Etude détaillée de l'oeuvre : Léopold Sedar Senghor : Lettre d'hivernage
Publié le 25/03/2012
Extrait du document
Problématique :
Par quels moyens le poète exprime-t-il sa souffrance ?
I ère hypothèse de sens : Ce texte exprime la souffrance
1°) La souffrance passe déjà par le lexique ou le vocabulaire : « nous gémissions «, « une longue plainte «, « migraines «, « angoisses «, « souffrances à respirer «, « fièvre aux entrailles «… Cette souffrance est intense, semble lancinante (qui dure : on ne connaît pas le début et la fin de cette souffrance), et on ne connaît pas les causes de cette douleur, qui est plutôt morale que physique.
2°) C’est le poète qui souffre :
· Les pronoms personnels : « je «, « me «…
· Les adjectifs possessifs : « ma «, « mon «…
· Le pronom personnel « nous « qui inclut le poète
Ces indices sont présents de manière régulière, et sont situés en début de vers. Nous avons 8 indices nous signalant la présence du poète seul (il est présent au début de 7 versets (sur 11 versets au total), dans les 4 strophes). Aux vers 14 et 16, nous avons « je rêvais «, « je souffre «, qui est une sorte d’anaphore. De plus, il y a des informations autobiographiques, comme au vers 7, où nous pouvons relever « Djilor « (une ville au Sénégal). Ces éléments nous rappellent que c’est peut-être Senghor qui souffre.
«
5°) Cette souffrance est partagée :
Vers 4 : « nous gémissions »
Vers 16 : « je souffre comme toi », qui est une comparaison (souffre : présent
qui dure)
Conclusion de l’hypothèse 1
Ce n’est pas une souffrance contre laquelle on se révolte.
Cette souffrance semble
être acceptée par le poète.
II ème hypothèse de sens : Il aborde son rapport aux autres
1°) Qui sont les autres individus ?
Vers 2 : « toi »
Vers 8 : « ma mère »
Vers 16 : « toi »
Vers 12 : « mon ami l’Etranger »
Vers 14 : « une jeune fille »
Le poète n’est pas isolé, n’est pas seul,
On ne connaît pas l’identité de ces personnes,
« toi » et la « jeune fille » désignent-ils la même personne ?
Qui est présent en « nous » ? Toi + moi ou la condition humaine ?
2°) Intéressons nous au « toi » :
Il fait l’encadrement du texte,
C’est sans doute la personne à qui s’adresse le poète.
« toi » est le pronom
personnel tonique (il s’entend plus que le tu, et est mis en valeur),
« toi » est dans un COI, or, un CO est un complément essentiel,
Il y a un rapprochement, une similitude entre le poète et « toi » (voir la
comparaison « je souffre comme toi »).
3°) « ma mère » est également intéressant :
Cet indice est situé au centre du poème, vers 8,
« ma mère » est sujet de deux verbes, dont « ceignait mes angoisses de
feuilles de magnok» montre l’attention de la mère pour son fils.
Dans le
Cela forme comme un encadrement.
»
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