Fable « Le Coq et le Renard » de La Fontaine, Fables (Livre II, 15)
Publié le 23/12/2012
Extrait du document
«
bien précis (manger le coq), c’est pourquoi il fait le premier pas
II_ Un dispositif efficace.
(è ARGUMENTATIF)
A.
Accélération dramatique.
-étude du rythme = première prise de parole posée et lente – deuxième prise de parole « que celle »
découpage versifié de la prise de parole du coq
-la deuxième prise de parole (celle du coq) est surprenante
-pour le renard tout chute vers 25 « adieu » => accélération rythmique
-le renard semble avoir l’avantage mais en fait la situation s’inverse des vers 15 à 24
B.
Le comique (inversion des rôles).
-Des vers 15 à 24, le coq prend l’avantage en exploitant l’idée du renard, il fait valoir les mêmes valeurs,
celles de la confiance et de l’amitié.
Il joue le jeu, renforce sa persuasion et sa manipulation
-le coq invente une situation, il fait croire que des
coqs sont sur le point d’arriver en tant que messagers : « je vois deux lévriers qui, je m’assure, sont
courriers que pour ce sujet on envoie » vers 20 à 22.
Suite à quoi le renard se sauve : « Adieu, dit le
renard, ma traite est longue à faire » vers 25
-le coq retourne la situation à son avantage et fait peur au renard
-les verbes au présent immédiat renforcent la fausse affirmation : « Ils vont vite » vers 23 / « je vois deux
lévriers » vers 20 / « je descends » vers 24
-arroseur arrosé ; trompeur trompé = procédé de la farce « trompeur » et « victime »
-le lecteur rit du renard; dimension satirique
-revanche de la fontaine par rapport au pouvoir, il y a donc cachée derrière le symbolisme animalier et
l’originalité du récit une morale qui véhicule un message
C.
Portée didactique.
-cette fable n’a pas que pour but de divertir, il faut déchiffrer le sens de la fable qui a une visée
didactique; instruire et plaire = enseigner en amusant (exemple : enfants) principes d’un classique
-on voit que les rôles sont inversés, ils ont changé, le renard est cette fois celui qui est menacé et non
plus menaçant
-l’histoire de l’entente entre ces deux animaux reste sur le même mode : le renard à la fin de la fable
devient de plus en plus humain : « galant » vers 27 / « tire ses grègues » vers 28.
Il a appris de sa
tentative de manipulation
: le vieux coq représente la sagesse et l’expérience
-la morale met en valeur la position de celui qui était sur la défensive et qui a réussi à s’en sortir : La
Fontaine met en valeur le double plaisir de tromper le trompeur : « car c’est double plaisir de tromper le
trompeur » vers 32
-le plan linéaire souligne la morale de la fin, le récit progresse de telle façon que les rôles s’opposent
dans un sens tout à fait inattendu : le passif devient actif et l’actif devient passif
-le coq ne bouge pas et a l’avantage intellectuel, le renard pas de l’immobilité à la mobilité
-la fable est complexe et complète, nous avons deux mises en scènes = deux récits qui impliquent deux
manipulations sous le signe de la dualité pour montrer que la force de l’homme n’est pas toujours où l’on
croit qu’elle est
-cette fable met en valeur la force mentale de celui qui sait résister à la manipulation par sa force de
caractère, son indépendance, son calme, son intelligence
Conclusion.
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