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Expliquez cette pensée de La Bruyère « il me semble que l'esprit de politesse est une certaine attention à faire que, par nos paroles et par nos manières, les autres soient contents de nous et d'eux-mêmes. »

Publié le 30/06/2015

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esprit

Pour La Bruyère, la vraie politesse comporte deux degrés : Nous en atteignons le premier lorsque les autres sont contents de nous et le second, c'est-à-dire la politesse parfaite, lorsque les autres sont aussi contents d'eux-mêmes.

Souvent, donner à autrui une excellente idée de nous, c'est l'amener à prendre conscience de son infériorité. Cela produit alors un certain malaise chez lui et il nous en tient plus ou moins rigueur. C'est le cas du mondain, à la tenue irréprochable, du brillant causeur, du conteur spirituel, à la conversation raffinée, n'employant que des termes déli­cats et pesés. Les manières polies ne doivent pas être com­mandées uniquement par le souci de notre parfaite correc­tion et par le sentiment d'une dignité de laquelle nous ne voulons pas déchoir, mais encore et surtout par le sentiment de la dignité de ceux avec qui nous traitons. Dans la poli­tesse véritable, 

esprit

« Pour Alain, c'est « la crainte de déplaire qui est au fond de la politesse :.

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C'est principalement dans ses rapports avec des inconnus que se manifeste la politesse passée à l'état d'habitude et devenue comme une seconde nature.

Cette dernière suppose le souei fondamental de faire en sorte que nos contacts passagers avec les autres ne soient pas pour eux une gêne mais leur procurent les mêmes satisfactions d'une sympathie discrète.

Si la politesse consiste essentiellement dans les paroles et les manières de faire, nul doute qu'elle soit inspirée par un esprit dont La Bruyère reconnaît la complexité puisqu'il y trouve, intimement associés, l'amour-propre et l'amour des autres.

L'être vraiment poli désire que les autres soient con­ tents de lui, mais il cherche avant tout à les rendre contents d'eux-mêmes.

Ill.- EXPLICATION DE LA PENSéE.

Pour La Bruyère, la vraie politesse comporte deux degrés : Nous en atteignons le premier lorsque les autres sont contents de nous et le second, c'est-à-dire la politesse parfaite, lorsque les autres sont aussi contents d'eux-mêmes.

Souvent, donner à autrui une excellente idée de nous, c'est l'amener à prendre conscience de son infériorité.

Cela produit alors un certain malaise chez lui et il nous en tient plus ou moins rigueur.

C'est le cas du mondain, à la tenue irréprochable, du brillant causeur, du conteur spirituel, à la conversation raffinée, n'employant que des termes déli­ cats et pesés.

Les manières polies ne doivent pas être com­ mandées uniquement par le souci de notre parfaite correc­ tion et par le sentiment d'une dignité de laquelle nous ne voulons pas déchoir, mais encore et surtout par le sentiment de la dignité de ceux avec qui nous traitons.

Dans la poli­ tesse véritable, les manières polies ne sont que l'expression du respect intérieur éprouvé pour la personne humaine.

Pascal écrit dans ses « Pensées » : « Le respect est : Incom­ modez-vous! Cela est vain, dans l'apparence, mais très juste, car c'est dire : Je m'incommoderais bien si vous en aviez besoin, puisque je le fais bien sans que cela vous soit utile.

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