FÉNELON : 1651 - 1715. VIE ET OEUVRE

« lui, on s'abandonne simplement a lui, sans preoccupation de recompense. - Il en appelle en religion a l'esprit d'enfance, a l'amour, A la simplicite, et par la prefigure Rousseau.

D'ot : Sa discipline religieuse et morale : LettresSpirituelles ; Abandonnez vows a la simplicite, a la folie ie la Croix...

Ne cessez pas de vous defier de votre esprit curieux et de vos raison- nements : narguez ce gout des gens d'esprit et des savants... Suivons Dieu par la route obscure de la pure foi : perdons de vue tout ce qu'il voudra nous cacher ; marchons comme Abraham sans savoir ou tendent nos pas ; ne comptons que sur notre misare et sur la misericorde de Dieu Mais gardons- nous bien de nous appuyer sur nos oeuvres ou sur nos senti- ments, ou sur nos vertus...

a (Au duc de Chevreuse).

Defenseur et en meme temps admirateur de Mme Guyon, une mystique aux allures asset theetrales, qui prechait le quietisme (repos total en Dieu, si bien qu'on ne peut plus rien faire de mal, puisqu'on le laisse agir librement en soi), Fenelon sera vivement attaque par Bossuet Ce dernier craignait, peut -dtre a juste titre, que le mystique prenne pour ruction de Dieu n'importe quelle fantaisie d'une imagi- nation mal contrelee, poussee au mal par retat de chute de l'humanite.

Ce fut une lutte longue et douloureuse, car Bossuet aimait et appreciait Fenelon.

Le livre des Maximes des Saints fut finalement condamne, mais Fenelon parait bien ne s'etre jamais soumis sincerement. Sa discipline pedagogique : le Traite de l'Education des ',Wks (1687) fait confiance aux impressions que l'on grave dans l'esprit desenfants, recommande uneeducation attrayante, pratique et liberale. Sa discipline politique, economique et sedate : le Tele- maque, redige pour preparer a ses devoirs de roi le petit-fils de Louis XIV, le due de Bourgogne, qui devait mourir sans avoir regne.

Fenelon &tan son precepteur (1699).

C'est d'abord un roman epique et didactique, qui a la pretention de continuer un chapitre de l'Odyssee Telemaque a la recherche de son Ore Ulysse.

On y trouve : reloge du bonheur terrestre par le travail : a Le but de la politique est de rendre un peuple heureux....

L'Etat le plus fortetle plus heureux est eeluidontle peuple esti* plus laborieux s ; lui, on s'abandonne simplement à lui, sans préoccupation de récompense.

- Il en appelle en religion à l'esprit d'enfance, à l'amour, à la simplicité, et par là préfigure Rousseau.

D'où : e Sa discipline religieuse et morale : Lettres Spirit•ulles; • Abandonnez POW à la simplicité, à la folie :le la Croix ...

Ne cessez pas de Pous défier de ootre esprit curiew: et de POS raison­ nements : narguez ce go'ât des gens d'esprit et ·des saPants .•• SuiPon.s Dieu pa1 la route obscure de la pure foi : perdons de Pue tout ce qu'il Poudra nous cacher ; marchons comme Abraham sans saPOir où tendent nos pas ; ne comptons que sur notre misère et sur la miséricorde de Dieu Mais gardons­ nous bien de nous appuyer sur nos œuPres ou sur nos senti­ ments, ou sur nos Pertus ..• • (Au duc de Chevreuse).

Défenseur et en même temps admirateur de Mme Guyon, une mystique aux allures assez théâtrales, qui prêchait le quiétisme (repos total en Dieti, si bien qu'on ne peut plus rien faire de mal, puisqu'on le laisse agir librement en soi), Fénelon sera vivement attaqué par Bossuet Ce dernier craignait, peut-être à juste titre, que le mystique prenne pour !~action de Dieu n'importe quelle fantaisie d'une imagi­ nation mal contrôlée, poussée au mal par l'état de chute de l'humanité.

Ce fut une lutte longue et douloureuse, car Bossuet aimait et appréciait Fénelon.

Le livre des Maximes des Saints fut finalement condamné, mais Fénelon paratt bien ne s'être jamais soumis sincèrement.

e Sa discipline pédagogique : le Traité de l' itducation des l. »