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Exposé sur Don Juan : Le mythe de Don Juan

Publié le 25/04/2011

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   Né au XVIème siècle, le mythe de « Don Juan « n'a pas pris une ride. Discret, ou rentre-dedans, séducteur ou corrupteur, il fascine et menace. Portrait d'un sur-consommateur de femmes qui sévit dans notre monde moderne.   Sources espagnoles : C'est en Espagne que naquit ce mythe, avec la pièce de Tirso de Molina, El Burlador de Sevilla y convivado de piedra (l'Abuseur de Séville et le convive de Pierre), publiée en 1630. Par rapport au personnage de Molière, celui de Tirso de Molina parait moins provocant. Il tue le commandeur, mais au cours d'un duel, ce qui n'est pas déshonorant. Il ne semble pas radicalement opposé à la société de son temps, dont les moeurs, dans la pièce, ne sont pas si éloignées des siennes ; il ne semble pas non plus opposé à la religion ou à Dieu. Il cultive l'excès, non pas la démesure.

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« point d'en faire un séducteur...

séduit, amoureux, idéaliste, voire repentant ! Don Juan est décrit comme un hérosromantique, séducteur mais également séduit, attirant l'amour sans calcul et se faisant prendre par lui, quiabsolutise l'amour et y consacre son existence ; il porte en lui une image d'un absolu féminin dont la recherchedevient une quête démesurée, mélancolique et sans fin. * De nos jours, le personnage conserve ses traits constitutifs ou bien présente des caractéristiques nouvellescréées par la vision personnelle de l'auteur.

L'aspect de révolte est souvent présent, autant contre Dieu que contreune société moralisante et contraignante.Certains auteurs et critiques contemporains, tels Anne-Marie Simond, romancière, et Gregorio Marañón, critique,voient dans la frénésie de séduction de Don Juan auprès des femmes le signe d'une homosexualité refoulée.Le Don Juan d'Éric-Emmanuel Schmitt est d'un genre nouveau : vieilli et plus mature, ne cherchant plus à satisfairetous ses désirs, et en questionnement sur lui-même, car il a connu l'Amour, mais ne pouvait le conjuguer avec ledésir puisqu'il le trouvait chez un homme. * Dans cette question des origines historiques de la légende, on a trop cédé au désir de trouver, à défaut d'un DonJuan Tenorio ayant réellement existé, des personnages semblables qui auraient pu être son ébauche.

Le récit mis enscène donne l'impression qu'un fond de vérité se dissimule sous la fantaisie : il semble que le héros ne soit pas unecréation absolue de l'imagination, mais un être réel.

Rien n'est plus vraisemblable que cette histoire d'un débauchéfinissant par scandaliser ses contemporains, lassant la patiente de ses victimes et disparaissant un jour d'une façonmystérieuse où la crédulité populaire aura vu une intervention manifeste de la colère divine.

Néanmoins, il n'est nullepart question des amours d'un Don Juan Tenorio et de sa fin surnaturelle. Qu'est-ce que le Donjuanisme ?Le Donjuanisme est un besoin pathologique de séduire.Ce comportement traduit généralement le besoin d'être rassuré : ces hommes doivent en permanence se convaincrequ'ils sont capables de susciter de l'intérêt, voire de l'amour, chez les femmes.En fait, ce n'est pas réellement les femmes qu'ils désirent séduire, c'est LA femme par excellence, c'est-à-dire leurmère.Le Donjuanisme devient la forme la plus belle de l'amour, son expression la plus profonde, la plus conforme à sa vraiefin.Les premiers interprètes de la légende ont au contraire représenté en Don Juan une conception morale et unephilosophie de la vie qu'ils trouvaient chez un grand nombre de leurs contemporains.

Leur peinture a une significationobjective. Les invariants :Comme tous les mythes, celui de Don Juan repose sur un certain nombre d'invariants : * Un homme nommé Don Juan* Membre de la classe dominante de la société (un grand noble)* Séduit une multitude de femmes de toutes les classes sociales : des femmes du peuple (Charlotte et Mathurinechez Molière, Zerlina chez Mozart), des fiancées (Zerlina chez Mozart, la fiancée de l'entracte I/II chez Molière,Dona Anna chez Mozart), des religieuses, etc.* Il offre au moins une fête/un repas/un bal* Il est accompagné d'un personnage au nom presque toujours différent, qui est plus son double que son serviteuret qui tient un catalogue des conquêtes de son maître (pas chez Tirso, mais dès les années 1650 cette liste estévoquée chez Molière)* Il tue/a tué un Commandeur, père d'une de ses conquêtes* Il défie une statue placée sur la tombe de ce dernier, l'invite à dîner, elle accepte d'un signe de tête.

Elle se rendau dîner et invite à son tour Don Juan puis vient le chercher pour l'entraîner en enfer.

Don Juan fait face à ladamnation et meurt sans se repentir.* Il est toujours présenté par ses auteurs de manière ambigüe, comme une sorte de monstre, mais en même tempscomme un personnage positif, d'où une certaine fascination.Les différents auteurs jouent sur la présence, l'absence ou la transformation de ces éléments. Conclusion : Don Juan, thème littéraire, légende ou mythe ?L'histoire de Don Juan est plus qu'un thème littéraire, sinon elle n'aurait pas eu un tel succès. Quelle est la différence entre un mythe et une légende ?Étymologiquement, un mythe est un récit alors qu'une légende est un texte « qui doit être lu ».

L'origine met doncen valeur, dans le cas de la légende, l'aspect moral, c'est un texte d'enseignement, le sens est le plus important.

Aucontraire dans un mythe, c'est le récit plus que sa signification qui compte.

Il exprime des traits saillants de l'esprithumain.

De ce point de vue, Don Juan est un mythe : son histoire ne peut prétendre être morale (même si elle futécrite pour cela au départ), mais elle résume une tendance de l'esprit humain, la révolte contre l'ordre du monde etla volonté de lui lancer un défi.

Elle se rapproche en cela du mythe de Prométhée, qui vola le feu aux dieux et en fitcadeau à l'humanité.

On peut dire que ces deux mythes symbolisent la civilisation européenne, qui cherche à. »

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