Expliquer et discuter, en vous appuyant sur des exemples pris dans notre littérature tant romantique que classique, à votre choix, cette pensée de Lamartine : « Le sublime lasse, le beau trompe, le pathétique seul est infaillible dans l'art. Celui qui sait attendrir sait tout. Il y a plus de génie dans une larme que dans tous les musées et dans toutes les bibliothèques de l'univers. » (Graziella, II, 16.) Un art qui se proposerait pour but unique d'émouvoir notre sensibilité ne risquer
Publié le 14/03/2011
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On pourrait admettre que le sublime « lasse «, mais on pourrait citer peu d'ouvrages qui prétendent au sublime « continu «. Il faudrait d'ailleurs s'entendre sur le sens du mot sublime. S'agit-il des Oraisons funèbres de Bossuet? On ne peut certes pas prétendre qu'on les lit comme les Méditations ou On ne badine pas avec l'amour. Mais on ne peut pas dire non plus qu'elles lassent. S'agit-il de la Légende des siècles de Victor Hugo? Elle frappe l'imagination par des visions grandioses plus qu'elle ne touche la sensibilité. La lecture continue en est lassante parce que maintes pièces sont prolixes, creuses et obscures. Mais on peut y trouver deux ou trois cents pages de chefs-d'œuvre qui ne sauraient lasser.
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- Que pensez-vous de cette idée de J. Bayet : «Le classicisme est un équilibre, de pensée, de sensibilité et de forme, qui assure à l'œuvre d'art un intérêt humain et une diffusion universelle. L'ordre, la clarté, la plénitude, la maîtrise consciente en sont les signes apparents. Mais on ne saurait parler d'«époque classique»; en un temps donné, une littérature offre, à côté des «classiques», des retardataires et des novateurs. Il n'y a que des «auteurs classiques», ou même parfois seule
- On définit quelquefois l'esprit classique en disant qu'il est avant tout un « effort pour mettre partout un ordre raisonnable ». Rendre sensible cet effort par quelques exemples pris dans la littérature et dans l'art du XVIIe siècle.
- « On définit quelquefois l'esprit classique en disant qu'il est avant tout un « effort pour mettre partout un ordre raisonnable. » Rendre sensible cet effort par quelques exemples pris dans la littérature et dans l'art du XVIIe siècle.
- « La pensée, l'art, la poésie, la littérature ne servent en apparence à rien, mais en fait à tout le monde » (Cl. Roy). Expliquer et discuter cette formule qui désire spécialement défendre la Littérature.
- Mme de Staël écrit (De la Littérature): « Ce que l'homme a fait de plus grand, il le doit au sentiment de l'incomplet de sa destinée. Les esprits médiocres sont, en général, assez satisfaits de la vie commune... mais le sublime de l'esprit, des sentiments et des actions doit son essor au besoin d'échapper aux bornes qui circonscrivent l'imagination. » Expliquer et discuter ce jugement en l'illustrant par des exemples.