Etudiez les registres dans les "Pensées" de Blaise Pascal
Publié le 11/10/2018
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■ Le lyrisme apparaît par exemple dans le fragment 64 du chapitre «Misère» (p. 91), qui porte sur l’étonnement de l’auteur face à la brièveté de sa vie - thème lyrique, souvent traité ensuite par les romantiques au XIXe siècle. Pascal y parle à la première personne du singulier, pour exprimer ses sentiments sur la petitesse de l’homme : «je m’effraie et je m’étonne». Cet étonnement est traduit aussi par les deux phrases interrogatives de la fin du fragment. Les images se succèdent dans ce court fragment pour rendre concrète la réflexion de l’auteur : «absorbée», «le petit espace que je remplis», « abîmé dans l’infinie immensité». La première et longue phrase - véritable période - peut en fait être décomposée en une série d’alexandrins, grâce à sa ponctuation très riche et ses effets rythmiques et sonores qui créent des pauses, comme des césures. Enfin les rythmes binaires - «je m’effraie et m’étonne», «que j’ignore et qui m’ignorent» - et l’assonance en « i» de la fin du fragment - comme un cri strident -, rendent cette prose tout à fait poétique.
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