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Exposé : l'amour dans Andromaque de Racine

Publié le 22/08/2013

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amour
EXPOSE : L'AMOUR DANS ANDROMAQUE, JEAN RACINE, 1667 (1697) Intro : 17/11/1667, premier grand succès de Racine, tout est déjà là : écrite à 27 ans. (Naissance Racine mi-décembre 1639 à la Ferté-Milon, 100 km Paris) Réflexion sur le sujet : différentes facettes de l'amour, et au final tout se recoupe, le thème de l'amour, dans sa plus grande diversité, englobe tous les thèmes adjacents de la pièce. Relecture totale de la pièce, systèmes d'images qui reviennent, parallélisme entre des situations. Partir de constats pour en tirer des conclusions, d'abord à l'échelle du fonctionnement interne de la pièce puis à l'échelle de son fonctionnement plus général en tant que pièce de théâtre. Problématique : En quoi la question de l'amour sous ses différents aspects et à travers ses conséquences variées permet-elle d'analyser toute la pièce en matière d'intrigue mais aussi de dramaturgie ? Présentation des Ouvrages : Andromaque, édition Folioplus classiques Profil fait par Alain Couprie, que je me suis permis d'utiliser car grand spécialiste de tragédie, et qui m'a permis de connaître d'autres hypothèses d'interprétation. Lire la tragédie, Alain Couprie, Lettres sup, Nathan Université (Racine pages 76-89) Jean Racine, Andromaque, Jean Rohou, PUF Le complexe maternel dans le théâtre de Racine, Constant Venesoen, Archives des lettres modernes Morales du grand siècle, Paul Bénichou, Folio Essais, plus ponctuellement. Annonce du plan : Nous étudierons d'abord l'amour passion propre au théâtre racinien, ses conséquences, ce à quoi il mène, tout en observant en quoi il est traité de manière très spéciale dans cette pièce, ce qui semble le plus évident. Dans un second temps, nous élargirons en essayant de déplier les nombreuses facettes de l'amour au sens le plus large possible dans cette pièce, en fonction des rapports entre les personnages, mais aussi dans leurs rapports à certaines notions ou entités. Enfin une fois étudiés un certain nombre de systèmes dans les différentes facettes de l'amour, nous en arriverons à démontrer que l'amour passion, aidé des sous-catégories d'amour mises en présence dans la pièce, devient le moteur principal de l'action, de l'intrigue, et au final le thème central qui regroupe tous les autres L'AMOUR PASSION : constats et conséquences Constats Le langage amoureux Charmes, plaire, flamme, aimer, inconstance, coeur. Pas la peine de citer, présent partout dans la pièce. « Fers « qui prennent tout leur sens puisque toute la pièce joue sur le renversement captive en réalité/ captif dominé par ses sentiments Pour exprimer des passions d'une telle ampleur, Racine se doit de recourir à un langage très étudié, où bien que l'on reste dans un langage élevé avec des images « flamme «, les mots ont leur sens fort : ex : « perfide « c'est vraiment celui qui trahit la parole donnée (fides), « charme « = carmen, personnage ensorcelés ne maitrisent plus leurs actes. « Un coeur si peu maitre de lui « à propos de Pyrrhus v.120 importance des yeux. Lyrisme de Racine : élégiaque, nostalgie et regret (v.1365 « je t'aimais inconstant, qu'aurais-je fait fidèle ? «) comme elle l'aurait aimé si seulement il l'avait été ! Ou encore lamentation : « toujours triste « v. 301 est Andromaque, dont le coeur n'est plus apte à aimer. Parfois enthousiasme de l'amour : Hermione quand elle apprend son mariage avec Pyrrhus, vers 851-854. Espoir également : v.93-94 « heureux si je pouvais, dans l'ardeur qui me presse, au lieu d'Astyanax, lui ravir ma princesse ! « Un vocabulaire avec des codes propre au XVIIe siècle mais aussi éléments de construction de l'intrigue... Chaine amoureuse Copie de la pastorale ? Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector (Astyanax) Reprise idée de G. Forestier : Chaine amoureuse nécessaire pour avoir un tel dénouement donc « voulue « par Racine à rebours, dans toutes les autres Andromaque précédentes, Hermione déteste Pyrrhus, son ravisseur et aime Oreste d'où histoire qui finit bien, or là, volonté de traiter de manière tragique cette histoire pour TOUS les personnages, l'amour racinien ne peut que être malheureux... On est vraiment dans la création même si Racine se prétend fidèle aux sources. Personnages de la pièce : chaine amoureuse + un confident pour chaque. Situation : Andromaque depuis quelques temps est captive de Pyrrhus, ne l'a pas épousé ni rien. Modification énorme par rapport à Euripide, dont il reconnait lui-même s'être peu inspiré, parlant davantage de Virgile ou de Sénèque (comment faire un récit sur Troie sans s'inspirer d'Homère). Epopées= qui peuvent moins « mettre en scène « au sens propre le fonctionnement de relation amoureuse : pas Homère (qui s'arrête avant avec les funérailles d'Hector, même si prédiction d'Andromaque qui sait la vie de son fils menacée + qui sait le sort qui va lui échoir) ni Virgile (qui de toute façon nous présente lui aussi Andromaque certes toujours pleurant Hector mais plus tard -a été l'épouse de Pyrrhus puis de son serviteur Hélénus un Priamide serviteur de Pyrrhus, qui a épousé Hermione-) Théâtre : Andromaque : seul trois des personnages de la chaine amoureuse sont présents (pas de Pyrrhus) + présence des générations antérieures : Ménélas, Pélée, Thétis. Présence de Molossos, fils de Pyrrhus et Andromaque. Action qui se situe plus tard après cela, Astyanax étant mort à Troie depuis longtemps comme chez Homère. Pyrrhus assassiné seulement bien plus tard, Andromaque et Pyrrhus ont un avenir normalement. Chez Euripide, Andromaque, un thème est repris cependant : insistance sur la rivalité Hermione/Andromaque mais à une autre période. Andromaque concubine et Hermione légitime. En termes de chronologie, on est plus proches des Troyennes : Hécube, Cassandre, sort de toutes ces femmes, époque où les Grecs condamnent Astyanax, scène où on lui arrache quasiment des bras pour le mener à la mort. Sénèque, Troyennes aussi, le même cadre chronologique à peu près que Racine, Andromaque voit le fantôme d'Hector en songe qui lui dit de cacher leur fils dont la vie est en danger et qu'elle va cacher, mais même problème, la tragédie ne porte pas que sur Andromaque. La fidélité Fidélité amoureuse = fides = foi, mot souvent employé dans la pièce. Importance du lien de fidélité entre les personnages. Per/fide Pyrrhus. Personnage qui incarne le plus cet aspect de l'amour est bien sûr Andromaque. Fidélité par « choix « presque outrancière d'Andromaque, alors que fidélité par dépit d'Oreste et Hermione, ne peuvent s'en sortir, mais tentations de l'infidélité dues à l'orgueil chez Hermione. Fidélité valable en amitié aussi, cf. plus tard Un amour interdit classique de la tragédie Dans nombre de pièces de Racine, l'amour, non seulement n'est pas heureux car pas réciproque mais il est frappé d'un interdit. Amour frappé d'interdit dans tous les cas, outre le premier obstacle d'ordre psychologique, le fait simple qu'on ne peut forcer quelqu'un à l'aimer (ex : Pyrrhus peut faire pression sur Andromaque pour l'épouser, mais obtenir son coeur est une autre paire de manche v.293-294 « espérer encore « degré supérieur). Obstacles moraux : A/P : amour contraire à la fidélité envers Hector, et de plus trahison envers son mari, devient quelque part complice de ses meurtriers, mais aussi envers son peuple, impossible pour une princesse, amour contraire à l'ordre des choses puisque « ennemis « O/H...
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« les propos soient directement rapportés au discours direct nous font encore plus rapprocher du personnage et à comprendre les motivations et les craintes de celui-ci.

Comme décrit brièvement dans l’introduction, le mot dramatique relate d’une sensation de peur, d’un évènement fatal et tragique, quelque chose qui constitue un drame violent et pathétique.

En effet, dans les quatre textes de corpus, les personnages sont confrontés à la mort : Horace se livre à une bataille féroce contre une tigresse, Gaude va se faire abattre en pleine bataille, Kyo fait le choix de se suicider et Grange est blessé pendant la guerre.

L’environnement dans lequel ils sont placés favorise également cette intensité dramatique.

Lorsqu’on est en pleine guerre par exemple, la mort est omniprésente.

Cependant, ce qui rend cette intensité dramatique encore plus importante est bien entendu la focalisation interne employée par le narrateur.

Le lecteur peut sympathiser avec le soldat qui « vomit à petits coups le vin rouge et le peu de biscuits qu’il avait mangé » pour évacuer un peu son angoisse et sa peur.

Le prisonnier Kyo va mourir pour « donn[er] un sens à sa vie » Il veut préserver sa dignité.

C’est « un acte exalté, la suprême expression d’une vie ».

Zola associe la mort du soldat français Gaude à la fin d’une légende.

Gaude «eut un petit hoquet, il s’en alla dans un ahurissement d’enfant, tel un pauvre être borné, un insecte joyeux, écrasé sous la nécessité de l’énorme et impassible nature.

».

Ce passage accentue encore plus la pitié et la compassion éprouvée par le lecteur à l’égard du soldat.

Ainsi, le point de vue interne donne aux trois derniers textes de ce corpus une chaleur humaine, notamment par l’utilisation du discours direct qui rapporte directement les pensées et les paroles du personnage, ce qui crée un lien plus ou moins intime avec le lecteur.

Ce procédé donne une certaine vraisemblance au personnage romanesque.

Le lecteur est ainsi en admiration et se rapproche plus facilement du personnage.

Il compatie et prend même pitié du personnage dans certaines situations.. »

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