Fiche de lecture les Heures souterraines de Delphine de Vigan
Publié le 02/10/2013
Extrait du document
«
L'histoire est racontée dans un ordr e chronologique.
Sens du titre : Le titre accentue le fait de l’ambiance sombre du roman.
Les heures souterraines sont
à la fois, un sens premier, les heures pass ées par Mathilde dans les souterrains du RER et pour
Thibault dans les souterrains de la ville, et au sens m é
taphorique, les heures cach ées, cette part d’intime qui reste à l’abri de la
lumi
ère, ce qu’on ne dit pas, ce qu’on cache, ce dont on a honte.
Th
èmes abord és et liens avec le monde contemporain, l’actualit é : C'est un roman sur la solitude et la violence, sur la l âchet é et la
m
échancet é des hommes, sur la jungle urba ine dans laquelle chaque jour il faut se battre pour survivre.
L’auteur aborde la souffrance au travail, avec l es humiliations quotidiennes, le harc èlement moral, le m épris, la violence silencieuse. Elle d émolit la ville, ce « mensonge assourdissant » mais aussi l'entreprise, « lieu de pr édation, de d émystification ». Elle d écrit les rouages d'un monde empoisonn é par la solitude . Passage marquant : “Il est peut être seize heures. Ou pas encore. Malgr é elle, Mathilde compte le temps qui reste. Elle est en dehors d’ellem ême, à distance. Elle se voit, le dos cal é sur le do s sier de sa chaise pivotante, les mains pos ées à pl at sur la table, le visage pench é vers l’avant, dans la position exacte qu’elle adopterait si elle était en train d’analyser des donn ées ou d’ étudier un doc u ment. L’armoire, les étag ères, les taches brunes de la moquette, la longue fissure audessus d’elle , la lampe halog ène, le portemanteau pench é, l’emplacement du caisson à ro u lettes, chaque d étail de ce bureau lui est devenu familier. En une matin ée, elle a eu le temps de tout absorber, de tout int égrer, le plus petit r e coin, la plus petite trace. Les objets sont i m mobiles et silencieux. Jusqu’ à maintenant, elle n’en avait pas pris conscience, elle n’avait jamais mesur é à quel point. A quel point les objets sont immobiles et silencieux.[...] Comme eux, elle a été rel éguée au fond d’un couloir, bannie des e spaces neufs, o u verts. Au milieu de cette communaut é morte, d épareill ée, elle est le dernier souffle, la de r ni ère respir a tion. Elle est en voie d’extinction. D’ailleurs, elle n’a que ça à faire. S’ éteindre. Se fondre dans le d écor, adopter les formes vieil lies, s’y coller, s’y couler comme un fossile […] Rien ne bouge sans qu’elle le sache. Ni autour ni à l ’ int é rieur d’elle. Le temps s’est épaissi. Le temps s’est amalgam é, agglutin é, le temps s’est bloqu é à l’entr ée d’un entonnoir. ” Pages 179180 Ce passage m’a marqu é car on comprend vraiment ce que ressent Mathilde, c’est un passage plein de v érité.. »
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