Etude du personnage de roman du XIII
Publié le 25/01/2015
Extrait du document
«
bohémienne », mais que cette contemplation lui apporte autant de plaisir que de souffrance « sa rêverie à lui
semblait devenir de plus en plus sombre », comme si ce plaisir là, qu'il ne peut empêcher, lui était interdit.
Ce
point de vue nous apporte des précisions sur le combat que mène le personnage sans nous en révéler vraiment
la teneur.
L'intensité de son émotion est forte mais on sent bien que Frolio fait tout pour qu'elle ne se voit pas
et lutte même pour qu'elle n'existe pas « de temps en temps un sourire et un soupir se rencontraient sur ses
lèvres, mais le sourire était plus douloureux que le soupir ».
Sa position d'individu perdu dans la foule lui
permet de regarder librement l'objet de sondésir et de prendre conscience que ce sentiment lui est à jamais
interdit.
Le texte C « La chartreuse de Parme » de Stendhal, utilise la focalisation interne pour suivre les pensées de
Fabrice « Quoi par ma faute je resterai un jour sans la voir » , alors que celles de Clélia relèvent de la
focalisation omnisciente.
Visiblement seul le narrateur sait de quelle mélancolie souffre la jeune fille « Elle ne
comprenait rien à la profonde mélancolie qui s'emparait de son caractère ».
A l'inverse du duc de Nemours, le
fait de voir sans être vu n'est pas l'objectif de Fabrice, cela ne décuple pas son bonheur, au contraire.
Ce qu'il
veut c'est voir Clélia, par n'importe quel moyen mais cela ne lui suffit plus « il lui semblait qu'il n'était pas
heureux tant qu'il ne pouvait pas témoigner à Clélia qu'il la voyait ».
Mais il est partagé car ce désir de se
manifester auprès d'elle pourrait la faire partir « « timide et réservée comme elle l'est, sans doute elle se
déroberait à mes regards ».
Cela nous éclaire sur la personnalité de la jeune fille.
De son côté, il est clair aussi
qu'elle aimerait voir ce prisonnier, elle cherche son regard mais ne trouve que la fenêtre condamnée « «elle
resta longtemps immobile et le regard fixé sur cet immense abat-jour ».
L'abat-jour sépare les amants, l'un le
croit et regarde croyant ne pas être vu, l'autre voit et contemple ce regard.
Mais ici, contrairement au premier
texte, c'est une vraie gêne.
Dans le dernier texte, « La Jalousie » de Alain Robbe-Grillet, l'auteur choisit d'être le « voyeur » direct.
C'est un
point de vue externe.
La scène est décrite dans un style très cinématographique, avec des plans séquences
détaillés dès la première phrase « Dans le battant gauche, ouvert, de la première fenêtre...
».
Cela donne au
texte quelque chose de froid, de distant.
Le narrateur n'apporte aucun commentaire, aucune implication sur ce
qu'il regarde.
Le point important est un carreau qui présente un défaut « les irrégularités de la vitre faussent le.
»
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