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Fable « Le Coq et le Renard » de La Fontaine, Fables (Livre II, 15)

Publié le 23/12/2012

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fable

théâtral de cette fable qui nous rappelle certaines mises en scène de Molière dans lesquelles le caractère
fourbe d’un personnage est démasqué au profit du bien => Tartuffe. Nous pouvons rapprocher cette fable
à une fable de Jean-Pierre de Florian Les Deux Voyageurs, dans cette fable Florian joue à plein son rôle
de satire sociale tout comme La Fontaine elle cherche à faire rire et critique ouvertement les habitudes et
les comportements quotidiens dans la société. Dans Les Deux Voyageurs, -> le personnage en position
de force se retrouve encore une fois ridiculisé/berné ; trompeur trompé. La morale de l’histoire est la
suivante : ce n’est pas toujours le plus fort qui l’emporte (renard et voyageur).
La Fontaine écrit cette fable durant le classicisme tout comme Corneille et Boileau, ces fabulistes comme
La Fontaine étudient la nature humaine tout en ayant pour préoccupation de plaire à travers un discours
narratif qui se termine par une complicité avec le lecteur (« notre « vers 30), ce « notre « peut se traduire
notamment par les relations maitre-valet = Scapin, Sganarelle, Figaro (tous chez Molière, théâtre).
Cependant à travers cette fable, La Fontaine veut représenter le pouvoir. Le vieux coq étant lui et le
renard manipulateur étant le pouvoir, il veut dire à ses lecteurs qu’ils sont tous capables de résister/duper
le pou

fable

« bien précis (manger le coq), c’est pourquoi il fait le premier pas II_ Un dispositif efficace.

(è ARGUMENTATIF) A.

Accélération dramatique. -étude du rythme = première prise de parole posée et lente – deuxième prise de parole « que celle » découpage versifié de la prise de parole du coq -la deuxième prise de parole (celle du coq) est surprenante -pour le renard tout chute vers 25 « adieu » => accélération rythmique -le renard semble avoir l’avantage mais en fait la situation s’inverse des vers 15 à 24 B.

Le comique (inversion des rôles). -Des vers 15 à 24, le coq prend l’avantage en exploitant l’idée du renard, il fait valoir les mêmes valeurs, celles de la confiance et de l’amitié.

Il joue le jeu, renforce sa persuasion et sa manipulation -le coq invente une situation, il fait croire que des coqs sont sur le point d’arriver en tant que messagers : « je vois deux lévriers qui, je m’assure, sont courriers que pour ce sujet on envoie » vers 20 à 22.

Suite à quoi le renard se sauve : « Adieu, dit le renard, ma traite est longue à faire » vers 25 -le coq retourne la situation à son avantage et fait peur au renard -les verbes au présent immédiat renforcent la fausse affirmation : « Ils vont vite » vers 23 / « je vois deux lévriers » vers 20 / « je descends » vers 24 -arroseur arrosé ; trompeur trompé = procédé de la farce « trompeur » et « victime » -le lecteur rit du renard; dimension satirique -revanche de la fontaine par rapport au pouvoir, il y a donc cachée derrière le symbolisme animalier et l’originalité du récit une morale qui véhicule un message C.

Portée didactique. -cette fable n’a pas que pour but de divertir, il faut déchiffrer le sens de la fable qui a une visée didactique; instruire et plaire = enseigner en amusant (exemple : enfants) principes d’un classique -on voit que les rôles sont inversés, ils ont changé, le renard est cette fois celui qui est menacé et non plus menaçant -l’histoire de l’entente entre ces deux animaux reste sur le même mode : le renard à la fin de la fable devient de plus en plus humain : « galant » vers 27 / « tire ses grègues » vers 28.

Il a appris de sa tentative de manipulation : le vieux coq représente la sagesse et l’expérience -la morale met en valeur la position de celui qui était sur la défensive et qui a réussi à s’en sortir : La Fontaine met en valeur le double plaisir de tromper le trompeur : « car c’est double plaisir de tromper le trompeur » vers 32 -le plan linéaire souligne la morale de la fin, le récit progresse de telle façon que les rôles s’opposent dans un sens tout à fait inattendu : le passif devient actif et l’actif devient passif -le coq ne bouge pas et a l’avantage intellectuel, le renard pas de l’immobilité à la mobilité -la fable est complexe et complète, nous avons deux mises en scènes = deux récits qui impliquent deux manipulations sous le signe de la dualité pour montrer que la force de l’homme n’est pas toujours où l’on croit qu’elle est -cette fable met en valeur la force mentale de celui qui sait résister à la manipulation par sa force de caractère, son indépendance, son calme, son intelligence Conclusion. »

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