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explication linéaire charogne baudelaire

Publié le 08/11/2022

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« Explication linéaire n°1: une charogne de baudelaire Introduction: Charles Baudelaire se situe à la croisée des mouvements du Romantisme, du Parnasse et du Symbolisme.

Il publie une première fois son recueil intitulé Les Fleurs du Mal en 1857.

Mais le livre fait l’objet d’un procès pour atteinte à la moralité. « Une charogne », poème extrait de la section Spleen, illustre cette conception provocatrice de la poésie puisque le titre annonce un thème qui peut choquer le lecteur mais en même temps, il se présente comme un poème d'amour puisqu'il s'adresse à la femme. : Nous pourrons donc nous demander de quelle manière et dans quel but Baudelaire a fait de ce sujet associé à la laideur un thème poétique. Nous montrerons d'abord que le spectacle de la mort provoque à la fois répulsion et fascination.

Puis nous étudierons la résurrection artistique proposée par le poète.

Enfin, nous verrons que Baudelaire détourne de façon ironique des thèmes et une conception du genre hérités de la tradition poétique. I. Un spectacle suscitant à la fois la répulsion et la fascination (strophes 1 à 3) Strophe 1: Avec le verbe au passé-simple « vîmes », (v.1), il semble évoquer le souvenir d’un objet agréable aperçu lors d’une promenade romantique.

Mais nous nous rendons compte au vers 3 que cet objet est une “infâme charogne”.

L’adjectif « infâme'' amplifie la vision de l’animal en décomposition et accentue la répulsion des spectateurs.

Placé à la rime, il fait écho à « mon âme » (v.1), ce qui renforce le décalage entre l'attente suggérée au début du poème et l'apparition de cette charogne Strophe 2: Différents éléments de la description, relevant du champ lexical de la luxure, donnent au corps une posture obscène : « les jambes en l'air » (v.5), mais aussi les adjectifs « nonchalante et cynique » (v.7).

La répulsion que ressent le lecteur est ainsi accentuée par une gradation ménagée dans la description du cadavre aux vers 6 et 8 « brûlante et suant les poisons » ; « Son ventre plein d’exhalaisons ». Strophe 3: L’allégorie du « soleil » (v.9) et de la « grande Nature » (v.11) surtout, proposée avec une majuscule, donnent une idée de toute-puissance divine.

L'antithèse entre « rayonnait », à la césure et « pourriture » à la rime (v.9) renforce cette idée d'opposition entre le divin et le mortel. II.

Une résurrection artistique (strophes 4 à 9) Strophe 4: Le poète et la femme sont des spectateurs mais la nature l’est aussi : « Et le ciel regardait », rappelant la présence divine de la strophe précédente.

L’oxymore “Carcasse superbe” transforme la carcasse en en bel objet, pour la nature la carcasse est belle comme une fleur, on le voit grâce à la comparaison “comme une fleur s’épanouir” qui rappelle les fleurs du mal, il extrait la beauté du mal. Strophe 5: La 5ème strophe présente une gradation dans l'horreur : le placement à la rime des termes « putride » (v.16) et « liquide » (v.18) produit une vision saisissante du corps pourrissant.

La répulsion est aussi accentuée par la description précise de la décomposition du corps sous l'action des êtres qui s'en nourrissent : « les mouches [qui] bourdonnaient » (v.17) et « [les] larves » (v.19) donnent une dimension hyper réaliste et presque horrifique à la scène. Strophe 6: Pour montrer l’effet de cette description de la vermine, le poète la présente comme un mouvement global et continu à l’aide de l’imparfait à valeur durative : « Tout cela descendait, montait comme une vague » (v.21), La description d'abord répulsive d'une vie qui se nourrit de la mort évolue peu à peu en une image plus poétique d'une mort qui devient source de vie « le corps.... »

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