EXPOSE SUR LE SOLEIL DES INDEPENDANCE
Publié le 08/01/2024
Extrait du document
«
SOMMAIRE
INTRODUCTION...............................................................2
I.
LA POLITIQUE.............................................................3
1.
Fama, une allégorie....................................................3
2.
Évocation de la politique dans le roman............................3
3.
Critiques des détenteurs du pouvoir des indépendances......5
II.
LES ABUS DE LA FAIBLESSE DU GENRE FEMININ...............6
III.
LA RELIGION DANS L’ŒUVRE.........................................7
CONCLUSION..................................................................8
INTRODUCTION
Parue en 1970 aux éditions seuil, les soleils des
indépendances est une œuvre sortie du génie littéraire
d’Ahmadou Kourouma.
Publiée dans la première décennie après
les indépendances en Afrique (1970 ; alors que la plupart des
pays africains obtiennent leur indépendance dans le courant
des années soixante), cette œuvre s’inscrit pleinement dans le
contexte des indépendances en Afrique.
Après une longue nuit de colonisation, les Africains sont
libérés du joug colonial.
Cependant, la colonisation et même les
indépendances ne sont sans conséquences.
Et celles-ci ne vont
sans faire appel à la politique en Afrique en cette période.
Dans
ce contexte, Ahmadou Kourouma entend mettre en exergue les
effets de la colonisation, des indépendances, de la
réorganisation politique en Afrique.
Mais également, il fait intervenir des thématiques relevant de
traditions, se rapportant aux abus de la faiblesse du genre
féminin telles que le mariage forcé, l’excision…; Puis de la
religion.
Ainsi vous sont présentés les grandes lignes de cette
étude.
I.
LA POLITIQUE
La politique peut se concevoir relativement à l’organisation
et à l’exercice du pouvoir dans une société organisée.
Ainsi, elle
s’avère capitale quant à la réalisation du développement et de
la souveraineté d’un État.
À juste titre, Ahmadou Kourouma,
écrit les soleils des indépendances avec pour centre d’intérêt
la politique.
1.
Fama, une allégorie
La clef pour comprendre la dimension politique dans
l’œuvre, est de trouver ce que représente réellement Fama.
En
effet, Fama est le personnage principal dont se sert Kourouma
pour parler politique dans ce roman.
Au regard de certains
aspects et de certains faits (que nous évoquerons dans la
suite), l’on peut concevoir Fama comme la représentation du
système politique africain d’avant les indépendances.
Ainsi, il est l’image des rois et chefs qui ont régné en
paix et surtout en dignité sur l’Afrique.
Nous appuyant sur cette
perception, bien des perspectives d’analyse et d’interprétation
s’offrent à nous.
2.
Évocation de la politique dans le roman
Dans cette œuvre, Ahmadou Kourouma fait intervenir les
mutations et les bouleversements politiques qui ont lieu en
Afrique après les indépendances.
De fait, l’Afrique d’avant la
colonisation, nous la connaissons telle qu’exaltée par Léopold
Sédar
Senghor
dans chants
d’ombre (voir
ceci
pour
dans l’étude spatio-temporelle du ce recueil).
Cette beauté, cette convivialité mise en exergue par Senghor,
n’est rien d’autre que le fruit d’un système politique stable et
fructueux.
Car, la paix et le développement de tout État,
dépendent de sa stabilité politique.
Surtout que les détenteurs
de ce système politique avaient pour objectif le bien-être social
de leur peuple.
Cet aspect, Kourouma ne nous en fait pas part,
certes, mais il laisse le lecteur apprécier le pathétisme de sa
disparition par le biais de Fama.
Effectivement, la chefferie traditionnelle, les royaumes et leur
puissant roi défiaient la politique nouvelle qui menaçait, tel
que Fama le faisait.
Cependant il faut se rendre à l’évidence : la
colonisation
a
démantelé
la
royauté
et
la
chefferie
traditionnelle.
Et « les soleils ont tourné avec la colonisation et
les indépendances ».
Ce qui a conduit à l’affaiblissement de ce
système politique face aux « bâtardises des indépendances
».
C’est pourquoi, il fallait essayer de s’y accrocher et de s’y
adapter.
C’est ainsi que notre cher Fama cherchait à se frayer un chemin
dans le nouveau contexte politique, afin de faire valoir son
autorité de digne héritier Doumbouya.
Mais les « bâtardises des
indépendances ont légitimité des fils d’esclaves », qui n’ont pas
voulu accepter ce fait.
C’est alors qu’il faut comprendre que ce
combat était perdu d’avance.
Et cela, depuis que le colon est
entré dans la politique des terres africaines.
Par ricochet, de même que Fama, sans héritier et à cheval
entre Togobala et la ville, ne sachant pas où faire valoir sa
principauté,
de
même,
sont
confuses
les
autorités
traditionnelles par les rayons des « soleils des indépendances
».
Alors, pouvons-nous affirmer que ce fut un regret que de
vouloir collaborer avec l’administration coloniale ?
Car
tout
est
parti
du
fait
que Fama ne
soit
pas
resté
à Togobala.
Il a voulu se mettre dans la politique nouvelle qui
était un nouveau jeu dont il ne connaissait pas les règles.
Autant ne devrait-il pas y jouer.
Hélas ! « Il s’est engagé, il a
voulu terrasser les soleils des indépendances, il a été vaincu
».
Et pourtant, les « soleils des indépendances » lui brillait trop
fort sur la tête qu’il fallait qu’il essaie de se démerder.
Ainsi a failli le système politique traditionnel.
Cette disparition
du dernier Doumbouya, donc de la royauté et de la principauté
à Togobala pour
tout
le Horodougou, est
évidemment
la
disparition de la politique africaine au profit d’une politique
occidentale dont les Africains n’y étaient pas éduqués.
D’où les
bouleversements
et
les
mutations
socio-politiques
des
indépendances.
Soit disant, « les bâtardises des indépendances
».
Et plus encore, les « soleils des indépendances » ont tout
séché, en provoquant une sécheresse qui sèche la gorge de
quiconque refuse de se dessécher à travers un soupir de
dessèchement dans ses flancs.
C’est pourquoi, Fama était bien
obligé de regarder d’un œil la politique qui lui a pris son
autorité de prince Doumbouya.
3.
Critiques des détenteurs du pouvoir des indépendances
Dorénavant, nous assistons à une nouvelle race de
gouvernants qui cherchent à dessécher leur gorge.
Pour tout le
reste, subir la sécheresse est un sort et même si ce n’est pas....
»
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