explication linéaire une charogne baudelaire

« I.

Souvenir d’une macabre découverte (strophe 1 à 4) 1.

la découverte du cadavre (strophes 1 à 2) Appel du poète au souvenir commun du couple= spectacle est partagé - pp 1ère pers du plu : « nous vîmes »(v1) - présence du det possessif « mon » (v1) puisque le poète s’adresse à un, « vous » : « rappelezvous » (v1), « vous crûtes » (v16) - apostrophe à fin du 1er vers = adresse à « mon âme » = soit le poète s’adresse à son âme (dialogue intérieur) =soit il parle à la femme aimée ce qui semble + probable avec fin texte Ensuite, Rappel d’évènements passés arrivés au cours d’une promenade - temps d’1 récit au passé= passé simple : « nous vîmes »(v1), « vous crûtes » (v16) Puis, Parallèlement, cadre de la promenade amoureuse = moment lieu propices à la rencontre amoureuse - le souvenir de la vision se fait au détour d’un « sentier »(v3) - Évocation champêtre de la nature avec son champs lexical : « ciel »(v13), « soleil »(v9), « matin d’été » (v2), « cailloux »(v4), « fleur »(v14), … - Temps également propice à la promenade amoureuse : « Ce beau matin d’été si doux »(v2), « le soleil rayonnait »(v9) = Ce poème semble donc un poème traditionnel amoureux jusqu’à la reprise parodique voire ironique avec le décalage crée suite à la découverte du cadavre. Effet de surprise - quasi-apparition dès le 3ème vers « une charogne infâme »= reprise en écho au titre du poème - ironie des rimes croisées « âme »/ « infâme »(v1-3) Provocation de Baudelaire car il donne à ce cadavre une dimension érotique dans la 2 ème strophe avec une image obscène - comparaison à la « femme lubrique »(v5) -Champs lex sexualité dans la strophe : « brûlante », « suant », « ventre » - La charogne décrite « les jambes en l’air » + « ventre plein d’exhalaisons »= image de femme accouchant 2.

Un corps gisant en plein air (strophes 3 et 4) Métaphore culinaire surprenante - Action du « soleil »(v9) qui vient le « cuire à point »(v10) cad accélérer le processus de décomposition - champs lex de cette décomposition « pourriture »(v9), « carcasse »(v13) Cycle de la vie évoqué - expression « rendre au centuple à la grande Nature/ Tout ce qu’ensemble elle avait joint »(v11-12) = décomposition lien avec projet poétique d’extraction de la beauté du mal avec l’idée de l’Alchimie - oxymore et comparaison : La contemplation de cette « carcasse superbe »(v13) apparaissant « comme une fleur »(v14) finir par Horreur de la scène renforcée par l’odorat : - « exhalaisons »(v8), « puanteur »(v15), « suant les poisons »(v6)  TR: Nous avons donc étudié le contexte dans lequel est découvert ce corps en décomposition c’est à dire lors d’une ballade amoureuse surprenante.

Nous allons à présent II.

L’évocation de l’animal en putréfaction (strophes 5 à 9) 1.

Une animation du cadavre par le mouvement (strophes 5 à 6) Vision actualisée - démonstratif det « ce ventre »(v17), « ces vivants haillons »(v20), « ce monde »(v25), et pronom « tout cela »(v21) La poésie redonne vie au cadavre avec un tableau vivant qui donne l’impression que l’objet est présent. Animalisation de la charogne - vrb de mouvement : « bourdonnaient »(v17), « sortaient »(v18), « coulaient »(v19), « s’élançait »(v22), « en se multipliant »(v24) + antithèse « descendait, montait »(v21) Alternance alexandrins/octosyllabes - mimant le flux et reflux des « mouches » et des « larves », en position de rejet au v 19. Comparaisons liquides faisant référence au mouvement - « qui coulait comme un épais liquide »(v19), « comme une vague »(v21), « eau courante »(v26) =.... »