Étudiez les autres personnages du Guépard

« 17 0 les quatre caisses qui contiennent son trousseau (p.

280), jauni et délabré.

Comme son père, Concetta vieillissante se souvient de sa vie.

Elle passe de la souf france contenue à la douleur amère et, après la visite d'Ange li ca et du sénateur Tassoni (p.

284-288), elle s'enferme irrémédiablement dans son malh eur.

Bendicà Bendico est le premier et le dernier protagoniste du roman.

Il est présent à la récitation du Rosaire (p.

9) et il est le premier personnage avec lequel le Prince s'isole pour s'adonner à ses méditations (p.

13-20).

Bendico apaise Don Fabrizio qui aime le regarder dévaster les plates-bandes du jardin.

Le chien est d'ail leurs comparé d'abord à un «humain » (p.

17) puis aux étoiles car, comme elles, il est «d'un bonheur incompréhensible, incapable de produire de l'angoisse » (p.

89).

Lorsqu 'il flaire les personnages du roman, il départage les hypocrites et ceux qui sont honnêtes : il aboie à la vue d'Angelica, s'endort après avoir vu Chevalley, court joyeux vers Tancredi, qu'il aime comme l'aime son maître.

Il sort du roman sous la forme d'une peau envahie par la poussiè re et les vers.

Jetée par la fenêtre de la chambre de Concetta, la peau rejoint les ordures enlevées par le service de voirie.

Sa patte se lève dans une dernière « imprécati on» (p.

294), ressemblant à celle d'un Guépard dansant sur son irrémédiable déclin.

Il.

Les rôles secondaires Les bourgeois et les paysans La classe qui prend le pouvoir de l'aristocratie est représentée par don Calogero Sedàra, le maire de Donn afugata, Don Pietro Russo, le surintendant, don Ciccio Ferrara, le comptable.

Le Prince méprise Sedàra et Russo, tout en leur reconnaissant une intelligence pragmatique.

Quant à Ferrara, il a beau être rapace comme Sedàra et Russo, il n'e n est pas moins stupide (p.

37).

Don Ciccio Tumeo, l'organ iste, partage avec le Prince le bonheur primitif de la chasse et la déception du résultat du Plébiscite (p.

107- 122 et 194).

De don Onofrio Rotolo, l'admini strateur de Donn afugata (p.

68), le Prince apprécie l'honnêteté et la rigueur .

Les représ en ta nts du nouvel ordre poli tique Le général toscan (p.

60), le comte Cavriaghi, compagnon d'armes de Tancredi et amoureux transi de Concetta, ne sont que des figures esquissées pour l'efficacité du récit.

Il en va de même pour Chevalley, le secrétaire à la Préfecture, qui ne fait que donner la réplique au Prince dans le long dialogue-tirade sur la Sicile et ses atavismes (p.

181 -194).

L'é pouse et la progé nitu re Salina La princesse Maria Stella au corps minuscule, aux crises d'hystéries perpétuelles, a un rôle limité dans le roman, ainsi que ses filles Carolina et Caterina.

Paolo, l'héri­ ti er, est considéré par le Prince comme un« nigaud » (p.

49).

Giovanni, le fils le « plus aimé » (p.

21), ne participe pas à l'intrigue.

Il a quitté la maison Salina pour vivre sa vie, et revient de temps en temps dans les souvenirs émus du Prince (p.

262 et 265).. »