Familale
Publié le 25/05/2014
Extrait du document
«
2/ Le temps des verbes
· L’emploi presque constant du présent ne permet pas de situer le texte dans une
temporalité précise.
· La valeur du présent ci peut laisser penser qu’il s’agit d’une scène immédiate,
d’actualité comme le suggèrent les premiers vers.
· La répétition des mêmes verbes souligne qu’il s’agit plutôt d’un présent d’habitude, de
durée et de généralité.
· La scène se répète indéfiniment dans le temps, sans repères de dates, sans espoir de
fin.
· Ceci est mis en relief par l’absence presque totale de ponctuation et la disparition des
verbes dans les derniers vers, comme si le verbe « continuer » ne devait même plus
être exprimé.
3/ Des sonorités semblables
· La monotonie du texte est accentuée par la reprise fréquente de sonorités semblables,
en fin de vers et à l’extérieur des vers.
· Ce phénomène est dû à la répétition de mots semblables très proches eux-mêmes par
les sons « mère », « faire », « guerre », « père », « affaires ».
· On peut y ajouter les termes « naturel » et « cimetière » qui sont aussi très proches,
renforçant l’assonance en « è ».
· La pauvreté voulue du vocabulaire, ajoutée aux familiarités d’expression (« ça »,
reprise du sujet répétée aux vers 3, 9, 20) et au manque d’originalité des actions, attire
l’attention du lecteur sur un processus de banalisation de la guerre.
Partie 2 :
1/ L’intégration par la syntaxe et les sonorités
· La « guerre » n’est à aucun moment présentée comme quelque chose d’anormal.
Dans les phrases, elle est en effet mise sur le même plan que d’autres occupations anodines. · Le mot « guerre » est complément du verbe « faire » comme « tricot » ou « affaires ». · C’est ce que suggèrent les cinq premiers vers, qui soulignent clairement les différentes activités : la « mère » est associée au « tricot », le « père » aux « affaires » et le « fils » à la « guerre » ainsi que les vers 16 et 17. · Cette banalisation est accentuée par la succession temporelle des actions « guerre finie », « affaires » (vers 14-15). · Sur le plan des sonorités, la guerre est également banalisée : elle s‘intègre au jeu d’assonances qui la rapproche des mots « faire », « affaires », « opère » et « mère » · Le processus de banalisation passe ainsi par un double rapprochement, celui des sons, celui des actions de la vie quotidienne.. »
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