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Extrait - Stendhal Le Rouge et le Noir (I, chap. 10)

Publié le 30/03/2015

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stendhal

·   Julien prenait haleine un instant à l'ombre de ces grandes roches, et puis se ... ·   destinée de Napoléon, serait-ce un jour la sienne ?

Jusqu'à la fin du premier paragraphe le récit à la troisième personne mené par un narrateur omniscient se poursuit, introduisant le lecteur dans l'esprit de Julien : «à ses yeux «, «sentait que« . Une phrase au conditionnel passé deuxième forme (« s'il eût... «), qui pourrait être prononcée par Julien, opère le passage au monologue intérieur rapporté au style direct et au « je « . Le texte s'anime avec une succession de phrases brèves, juxtaposées, ponctuées de deux exclamatives qui traduisent la vivacité d'un personnage qui s'adresse à lui-même et ne développe pas ses pensées.

stendhal

« MÉTHODIQU~$~ Les réflexions de Julien Jusqu'à la fin du premier paragraphe le récit à la troisième personne mené par un narrateur omniscient se poursuit, introduisant le lecteur dans l'esprit de Julien: «à ses yeux», «sentait que» .

Une phrase au conditionnel passé deuxième forme («s'il eût.

..

»), qui pourrait être prononcée par Julien, opère le passage au monologue intérieur rapporté au style direct et au «je».

Le texte s'anime avec une succession de phrases brèves, juxtaposées, ponctuées de deux exclamatives qui traduisent la vivacité d'un personnage qui s'adresse à lui-même et ne développe pas ses pensées.

Un ~!~?!:.~alJV!lJ:~_e Rare chez Stendhal, un paragraphe descriptif succède au monologue.

Stendhal reprend la parole et décrit la position de Julien avec effet de reprise («grand rocher»et «grandes roches»).

Il procède à un élargissement: le ciel, le paysage aux pieds de Julien, «les cercles immenses» de !'épervier.

Il -UN DÉCOR SYMBOLIQUE Le!_~arac~~ris!!~IJ«:~.?ll_?_é('.~~ La hauteur est soulignée par un champ lexical abondant.

L'isolement: l'endroit est solitaire, difficile d'accès; l'ampleur: le roc est« immense», les roches «grandes» ; l'espace se dilate progressivement, culminant avec l'évocation des «cercles immenses » de l'épervier.

Un lieu stendhalien Le bonheur se trouve dans les lieux élevés à l'écart du monde: arbre où lit Julien au début, prison de Besançon, chartreuse de Parme pour Fabrice, clocher de Grianta.

Là, le héros dépose les masques et peut être lui-même.

!II_t,_!:~~~~!:~~~~? 1.~9.11.~ La correspondance entre l'état d'esprit de Julien et le paysage est explicitée par le romancier: Julien déchiffre lui-même cette analogie («cette position physique le fit sourire ...

»); le paysage agit sur lui et l'apaise.

Au-delà, l'ascension spatiale reflète l'ascension sociale; le paysage à ses pieds, son orgueil et sa volonté de domination.

La hauteur s'oppose à la bassesse spatiale et surtout morale de Verrières et son maire; la grandeur du décor à l'étroitesse et à la mesquinerie que Julien vient de quitter.

Ill -UN JEUNE HOMME AMBITIEUX Un révolté Il y a une violence de Julien, en révolte contre le monde social, qui s'exprime dans les termes: «haine»,« violence de ses mouvements».

Julien utilise des termes militaires : il vient de remporter «deux victoires en un jour» .

À sa façon, Stendhal se moque un peu de son héros; c'est un Napoléon.

Au reste, les termes employés par Julien sont disproportionnés et hyperboliques par rapport à la situation: «je l'ai forcé», «le plus grand» -qui revient deux fois-, «danger».

L'épervier ~~mm'""' rn "~rno'"~" Il fascine Julien: «il enviait», repris deux fois.

Il incarne la volonté de puissance du personnage, son désir de domination du monde social.

Oiseau des hauteurs, il. »

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