Familiale de Prévert (lecture analytique)
Publié le 07/01/2012
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Prévert né au XXième siècle, a eu du mal à se faire reconnaître des critiques lui reprochant une poésie trop simple. Il est à présent l'un des poètes les plus reconnus, publié dans la collection de La Pléiade, signe de consécration, d'honneur pour un écrivain. Dans son recueil « Paroles « édité en 1946 mais écrit durant la deuxième guerre mondial décrit les scènes du quotidien, banales mais aussi insolites. Il conduit son lecteur à tourner vers le monde un regard différent, pour saisir avec une naïveté étonnée la réalité que masquent l'habitude ou l'indifférence. Écrit en vers libres, le poème intitulé « Familiale « évoque avec une monotonie répétitive la situation de trois personnes constituant une famille. Le langage utilisé est proche du langage parlé, reproduisant un effet de banalité. Seule « anomalie « du tableau, la présence latente de la guerre, si intégrée pourtant à l'ensemble qu'on la remarque à peine.
«
».La pauvreté voulue du vocabulaire, ajoutée aux familiarités d'expression (« ça », reprise du sujet répétée aux vers3, 9, 20) et au manque d'originalité des actions, attire l'attention du lecteur sur un processus de banalisation de laguerre.
II/ La guerre intégrée et banalisée.
-Parmi les activités habituelles de la famille s'immisce la guerre, intégrée au texte elle semble paraître banale auxyeux de tous.Dans ce ce poème, la guerre occupe la même place que le tricot, ou que également les affaires.
Les cinq premiersvers répartissent donc les activités : « le tricot » pour la mère; « le travail » pour le père et « la guerre » pour lefils, c'est également la même chose aux vers 16 et 17.-Sur le plan des sonorités, la guerre est également banalisée : elle s'intègre au jeu d'assonances qui la rapprochedes mots « faire », « affaires », « opère » et « mère ».Le processus de banalisation passe ainsi par un double rapprochement, celui des sons, celui des actions de la viequotidienne.-La guerre est ici présentée comme une activité banale, qui précède naturellement la mort, elle est exprimée avecl'expression : « le fils est tué » V.18, qui ne rompt en aucun cas l'énumération et paraît donc normale, seule lanégation du vers « il ne continue plus » V.18, marque un changement.
Au vers 21, l'apparition du mot « vie »atténue l'image de la mort du vers 18.-La syntaxe, les sonorités et les jeux de répétition intègrent la guerre à la vie familiale, sans que cela provoqued'émotion.
On peut penser qu'à travers cette évocation, Prévert dénonce une véritable absence de vie de famille.
*Conclusion:Jacques Prévert, par des mots simples, une situation simple et une sonorité grave dénonce le conformisme de la viefamiliale pendant la guerre, sans émotions particulières.
Il atténue l'image de la guerre et ne la présente pas sous saforme violente, il la présente comme banale, faisant partie de la vie et étant normale.Ce poème de Prévert peut-être associé du poème « Barbara », il dénonce de la même manière la guerre, avec lesmêmes procèdes, l'horreur de la guerre tout en restant neutre et ne prenant parti ni pour les alliés, ni pour le campallemand.
Document demandé:
http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-conscience-fardeau-pour-homme-12441.html.
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