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Extrait analysé: Deuxième partie scène 3 de “Lorsque tu es parti, lorsque tu nous as quittés" à "et je me reproche déjà/(tu n'es pas encore parti):le mal que je t'ai fait.”

Publié le 09/03/2022

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« Commentaire linéaire. Extrait analysé: Deuxième partie scène 3 de “Lorsque tu es parti, lorsque tu nous as quittés" à "et je me reproche déjà/(tu n'es pas encore parti):le mal que je t'ai fait.” “Juste la fin du monde” est une pièce de théâtre écrite par Jean-Luc Lagarce en 1990 dans le cadre d’une bourse à Berlin alors que l’auteur est malade.

Cette pièce raconte le retour de Louis, fils aîné et prodige, à la maison qui vient annoncer à sa famille, dont il s’est éloigné au fil des années, sa mort.

Seulement, le manque de dialogue et les problèmes relatifs à la parole dans la pièce rendront la communication entre Louis et sa famille quasi impossible notamment avec son frère Antoine, qui a endossé le rôle de “chef de famille” depuis le départ de son frère, et qui entretient une rancœur envers ce dernier.

Pour mieux comprendre les sentiments qu'entretient Antoine à l’égard de son frère, nous allons d’abord analyser les sentiments d’Antoine puis la culpabilité qu’il éprouve. Le texte commence par une gradation de départ de Louis qui est représenté par Antoine comme un “abandon” et qui est reproché à Louis.

Puis Antoine évoque la présence de mot “définitif” dans les aurevoirs qui ont suivi le départ de Louis, ce qui laisse sousentendre qu' à ce moment la Antoine savait que Louis ne reviendrait pas et qu’il allait devoir en être responsable.

Le champ lexical de la tristesse et de l’immobilité sont ensuite évoqués, puisque l’absence de Louis à véritablement laissée un creux au sein de la famille.

Tous porte cette absence, ce manque mais personne ne sait en parler alors un silence funèbre s’installe, comme si Louis était déjà mort et qu’il n’y avait rien de plus à ajouter. La famille est finalement restée dans l'éternelle attente et mutisme, soit d’un frère distant, soit d’un fils qui ne reviendrait jamais.

Personne ne peut en parler: le manque que Louis à laissée à sa mère, l’envie qu’il à laissé à Suzanne d’apprendre à le connaître et la rancoeur installés au plus profond du coeur de son frère le hisse au rang d’intouchable. Antoine se compare ensuite à son frère en utilisant la formulation “Moi, je suis la personne la plus heureuse sur terre” qui sous-entend que ce n’est pas le cas pour son frère, qu’il sont antithèse l’un de l’autre.

Pourtant, il parle ensuite de petits évènements, à peine présent.

Ils peuvent sembler bénins, mais ces derniers constituent l’épicentre de la colère et de la frustration d’Antoine, qui s’enfonce dans son mutisme car il ne se sent pas légitime de se plaindre vu que, la majorité du temps, il ne lui arrive “jamais rien”.

L’accumulation de ce mal être quotidien va participer au ressenti d’Antoine de se sentir comme mis à l’écart ou poussé à bout. Seulement, cette scène est l'événement attendu depuis le début de la pièce: une libération, certes partielle vu le silence de Louis, mais importante de la parole.

Le manque. »

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