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Etude d’une œuvre intégrale. La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges.

Publié le 27/02/2024

Extrait du document

« Etude d’une œuvre intégrale.

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe de Gouges. Lecture linéaire n°3. « Le Postambule » 1.

Présentation de l’extrait.

Voir séance de lecture 2.

Lecture du texte 3.

Formulation de votre projet de lecture : quelle stratégie Olympe de Gouges adopte-t-elle pour convaincre les femmes de combattre pour l’égalité des sexes ? 4.

Structure du texte : pour répondre à ce projet de lecture, nous découperons ce texte en trois mouvements.

Annoncez les mouvements. 5.

Lecture détaillée du texte en respectant sa progression. Etude du premier mouvement : Le texte s’ouvre sur une apostrophe au singulier « Femme » qui désigne tout d’abord la destinataire de son discours, la singularise pour mieux donner de la vigueur à son adresse.

Sorte d’ouverture théâtrale qui établit une communication avec un interlocuteur. La majuscule précise que l’autrice s’adresse au sexe féminin.

Olympe de Gouges voudrait que les femmes cessent d’être passives, qu’elles cessent d’accepter l’injustice de leur situation.

Cette apostrophe qui fait écho à celle qui ouvrait le texte liminaire, l’exhortation aux hommes « Homme, es-tu capable d’être juste ? » est suivie de deux de deux impératifs « réveilletoi » et « reconnais » qui visent à pousser les femmes à agir rapidement.

Il y a urgence à agir aux yeux d’Olympe de Gouges.

Cette urgence est suggérée sur les plans lexical et stylistique par la métaphore et l’allégorie « Le tocsin de la raison ».

Nous savons qu’un tocsin est la cloche d’alerte en cas de danger en temps de guerre.

Le moment est donc crucial ; il marque un tournant, un éveil à une prise de conscience et à la lutte qui s’apprête à commencer. A la phrase suivante, la négation partielle « n’est plus » et l’usage du passé composé « a dissipé » marquent une rupture temporelle liée à la fin de l’Ancien régime et au début d’une ère nouvelle grâce à la Révolution.

Ces deux procédés grammaticaux insistent sur l’opportunité du moment.

Il est temps de tourner le dos à l’obscurantisme et à l’injustice qui caractérisaient l’ancienne époque et contre lesquels s’érigent les philosophes et l’autrice.

Notons le champ lexical des fléaux combattus par les Lumières « préjugés, fanatisme, superstition, mensonges ».

Une ère nouvelle débute « un puissant empire de la nature n’est plus environné ».

Olympe de Gouges a lié nature et raison.

La nature reflète les lois rationnelles qui ordonnent le monde.

La troisième phrase continue à cibler des comportements « sottises et usurpation » négatifs qui s’opposent au progrès et à la raison.

La métaphore des Lumières « Le flambeau de la vérité » est mise en avant et crée une antithèse avec les mots « sottise » et « nuages ».

La lumière de la vérité doit se propager afin de lutter contre l’obscurantisme et engager les femmes sur la voie de la révolte puis de l’émancipation.

La suite du mouvement montre que le comportement de l’homme n’a pas évolué après la Révolution.

L’emploi du champ lexical de l’esclavage « l’homme esclave, briser ses fers, libre, devenu injuste » insiste l’égoïsme et l’ingratitude de l’homme qui n’a pas partagé son émancipation avec la femme.

Le parallélisme « devenu libre/ devenu injuste » accentue cette idée qu’une fois libres, les hommes n’ont pas partagé leur liberté avec les femmes.

Au contraire, ils se sont approprié cette liberté tout en laissant les femmes dans des conditions injustes. L’ouverture de ce postambule se présente donc comme une vigoureuse incitation à l’action dont les femmes doivent être les actrices.

Les phrases injonctives, les divers procédés donnent un caractère incisif à cette ouverture destinée à produire un sursaut chez les femmes olympe de Gouges est indignée devant les inégalités entre les hommes et les femmes et dresse un bilan amer de la révolution : les femmes sont les grandes oubliées de ce bouleversement politique et social. Etude du second mouvement Par la suite, l’autrice interpelle ses destinataires et non plus sa destinataire. L’apostrophe emphatique « Ö femmes ! femmes » qui est maintenant au pluriel indique que l’ampleur est plus grande, elle s’adresse à toutes les femmes. L’interjection « Ö » insiste, en effet, sur les destinataires en insufflant à ces dernières toute l’indignation nécessaire pour entreprendre une lutte contre les injustices.

Le ton est oratoire.

Olympe de Gouges pose deux questions oratoires aux femmes « Quand cesserez-vous d’être aveugles ? Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la Révolution ? La première question rhétorique est provocatrice.

Le ton et le vocabulaire sont péjoratifs.

L’adjectif « aveugles » rend les femmes responsables de leur condition servile.

Les femmes se sont laissées dépossédées de tous leurs droits sans réagir.

Les hommes les ont infériorisées. Le but est d’amener les femmes à prendre conscience de l’injustice dont elles victimes.

La deuxième question vise à montrer aux femmes qu’elles ont été flouées par les hommes.

S’ensuit une sorte de dialogue fictif entre Olympe de Gouges et les femmes(questions-réponses).

Les réponses aux questions sont des termes connotés négativement.

Des réponses négatives mises en exergue au moyen de l’antithèse « avantages/mépris, dédain » qui souligne la dépossession subie par les femmes.

On remarque que les réponses prennent la forme de phrases nominales » un mépris plus marqué ; un dédain plus signalé » constituées autour d’un mouvement binaire, les deux ensembles séparés par une virgule.

Ce sont des parallélismes composés d’un nom et d’un superlatif.

Ces premières phrases du deuxième mouvement portent sur le fait que les femmes ont été flouées par les hommes à la révolution.

La suite du passage in.

« vite à une deuxième prise de conscience.

« Dans les siècles de corruption |…] détruit ». Sous l’Ancien régime désigné par la périphrase « siècles de corruption », les femmes se sont bercées d’illusion : elles ont cru qu’elles jouaient un.... »

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