Fiche bac français Molière

« I) Le Malade imaginaire, une comédie plaisante : a.

L’hypocondrie et la naïveté d’Argan ayant des effets comiques : - Le personnage est extrêmement naïf, il a très peur de la mort Cela cause une faiblesse que les médecins vont exploiter Trop crédule pour comprendre qu’ils ne veulent que son argent Également crédule vis-à-vis de sa femme, qui veut son argent et qui le manipule Joue la femme attachée alors qu’elle a ramené le notaire pour qu’il s’occupe de l’héritage : “Hélas ! Je ne suis point capable de parler de ces choses-là.” Aussi crédule devant le notaire.

Le notaire lui dit qu’il ne peut rien donner à sa femme avec le testament alors que c’est faux et Argan le croit. Sottise du personnage “n’y a-t-il pas quelconque danger à faire le mort ?” b.

Différents types de comiques : - Comique de gestes : Toinette et Argan qui se chamaillent comme des enfants “lui mettant rudement un oreiller sur la tête, et puis fuyant”.

Dans les mises en scène de Werler, ils font une course poursuite autour du fauteuil - Comique de situation : quiproquo quand ils parlent du futur fiancé d’Angélique : “elle pensait qu’il parlait de Cléante alors qu’il parlait de Thomas Diafoirus, scène avec une chute comique o “C'est, mon père, que je connais que vous avez parlé d'une personne, et que j'ai entendu une autre.” o La dernière scène quand Argan devient médecin “avec une robe et un bonnet, tout galimatias devient savant, et toute sottise devient raison.” - Comique de mots : répétition de l’interjection “Ah” et du vocabulaire infantilisant qu’utilise Argan pour parler à sa femme “Mamour, mamie” - Infantilisation dans la mise en scène de Werler : chaussettes à rayures rouge, salopette rouge et tétine - La cantatrice chauve, quand les époux Martin ne se reconnaissent pas - II) Ubu Roi, paronomase “amenez un grand foc, prenez un riz au huniers” et le roi dit, avec l’objectif de répéter les mêmes ordres, “amenez le grand coq et allez faire un tour dans les pruniers”, comique de mots Une comédie qui guérit : Divertir : du latin divertire qui signifie détourner, le théâtre détourne l’attention du lecteur et lui fait oublier ses soucis a.

Le plaisir, la meilleure ordonnance : “Le seul moyen de guérir un malade imaginaire est de lui faire prendre conscience qu’il n’est pas malade” : il faut que le malade oublie sa maladie - Pièce écrite à l’occasion du carnaval donc écrite pour détendre et amuser les gens - La comédie ballet a pour objectif de “délasser le roi de ses nobles travaux” - “il est bien juste que tous travaillent ou à ses louanges, ou à son divertissement” -> prologue, indique qu’il veut remercier le roi en le divertissant - Le faire décompresser après la guerre contre la Hollande depuis l’année dernière - Plusieurs mises en abyme grâce à Béralde où Molière exprime explicitement cette volonté de divertir “Je vous amène ici un divertissement […] et cela vaudra bien une ordonnance de Monsieur Purgon” b.

Guérir par le rire : - En faisant la satire de la médecine, Molière prend le rôle de celle-ci en guérissant par le rire plutôt que par les mensonges - Loin d'être uniquement une satire à propos de la médecine, la comédie met en présence d'un individu solitaire à la recherche d'un peu d'affection de la part de son entourage, les termes hypocoristiques qu’il utilise pour parler à Béline nous confirment ce manque d’affection - Son frère Béralde et la servante Toinette essayent souvent de l’aider à réaliser que les médecins sont des charlatans, notamment quand ils orchestrent le travestissement de Toinette en médecin : “Je suis médecin passager, qui vais de ville en ville, de province en province” qui fait penser à un charlatan scène comique - Dans la pièce, il y a une philosophie du rire qui permet à Argan de dépasser sa peur de la mort, scène où il se déguise : o Il commence inquiet “n’y a-t-il pas quelconque danger à faire le mort ?” o Libéré à la fin car il oublie cette peur et de surmonter sa phobie - Avare de Molière ou Les fourberies de Scapin, où les personnages cherchent des solutions créatives à leurs problèmes.

Ça offre donc une leçon positive aux lecteurs c.

Vertus curatives du théâtre : III) - Le théâtre a des vertus cathartiques supérieures à celles de la médecine, il a des effets positifs sur l’âme grâce au divertissement qu’il procure - Il guérit l'âme de ses angoisses, de la peur de la mort, de la mélancolie, de ses obsessions et permet de se remettre en question - Molière l’exprime à travers Béralde : “et pour vous divertir vous mener voir sur ce chapitre quelqu'une des comédies de Molière”.

Ainsi, le théâtre permet de changer les idées et de se remettre en question - Le théâtre a guéri Argan car ça lui a ouvert les yeux, il était inconscient au début et croyait à la médecine, aux mariages arrangés et en sa femme.

À la fin de la pièce et grâce à elle, le personnage a réalisé que tout ça est faux Le Malade imaginaire, une critique de la médecine : a.

Incompétence des médecins au 17e siècle : - “C’est un homme tout médecin, depuis la tête jusqu’aux pieds ; un homme qui croit à ses règles plus qu’à toutes les démonstrations mathématiques” description péjorative de Purgon - “Presque tous les malades meurent de leurs remèdes et non de leur maladie”, Béralde - Ils peuvent être médecins sans problème, scène de clôture où Argan se transforme en médecin sans aucune étude ni connaissance “la barbe fait plus de la moitié d'un médecin”. Bien que cette remarque de Toinette soit ironique, il y a quand même une dimension sérieuse qui affirme qu’il n’y a besoin d’aucune connaissance pour être médecin - Molière glisse tout au long de la pièce des remarques qui font la satire de la médecine et prouvent l’incompétence des médecins de l’époque b.

Médecins sont de faux savants, plus dans la théorie que dans la pratique : - Utilisent un langage savant pour se donner de la contenance “De la bradypepsie dans la dyspepsie” “morbus” “anima” “corpus” - Thomas.... »