comparaison
« l’honneur et le chagrin d’une bijoutière sont moindres, bien moindres
que l’honneur et le chagrin d’une Guélewar » est utilisée pour renforcer le
mépris affiché à l’égard de la classe bijoutière.
3- Et jusqu’où va ce mépris ?
- Ce mépris va jusqu’à des menaces.
2ème partie :
1- Aïssatou, la bijoutière cède-t-elle devant cette situation ? Que
décide-t-elle de faire ?
- En femme très courageuse, elle fait face à la situation en prenant la
ferme décision de divorcer d’avec son mari.
Ainsi avec dignité, elle refuse
le compromis imposé par la société « Tu passas outre ».
2-Etude de l’énonciation : A qui renvoie le « tu » ? Que
remarquez-vous ?
- Le « tu » renvoie à Aïssatou la destinataire de Ramatoulaye.
Ainsi, la
situation énonciative avec la répétition du « tu »évoque une sorte de
louange où on démontre la bravoure d’Aïssatou.
3- D’où tire-t-elle tout ce courage ?
- En fait, ayant fréquenté l’école, elle a appris à prendre ses propres
décisions « tu choisis la rupture, un aller sans retour », sans se soucier de
ce que pense la société trop accrochée à une idéologie dépassée.
VI/ Conclusion :
En définitive, ce texte sur un ton ferme, dans un style simple et riche de
phrase courte, révèle en dernière analyse, l’état d’esprit d’Aïssatou et sa
grandeur d’âme.
Elle a été victime d’une société qui ne laisse aucune
place à celui qui est différent d’elle.
Mais face à cela, elle choisit la rupture
et exprime de ce point de vue l’image de la femme émancipée, dégagée
de toute entrave imposée par la société.
Fiche pédagogique n°3 :
Support pédagogique : Une si longue lettre de Mariama Bâ
Classe : 3ème
Durée : 1heure
Activité : Travaux dirigés de repérage et de reconnaissance
Objectif général : Amener les élèves à comprendre la notion
d’émancipation et de parité.
Objectif spécifique : A la fin de la leçon, les élèves seront capables de
reconnaître l’école comme véritable signe d’émancipation.
Corpus :
Texte :
Aïssatou, je n’oublierai jamais la femme blanche qui, la première, a voulu
pour nous un destin « hors du commun.» Notre école, revoyons-la
ensemble… Des amitiés s’y nouaient, qui ont résisté au temps et à
l’éloignement.
Nous étions de véritables sœurs destinées à la même
mission émancipatrice.
Nous sortir de l’enlisement des traditions, superstitions et mœurs ; nous
faire apprécier de multiples civilisations sans reniement de la nôtre ;
élever notre vision du monde, cultiver notre personnalité, renforcer nos
qualités, mater nos défauts ; faire fructifier en nous les valeurs de la
morale universelle ; voilà la tâche que s’était assignée l’admirable
directrice…
Comme je pense à elle ! Si son souvenir résiste victorieusement à
l’ingratitude du temps, à présent que les fleurs n’encensent plus aussi
puissamment qu’autrefois, que le mûrissement et la réflexion dégarnissent
les rêves du merveilleux, c’est que la voie choisie pour notre formation et
notre épanouissement ne fut point hasard.
Elle concorde avec les options
profondes de l’Afrique nouvelle, pour promouvoir la femme noire.
Libérée donc des tabous qui frustrent, apte à l’analyse, pourquoi devraisje suivre l’index de ma mère pointé sur Daouda Dieng, célibataire encore,
mais trop mûr pour mes dix huit hivernages.
Mariama Bâ, Une si longue lettre, NEA,
1979 (pp.33-34, chap.7)
Déroulement de la leçon
Démarche : SLIPEC
I/Situation :
Le professeur distribue les textes et procède à des jeux de questionsréponses.
L’auteure du texte étant connue des élèves, donc ils peuvent
aboutir à la production suivante :
Ce texte est un extrait d’Une si longue lettre de Mariama Bâ, écrivaine
sénégalaise née en 1929.
Dans ce roman, par le biais de lettres adressées
à son amie Aïssatou, Ramatoulaye dresse un réquisitoire contre le peu de
place accordée à la femme.
II/Lecture magistrale :
Le professeur lit de manière expressive pour permettre aux élèves de
mieux cerner les enjeux du texte.
III/ Idée générale :
A partir d’un jeu de questions-réponses, l’idée générale peut aboutir à
cette proposition :
Ramatoulaye
sous
le
couvert
de
ses
souvenirs,
évoque
le
rôle
émancipateur de l’école pour la femme.
IV/ Plan :
1ère partie : d’Aïssatou… directrice : Le crédo de la directrice
2ème partie : de Comme jusqu’à la fin : les options d’une Afrique nouvelle.
V/ Explication détaillée :
1ère partie : Le crédo de la directrice
1- Dans la première partie sur qui sont centrés les souvenirs de
Ramatoulaye ?
- Sur la femme blanche « je n’oublierai jamais la femme blanche »
2- Qui est cette femme blanche ?
- C’est la directrice de l’école dont parle Ramatoulaye dans le texte.
3- Quel est son vrai nom ?
- C’est Germaine Legoff.
4- Quelle est le crédo de la directrice ?
- Donner à la femme africaine une nouvelle vision de son statut.
5- A quoi renvoie cette nouvelle vision ?
- A la « mission émancipatrice »
6- Analyse des verbes à l’infinitif : qu’expriment les verbes à
l’infinitif ?
- La modalité infinitive exprime la vision émancipatrice de la directrice à
l’état brut.
7- Relevez le champ qui démontre cette vision :
- Le champ lexical de la sublimation « élever notre vision du monde »,
« cultiver notre personnalité », « faire fructifier en nous les valeurs de la
morale universelle » qui renforce avec force ce désir ardent de voir la
femme africaine complètement libérée par le biais le l’école.
2ème partie : les options d’une Afrique nouvelle
1- Cette vision se prolonge dans la deuxième partie et va plus loin.
Relevez le champ lexical qui le montre.
-« épanouissement », « promouvoir la femme », « libérée », des termes
hautement importants en ce sens qu’ils évoquent la libération de la
femme comme un impératif dans le changement des mentalités, un
impératif pour indépendance intellectuelle, leur permettant de rejeter
d’une manière ou d’une autre la domination traditionnelle « libérée des
tabous qui frustrent ».
2- En quoi peut-on dire que l’école est une arme pour la femme ?
- Elle est une arme parce qu’elle a doté la femme d’autres possibilités.
Autrement dit, la femme peut, grâce à l’école, prendre en main son
avenir, mais surtout avoir le pouvoir de prendre ses propres décisions
quand celles-ci la concernent « pourquoi devrais-je suivre l’index de ma
mère pointé sur Daouda Dieng.»
V/ Conclusion :
Le professeur demande aux élèves leurs impressions sur le texte.
L’étude de ce texte a permis de constater que l’école a joué un rôle
important dans la libération de la femme aux prises avec les pensées
traditionnelles.
Ainsi, à travers un langage aussi bien riche que plein de
sensualité, l’école française est considérée comme un élément de
changement positif dans la vie de la femme.
Ainsi, avec l’école on assiste
à une prise de conscience, à une nouvelle vision du monde selon laquelle
la promotion de la femme par l’émancipation.
Fiche pédagogique n°4 :
Support pédagogique : Une si longue lettre de Mariama Bâ
Classe : 3ème
Durée : 1heure
Activité : Travaux dirigés de repérage et de reconnaissance
Objectif général : Amener les élèves à comprendre la notion
d’émancipation et de parité.
Objectif spécifique : A la fin de la leçon, les élèves seront capables
d’identifier les associations comme véritable signe d’émancipation.
Corpus :
Texte :
« Je ne veux pas faire de politique, non que le sort de mon pays et surtout
le sort de la femme ne m’intéressent.
Mais à regarder les tiraillements
stériles au sein d’un parti, à regarder l’appétit de pouvoir des hommes, je
préfère m’abstenir.
« Non je n’ai pas peur de la lutte sur le plan de l’idéologie ; mais dans un
parti politique, il est rare que la femme ait la percée facile.
Le pouvoir de
décision restera encore longtemps aux mains des hommes, alors que la
cité, chacun sait, est l’affaire de la femme.
Je préfère mon association où
il y a ni rivalité, ni clivage, ni calomnie, ni bousculade : il n’existe pas de
postes à partager ni de places à nantir.
La direction varie chaque année.
Chacune de nous à des chances égales de faire valoir ses idées.
Nous
sommes utilisées selon nos compétences dans nos manifestations et
organisations qui vont dans le sens de la promotion de la femme.
Nos
recettes aident des œuvres humanitaires ; c’est un militantisme aussi
utile qu’un autre qui nous mobilise, mais c’est un militantisme sain qui n’a
de récompense que la satisfaction intérieure.
Mariama Bâ, Une si longue lettre, NEA,
1979, (pp.143-144, chap.22)
Déroulement de la leçon
Démarche : SLIPEC
I/Situation :
Le professeur distribue les textes....
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