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Étudiez le thème de la mort dans Le Guépard

Publié le 06/12/2019

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Les cadavres

 

Le sang des cadavres ponctue leroman, venant concrétiser les maintes évocations abstraites de la mort. Le Prince se souvient du soldat mort dans son jardin, le visage « enfoncé dans le sang », le ventre déchiré (p. 14-15) ; il regarde le corps d'un lapin agonisant, partagé entre « le plaisir de tuer », propre au chasseur, et le sentiment de « pitié » (p. 108-109). Enfin, à la sortie du bal, le Prince assiste au passage d'un

 

chariot transportant des bœufs déjà « équarris », qui sortent de l'abattoir : des gouttes de sangs tombent sur la chaussée (p. 251).

Le Guépard de Giuseppe Tomasi de Lampedusa

« 17 6 La crypte des Capucins Après avoir contemplé La Mort du Juste, le Prince s'adonne à une sorte de rêverie éveillée sur le cadavre qu'il deviendra, une fois installé dans le tombeau des Capucins.

Il se prend à regretter le temps jadis où l'on accrochait les cadavres par le cou dans la crypte (p.

240) : il s'y serait bien vu, «épouvantant les jeunes filles» avec son « sourire immobile » et son pantalon de «p iqué blanc » (p.

241).

Ill.

Le lieu bienhe ureux et les étendues infer nale s L' Ély sée du Prince Dans le jardin à l'« aspect sépulcral » (p.

13), le Prince, loin du monde, est serein au milieu d'une flore séculaire, où des bancs aux coussins brodés invitent au repos : là, tout est calme et volupté.

C'est l'île des bienheureux, son Élysée, ce lieu de la mythologie grecque où les héros qui ont la faveur des dieux peuvent séjourner ou pour tou jours ou temporairement avant de se réinca rner.

Le s roya umes d'Hadès Les étendues désertiques que le Prince traverse pour se rendre d'abord à Don­ nafugata, puis lors de son retour de Naples, constituent des lieux maléf iques dominés par le roi des Enfers, Hadès.

Exténué, le Prince compare le voyage « répugnant » vers Donnafugata à sa propre vie, désormais si proche de la mort (p.

62-63).

Quant au second voyage, au cours duquel il traverse des paysages « lunaires », il lui sera fatal (p.

258).

IV.

Le voya ge jo yeux vers la mor t Le rende z-vo us avec Vénus Le Prince ne craint pas la mort, il la chérit.

Et d'autant plus qu'il souhaite re jo indre les certitudes éternelles que sont les étoiles, l'unique consolation de toute sa vie.

Aussi, à la sortie du bal, épuisé par une humanité qui ne lui a jamais correspondu, se tourne-t-il vers Vénus, en aspirant au rendez-vous définitif, celui qui l'emportera loin de l'éphémère (p.

251).

La rencon tre de la jeune femme Vénus, le plus bel astre du firmament, finit par exaucer les désirs du Prince.

Sous les traits d'une jeune femme en costume de voyage (p.

267), elle rejoint Don Fabrizio à l'hôtel Trinacria et l'emporte avec elle, vers un nouvel itinéraire joyeux et sensuel.

Loin de l'épouvantable métaphore de la faucheuse, la mort se présente dans Le Gué pard sous la forme d'une allégorie au« charme ensorcele ur» (p.

268).. »

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