Troisième partie : - La lettre était en réalité destinée au vidame de Chartres. - moment d'intimité lors de la réécriture de la lettre, affolée par cette promiscuité, elle repart pour Coulommiers. - Aveu de la princesse, avec Nemours qui assiste à la scène - Le prince est rappelé à la cour, la princesse est tourmentée par son aveu - Le duc, est heureux d'aimer et de se savoir aimé en retour. - Il ne peut s'empêcher de raconter cette aventure au vidame de Chartres qui va propager la nouvelle qui devient de notoriété publique. - 3eme récit enchâssé : Henri VIII qui tuait ses femmes de jalousie car il les soupçonnait d’entretenir des liaisons adultères - Les maries s'accusent mutuellement de cette révélation, ignorant la présence de Nemours et le roi meurt lors d’un tournoi Quatrième partie : - Nemours va suivre la princesse à Coulommiers qui l’aperçoit et s’enfuit par la suite - L’espion envoyé par le prince pour suivre le duc lui apprend que sa femme l’a trompé et celui-ci en meure de chagrin - Rencontre entre le duc et la princesse, il lui avouera que leur histoire a été rendue public par sa faute - 4eme récit enchâssé : histoire du Vidame de Chartres qui entretenait des relations simultanées avec de nombreuses femmes qu’il raconte au duc - Mort de la princesse au couvent Thèmes principaux : Le jansénisme : Le jansénisme est inspiré d’une relecture des textes de Saint Augustin (354-430), dont les principes sont récapitulés dans l’Augustinus, un ouvrage publié par l’évêque hollandais Jansénius en 1640. On y trouve notamment l’idée que seule la grâce divine pourrait assurer le salut de l’homme entachée par le péché originel. Il distingue deux types d’amour : Le premier est l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu (amour égoïste, celui des hommes, de la cité terrestre). Le deuxième, l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi : c’est l’amour spirituel, désintéressé, de la cité de dieu. C’est celui choisit par la princesse : puisqu’elle n’est plus orientée par le devoir d’amour conjugal, elle peut se livrer entière à son amour pour Dieu. On en voit des traces lors de la retraite au couvent de la princesse qui pris le partit de mourir dans la rédemption et l’amour de Dieu. De nombreux passages relèvent du jansénisme tels que la disparition de la flamme amoureuse chez le duc de Nemours qui met en avant un amour fragile visant à critiquer les passions. L’éducation : Au début du roman, Mme de La Fayette brosse le portrait de l’héroïne, et évoque l’éducation qu’elle a reçue, notamment de sa mère. L’idée d’une honnête femme donne un aperçu assez précis des principes qui ont dû être inculqués à Mlle de Chartres, tels que la supériorité de la bonté sur la beauté ou l’importance du renoncement et d’une forme d’humilité. L’éducation de la princesse est originale puisque Mme de Chartres a « donné ses soins à l’éducation de sa fille » contrairement a ce qui se faisait a cette époque, pendant laquelle les jeunes filles étaient envoyées au couvent afin d’y être éduquées. La cour et l’hypocrisie : L’hypocrisie et le masque sont les notions très importantes dans l’œuvre. Elle nous informe du fait que la cour est le monde des masques où tous les mariages se font par intérêt. La Bruyère décrit la cour comme un monde dur, sans merci, où règne l’intérêt, ou tout n’est qu’ambition et vanité, où l’on oublie ses anciens amis dès qu’on monte en faveur ou puissance. À la cour tout est apparence et hypocrisie, le langage même ne sert qu’à donner l’impression (fausse) de l’amitié, en jouant un rôle considérable dans ce jeu des apparences : « Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence » Les divertissements : Ainsi, les hommes sont occupés par la chasse, le jeu de paume » ou les « courses à la bague », sans oublier les tournois. Il y a aussi les spectacles, des « ballets », des pièces à « machines extraordinaires », et, bien sûr, les bals, occasion privilégiée pour se livrer aux intrigues amoureuses, dont deux ponctuent l’intrigue du roman : celui donné à l’occasion du mariage de Claude de France avec le duc de Lorraine, première rencontre entre Nemours et la princesse, et celui donné par le maréchal de Saint-André, où elle ne se rend pas puisqu’elle sait que Nemours n’y sera pas. Tous ces divertissements sont empreints d’un luxe extrême, que Madame de Lafayette décrit soigneusement, qu’il s’agisse de l’habillement, des parures, des décors… Cadre historique : Henri II, qui lui succède de 1547 à 1559, poursuit dans cette voie, en nouant des alliances avec les monarchies et principautés d’Europe par une diplomatie active, et en organisant une « Maison Royale » qui vit entre bals, fêtes, chasses, promenades, auxquelles il s’affiche aux côtés de sa favorite, Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois… C’est ce que présente l’incipit de La Princesse de Clèves, contexte largement décrit, notamment dans la première partie. Les personnages empruntés à l’histoire sont nombreux dans le récit, mais tous sont mis au service de la fiction. Les premières pages rappellent la situation, les négociations de Cercamp, en octobre 1558, et la mort de Marie Tudor, le 17 novembre, qui fait monter sur le trône d’Angleterre la reine Elisabeth. Le temps du récit lui-même conduit, à la fin de la troisième partie, à la mort d’Henri II lors du tournoi du 30 juin 1559, suivie du couronnement de François II, le 21 septembre. La vertu : Malgré les efforts pour dissimuler leurs sentiments, malgré les doutes et les jalousies, les deux héros vivent des moments de joie intense. Joie de se voir déjà, mais surtout joie des moments de complicité, par exemple lorsque, dans le cabinet de la Princesse, ils sont réunis pour réécrire la lettre perdue par le Vidame : « elle ne sentait que le plaisir de voir Monsieur de Nemours, elle en avait une joie pure et sans mélange qu’elle n’avait jamais sentie ». Et celui-ci partage ce même bonheur : il « était bien aise de faire durer un temps qui lui était si agréable ». Joie aussi de contempler le portrait de Nemours figurant dans le tableau du siège de Metz qu’elle a fait transporter à Coulommiers : « elle s’assit et se mit à regarder ce portrait avec une attention et une rêverie que la passion seule peut donner. » Joie de s’occuper à nouer des rubans aux couleurs du duc à une canne qui lui a appartenu… Joie, en retour, de Nemours qui la contemple alors : La passion : Par opposition aux jeux de la « galanterie » et aux sentiments convenus entre époux dans les mariages arrangés, au mieux une forme d’estime et de respect, la passion, elle, s’impose avec une force irrésistible. Le poids des regards d’autrui, auxquels il est difficile de se dérober à la Cour et qui sont prompts à juger et à condamner, et celui d’une éducation qui lui a inculqué la méfiance des hommes et le devoir de respecter l’honneur et la vertu, imposent à la Princesse la dissimulation. L’amour se découvre à celui qui l’éprouve par le « trouble » qu’il provoque, terme récurrent dans le roman : - Pour la Princesse, sa rencontre et sa danse avec Nemours au bal laissent paraître « quelque trouble sur son visage », et la narration révèle sa lucidité : « il fit en peu de temps une grande impression dans son cœur. » De même, pour le duc, l’amour le transforme totalement : « La passion de M. de Nemours pour madame de Clèves, fut d’abord si violente, qu’elle lui ôta le goût et même le souvenir de toutes les personnes qu’il avait aimées, et avec qui il avait conservé des commerces pendant son absence. » Plans de dissertation : 5 eme sujet : Problématique : En quoi l’amour met-il l’être en péril ? Souffrance : Mort de sa mère et de son mari Plan : I- Une source de malheur 1- Perte de proches (mort du Prince de Clèves + de Mme de Chartres) 2- Une jalousie meurtrière (Henri VII d’Angleterre tue toutes ses épouses car il les soupçonne de l’avoir trompé) 3- Un poids sur la conscience (pousse la Princesse à s’isoler et réfléchir) II- Une puissance irrésistible 1- La perte de conscience (le duc de Nemours fini par suivre la Princesse de Clèves, acte immoral) 2- Trahison (le vidame de Chartres qui ne peut s’empêcher de trahir la reine en entretenant une relation avec la duchesse de Thémines) 3- Provoque des réactions brutales (la réaction du Duc de Sancerre quand il apprend que Mme de Tournon avait un autre amant) 6 eme sujet : Analyse : l’esprit du roman : la réflexion qui vient à travers le roman l’esprit de la complexité : la réflexion sur des sujet complexes, alors plus une œuvre est complexe et plus elle émet des réflexions Problématique : Le roman doit-il nécessairement être complexe pour pouvoir établir des réflexions ? Plan : I- Le roman doit être complexe 1- Une longue liste de personnages et de nombreuses actions (nombre élevé de personnages) 2- Les récits enchâssés 3- Les passages d’introspection (permettent au lecteur de comprendre ce qui se passe dans l’esprit de la princesse) II- Mais, la simplicité est un autre moyen d’exprimer des réflexions 1- La structure (2 parties, 4 récits enchâssés) 2- Un cadre spatio-temporel très résumé (lieu : Paris, Coulommiers, Temps 1 heure) 3- Une intrigue universellement connue (sujet habituel : la condamnation des passions) 7 eme sujet : Problématique : Le personnage de roman se doit-il d’être vertueux ? Plan : I- Le personnage de roman doit être vertueux 1- Sert de modèle au lecteur 2- Permet au lecteur de s’évader 3- Impressionner le lecteur II- Mais, il devrait aussi conserver certains défauts 1- Pour que l’on puisse réfléchir sur la réalité que représente la société et de penser au rapport de l’individu a la société 2- Critiquer la société 3- Donner des leçons de morale au lecteur « J’ai trouvé la 1ere partie admirable ; la seconde partie ne m’a pas paru de même. (…) L’aveu de Madame de Clèves est extravagant (…) il est ridicule de donner à son héroïne un sentiment si extraordinaire. » Pensez vous que le personnage de la princesse de Clèves est invraisemblable ? Pbq : La Princesse de Clèves est-elle un personnage réaliste ? I- La princesse de Clèves a des comportements invraisemblables 1- Une vertu surréaliste 2- Un personnage parfait dans tous les points de vue 3- Une décision choquante II- Mais, elle est aussi réaliste 1- Une personne comme les autres 2- L’éducation, à l’origine de ces actions 3- Un cadre de vie réaliste Sujet : « Si vous jugez sur les apparences en ce lieu-ci, répondit Mme de Chartres, vous serez souvent trompée : ce qui paraît n’est presque jamais la vérité. » Cette remarque de Mme de Chartres à sa fille éclaire-t-elle votre lecture de l’œuvre de Madame de Lafayette ?