Expliquez ce jugement de Faguet: « Ni Corneille, ni Bossuet, ni Pascal, ni Racine, ni Rousseau, ni Chateaubriand, ni Lamartine ne me donnent l'idée même agrandie, embellie, épurée du Français tel que je le vois et le connais. Ce qu'ils représentent, c'est chacun un côté de l'esprit français, une des qualités intellectuelles de cette race, comme choisie et portée par eux à son point d'excellence, ce qui fait précisément que, tant à cause du choix exclusif qu'à cause de sa supériorité, i
Publié le 20/02/2011
Extrait du document
— Thèse de Faguet : Les grands écrivains cités n'ont eu qu'à mettre en jeu une qualité française : Corneille, l'héroïsme, etc. - Universalité de Voltaire, d'où mise en oeuvre de la plupart de nos qualités: raison, bon sens, malice, esprit. - Donc : aucune dominante. Moyenne de nos qualités. — Discussion : il manque à Voltaire la sensibilité, l'imagination.
Liens utiles
- Lamartine a dit de Voltaire qu'il était la Médaille du pays. Il veut signifier par là que, de tous nos écrivains, c'est Voltaire qui incarne le plus complètement et le plus parfaitement l'esprit français, et que nous retrouvons en lui les traits principaux dt notre caractère. Expliquez et appréciez ce jugement.
- «Pour douer notre littérature d'une action efficace, il fallait trouver le secret de l'action sur les esprits : ce secret est la clarté. Comprenons ce mot : il faut évidemment le soustraire à des interprétations grossièrement faciles. Paul Valéry a insisté souvent sur le fait que de nombreuses gens la confondent avec leur propre paresse d'esprit. Il ne s'agit pas d'être compris par les distraits. La clarté de Racine n'est qu'une apparence ; je défie un lecteur moyen d'expliquer tout ce
- Les Goncourt ont écrit dans leur journal : Voltaire est immortel et Diderot n'est que célèbre. Pourquoi ? Voltaire a enterré le poème épique, le conte, le petit vers, la tragédie. Diderot a inauguré le roman moderne, le drame et la critique d'art. L'un est le dernier esprit de l'ancienne France, l'autre est le premier génie de la France nouvelle. Expliquez, discutez, commentez ce jugement. ?
- Voltaire, vers 1740, définissait le roman « la production d'un esprit faible décrivant avec facilité des choses indignes d'être lues par un esprit sérieux ». — Comment expliquez-vous ce jugement sévère? Montrez, par des exemples, de quelle manière le roman a évolué depuis Prévost jusqu'à Balzac, au point de devenir le genre littéraire le plus compréhensif qui embrasse les diverses formes de la pensée et de la vie humaine.
- Que pensez-vous de ce bilan du classicisme français : «La réussite classique fut bien une conquête, l'équilibre classique non le produit d'une sagesse rassise, d'une prudence habile à ménager le pour et le contre, mais l'expression d'un élan, d'une poussée vers l'avant. Ce qui distingue Racine de Corneille, en 1665, c'est sa nouveauté, son modernisme. Ce qui, dans les traités ou les dictionnaires du temps, condamne un mot ou un tour, c'est qu'il est «vieux», et rien ne caractérise mieu