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EXTRAIT DU MALADE IMAGINAIRE DE MOLIERE Acte 2 Scene 5 - MONSIEUR DIAFOIRUS PRESENTE SON FILS TD A ARGAN et ANGELIQUE

Publié le 06/06/2024

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« EXTRAIT DU MALADE IMAGINAIRE DE MOLIERE Acte 2 Scene 5 - MONSIEUR DIAFOIRUS PRESENTE SON FILS TD A ARGAN et ANGELIQUE INTRODUCTION      Presenté comme un portrait élogieux d’un fils par son père Se revele peu a peu comme une liste maladroite de compliments mal choisis Le médecin laisse parler son subconscient, ridiculise son fils et discrédite sa profession. Par cette pratique antiphrastique, Molière dévoile son ironie, son dédains des medecins et amène le spectateur à comprendre l’éloge dans le sens inverse. On peux découper ce texte en 4 parties: 1.

Le caractère et la petite enfance de TD 2.

L’optimisme du père 3.

Les études secondaires et supérieures 4.

Un aveuglement congénital 1- LE CARACTERE ET LA PETITE ENFANCE DE TD  L’éloge du fils par le père ne dure même pas une phrase, l’ambiguité est vite levée. MONSIEUR DIAFOIRUS.

— Monsieur, ce n'est pas parce que je suis son père, mais je puis dire que j'ai sujet d'être content de lui, et que tous ceux qui le voient, en parlent comme d'un garçon qui n'a point de méchanceté.     Modestie feinte du père produite par une forme emphatique assortie d’une négation, qui met en valeur la véritable raison, introduite par la conjonction adversative « mais », accompagnée d’une forme de politesse marquée par le verbe « puis ». Amorce de l’éloge est amplifiée par les qualités de TD qui sont unanimement reconnues, comme le revendique la proposition relative substantive « tous ceux qui le voient»., introduite par l’indéfini « tous ». Toutefois, l’hyperbole s’écrase d’un coup.

La chute de la phrase ne met pas en valeur les qualités attendues (un adjectif comme « brillant » ou « exceptionnel » pour qualifier ce jeune talent), mais se contente de le définir vaguement par la négation « n’a point de méchanceté ». La brièveté, le caractère abrupt même, de cette finale de phrase, s’opposant à la complexité des propositions qui la précèdent et qui se voulaient des précautions oratoires nécessaires à l’énonciation des qualités du jeune docteur, tranche avec la banalité du propos. Il n'a jamais eu l'imagination bien vive, ni ce feu d'esprit qu'on remarque dans quelques-uns, mais c'est par là que j'ai toujours bien auguré de sa judiciaire, qualité requise pour l'exercice de notre art.

Lorsqu'il était petit, il n'a jamais été, ce qu'on appelle mièvre, et éveillé.

On le voyait toujours doux, paisible, et taciturne, ne disant jamais mot, et ne jouant jamais à tous ces petits jeux, que l'on nomme enfantins.       L’éloge tourne au fiasco et se transforme en portrait à charge contre TD, peint comme un sot sans qualités par son père. C’est parce que Thomas D.

n’était pas éveillé, qu’il a donné les meilleures espérances à son père sur sa capacité à exercer le métier de médecin. Conjonction adversative « mais » qui met le propos en valeur ; expression adverbiale « par là » reprenant le fait de n’avoir pas l’imagination bien vive ni le feu d’esprit dont il est question dans la prop.

précédente, pour en faire l’indice d’après lequel on juge de la capacité à devenir médecin. Ironie de Molière, qui met dans la bouche du père des paroles qui condamnent le fils et sa profession, alors qu’il prétend en faire l’éloge Paroles qui jettent le discrédit sur tout le corps médical, puisque Diafoirus revendique le fait que l’imbécillité est la condition sine qua non de l’exercice de la médecine. « doux, paisible, taciturne, ne disant jamais mot ».

Rythme ascendant : 1 / 2 / 4 / 6 qui donne de l’ampleur à la fin de la proposition, c’est-à-dire aux défauts de Thomas.

Énumération de termes élogieux dans la bouche du père, qui peuvent d’abord passer pour laudatifs (Def: qui contient un éloge; doux et paisible), l’adjectif « taciturne » introduit un doute, confirmé par le syntagme suivant « ne disant jamais mot », qui renchérit sur le terme « taciturne ».

TD est un enfant qui ne parle pas, ce qui est inquiétant. 2- L'OPTIMISME DU PÈRE  Cette partie du portrait de TD aborde la partie scolaire.

Le père est conscient des difficultés de son fils, mais il y voit l’indice d’une réussite future dans un emploi de médecin. “On eut toutes les peines du monde à lui apprendre à lire, et il avait neuf ans, qu'il ne connaissait pas encore ses lettres.”   La première phrase franchit un degré dans l’éloge paradoxal de TD.

A des impressions et des sentiments, elle fait succéder un constat facile à établir : c’est un imbécile. Expressions hyperboliques : « On eut toutes les peines du monde » : o Emploi de l’indéfini dans « on » o Généralisation superlative dans « toutes » et dans « monde ».   Opposition comique entre cette première hyperbole et la suite de la proposition qui introduit une compétence minimale : « lire ». La fin de la phrase renchérit en introduisant l’âge comique de 9 ans et en repoussant à la toute fin la proposition sub.

de conséquence négative « qu’il ne connaissait pas encore ses lettres », compétence encore en-deçà de la lecture. “Bon, disais-je en moi-même ; les arbres tardifs, sont ceux qui portent les meilleurs fruits.

On grave sur le marbre bien plus malaisément que sur le sable; mais les choses y sont conservées bien plus longtemps, et cette lenteur.... »

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