FERNANDEZ Dominique : sa vie et son oeuvre

« freudienne : les castrats sacrifiés sur l'autel de l'Opéra symboliseraient la recherche d'un paradis archaïque d'androgynes (cf.

son édition de l'ouvrage de Ch.

Ancil­ lon, écrivain du xvn• siècle, le Traité des eunuques).

Dans Sig nor Giovanni ( 1981 ), Dominique Fernandez enquête sur la mort du célèbre archéologue Winckel­ mann, assassiné dans une sordide auberge de Trieste en 1768.

La méthode de J'auteur de l'Étoile rose (1978) vise à dévoiler Je comportement inconscient de ce savant distingué qui dissimulait son homosexualité sous un pseudonyme.

Cette technique « psychobiographique », dont il est l'inventeur, Dominique Fernandez l'a déjà pratiquée avec subtilité en analysant le destin et /'Échec de Pavese ( 1967), Je génie créateur et la tentation homo­ sexuelle d'Eisenstein (1975).

On peut aussi y ranacher Dans la main de L'ange (prix Goncourt 1982) et l'Amour (1986), deux romans qui puisent dans les vies bien réelles de Pasolini ou de Caspar David Friedrich.

Tel Stendhal, le Promeneur amoureux, de Venise à Syracuse ( 1980) tente de retrouver la corn préhension des mythes dans son essai Mère Méditerranée ( 1965).

Il s'est aussi interrogé de manière pertinente sur le Roman italien et la Crise de la conscience moderne (J 958).

Il a donné, avec Jean-Noël Schifano, une traduction d'Une étrange joie de vivre et autres poèmes de Sandro Penna ( 1979).

Observateur attentif il tente, pour chacun de ses héros, de dévoiler « 1' arbre jusqu 'aux racines » tout en refusant J'affectation et le dogmatisme, ce dont témoignent encore la Gloire du paria.

( 1987); le Radeau de)a Gor­ gone (1988); le Rapt de Ganymède (1989); l'Ecole du sud (1991); Porfiris et Constance (1992).

C.

LAVIG E. »