explication linéaire LE MALADE IMAGINAIRE SCÈNE 10 ACTE III MOLIÈRE

« LE MALADE IMAGINAIRE SCÈNE 10 ACTE III MOLIÈRE CONTEXTE : Toinette, seule à oser braver son maître depuis le début de la pièce, trouve un stratagème pour faire triompher la cause des amoureux.

Il faut dégoûter le malade de son médecin, M.

Purgon, qui entretient sa manie et soutient les Diafoirus.

Pour cela, elle se déguise en médecin, ce qui crée une situation comique et du théâtre dans le théâtre. Les deux mouvements dans cette scène sont : I- Portrait satirique de la médecine l.1-> 15 II- L’auscultation et le diagnostic d'argan l.16-> 55 III- Un traitement qui va à l'encontre du bon sens l.54->71 Cette scène exploite encore le théâtre dans le théâtre qui est un procédé très présent dans la pièce. I- Portrait satirique de la médecine • Toinette -"je suis un médecin passager[.....] et l'envie que j'aurais de vous rendre service" l.1 /l.11 = théâtre dans le théâtre le personnage joue un rôle à son tour. • longue tirade de toinette l.1-11 qui vise à présenter son personnage comme un vrai personnage médecin: c'est à dire pédant égocentrique et désintéressé du bien être de ses patients • "Je suis médecin passager[...] de Royaume en Royaume" l.1-2 • "Illustre matière [....] maladie digne de m'occuper capable d'exercer les grands et beaux secrets que j'ai trouvé dans la médecine" l.2-4 -> encore une confusion premières phrases longues et complexes graduation ternaire = impression de rayonnement sans limites. des rôles " capacité" l.2 = celle du médecin et "capable d'exercer" l.3= les maladies. Maladie valorisée par l'originalité de sa maladie "illustre matières " l.2 = les maladies dignes • "Je dédaigne"l.4 = mépris qui est accentuée par une accumulation de procédés implicites de diminution : "menu fatras"l.4 = euphémisme "maladie ordinaire" l.4 connotation péjo de l'adj "bagatelle" l.5 = euphémisme "fièvre" l.5 suffixe de diminution euphémisme « assez vapeur et assez migraines » l.5 = connotation péjoratif liée au contexte d'accumulation. • "Je dédaigne" l.4 + "je veux" l.5 /l.6 + accumulation = parallélisme qui marque une forte opposition anaphore paradoxale de "bonne fièvre" l.7 qui qualifié à chaque fois une maladie grave. • Parallélisme avec graduation qui marque le paroxysme sur le mot"triomphe" l.8 • "Pour vous montrer de vous rendre service" l.11 =double construction ( double COD) qui montre l'incohérence du personnage joué par toinette. • Toinette conclue sur "vous rendre service" l.11 et rétablit donc l'ordre évident du médecin au service du malade avant de laisser la parole à Argan. • Argan- "je suis obligé, monsieur, des bontés vous m'avez pour moi"l.12 = réplique ironique : le médecin vient de lui souhaiter le pire Argan et donc ridicule. • Toinette- "donnez-moi" l.13=comique de farce : Toinette emploie un ton autoritaire envers Argan avec l'impératif "donnez-moi "l.13 puis envers le corps d'argan avec " que l'on batte comme il faut"l.13 + subjonctif injonctif "je vous ferai bien aller" l.13-14.

= future d'autorité • Toinette -"Qui est votre médecin" l.15 = ruse pour décrédibiliser les médecins d'Argan au profit de Toinette La présentation parodique du médecin joué par toinette pour donc double objectif de paraître crédible aux yeux d'argan et d'en préparer une réaction de rejet de la médecine et surtout des médecins II- Diagnostic et Auscultation : l16-53 • Argan- "monsieur Purgon"l.16 "d'autres disent que c'est la ratte" l.19 = Toinette dénonce le manque de notoriété de monsieur Purgon elle se renseigne sur le diagnostic pour pouvoir le contredire après. Toinette "Ce sont des ignorants c'est du poumon que vous êtes malade"l.20 = première apparition des ignorants + début du diagnostic contradictoire Argan répète encore les propos du médecin . Molière déploie sa satire de la médecine a travers le diagnostic proposé par Toinette. • • Argan décrit ses symptômes par le champ lexical de la maladie et du corps : « douleurs de tête » , « voile devant les yeux » , « maux de cœurs » « tous les membres » , « douleurs dans le ventre ». Mais ces symptômes ne correspondent en rien au diagnostic posé par le médecin : « Le poumon » Ce décalage crée un effet comique. • Par ailleurs, l'anaphore « Le poumon » contribue au registre satirique dans la mesure où le médecin formule de manière mécanique son diagnostic.

Ce qui devrait être le fruit d'une déduction n'est qu'un répétition mécanique et comique qui relève du genre de la farce répétition de "ignorant" l.35/36/37/38/39/40 + "ignorantus, ignoranta • Toinette- "que vous ordonne votre médecin pour votre nourriture" l.39-40 puis va lui poser une série de question par la suite qui font ref aux habitudes et au quotidien d’Argan « boire un peu de vin », « un petit sommeil.... »