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Explication linéaire n°15 :Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : “Postambule”

Publié le 07/02/2023

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« Explication linéaire n°15 :Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : “Postambule” Introduction: Olympe de Gouges est une autrice engagée, dont les écrits reflètent ses nombreux combats pour l'égalité et la justice non seulement entre les êtres humains, mais aussi entre les hommes et les femmes.

en 1791, Olympe de Gouges rédige une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, texte engagé faisant pendant à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, adoptée le 26 août 1789.

Elle y rappelle à l'Assemblée nationale la nécessité d'une réelle égalité entre les sexes pour permettre un gouvernement et une société équilibrés.

Il s'agit ici pour l'autrice de montrer aux femmes qu'elles peuvent être maîtresses de leur destin en unissant leurs forces.

Elle entend ainsi les convaincre de rejoindre son combat afin d'obtenir des droits réels. Nous nous demanderons comment l’autrice encourage-t-elle les femmes à se battre pour leurs droits. I. Premier mouvement : Un appel convaincant à une prise de conscience (l.1-5) L'auteure établit une complicité avec chaque femme en la tutoyant,d'autant plus d'engouement que le verbe qui suit est à l'impératif présent : « réveille-toi ».

Elle souhaite donc que la femme prenne conscience qu'elle doit agir.

La métaphore du “toscin de la raison” rappelle que l'époque dans laquelle vit la femme est environnée du bruit de la Révolution, et qu'il est suffsamment puissant pour permettre le réveil de la femme.

L'hyperbole « dans tout l'univers » (l.1)signifie que cet appel doit pouvoir concerner les femmes du monde entier.

De plus, l'adverbe de négation « plus » (dans « n'est plus environné », l.2) montre que l'époque qui a précédé la Révolution, est révolue, que le contexte est favorable à une prise de conscience. L'autrice a recours au champ lexical de l'esclavage pour étayer son argumentation : elle emploie des mots tels que « esclave » (l.4), « briser » (l.4), « fers » (l.4) et « libre » (l.4).

Olympe de Gouges compare métaphoriquement la condition de l'homme à celle d'un esclave pour insister sur le fait que l'homme pré-révolutionnaire vivait sous le joug des autorités politique et religieuse, qui l'empêchaient d'être libre.

Or, si l'homme s'est libéré, c'est aussi grâce à l'aide des femmes, comme l'explicite l'autrice ici : « L'homme […] a eu besoin de recourir aux tiennes » (l.4).

Mais l’oppression n’a fait que se déplacer: « Devenu libre, [l’homme] est devenu injuste » (l.4-5).

L'expression « avoir besoin » (l.4) montre combien l'homme est redevable à la femme sans son accession à la liberté. Transition : Après avoir fait prendre conscience aux femmes qu'elles devaient « se réveiller » en étant convaincante dans ses propos, Olympe de Gouges va davantage faire appel à l'émotion pour persuader ses lectrices. II. Une mise en accusation plus persuasive (l.5-13) Elle se veut plus expressive afin de toucher le cœur des femmes et ainsi les persuader.

Son appel à l'émotion réside dans l'emploi de l'interjection pathétique « Ô » (l.5), qui donne au texte une tonalité emphatique. Ce deuxième mouvement est marqué par une succession de questions rhétoriques qui se transforment en un jeu de questions-réponses, parfois très ironiques, et qui sont utilisées pour mettre les femmes face à la réalité.

Elle souhaite mettre les femmes face à leurs déconvenues, sans qu'elles aient besoin de répondre puisqu'elle s'en charge elle-même.

Ainsi, la phrase nominale « Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé » (l.6-7) en réponse aux « avantages » tirés de la Révolution, insiste.... »

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