Etude de texte : « Le Diable au Corps » de R. Radiguet [Extrait du Diable au corps, page 55.]
Publié le 09/09/2012
Extrait du document
« La saveur du premier baiser m’avait déçu comme un fruit que l’on goûte pour la première fois. Ce n’est pas dans la nouveauté, c’est dans l’habitude que nous trouvons les plus grands plaisirs. Quelques minutes après, non seulement j’étais habitué à la bouche de Marthe, mais encore je ne pouvais plus m’en passer. Et c’est alors qu’elle parlait de m’en priver à tout jamais. Ce soir-là, Marthe me reconduisit jusqu’à la maison. Pour me sentir plus près d’elle, je me blottissais sous sa cape, et je la tenais par la taille. Elle ne disait plus qu’il ne fallait pas nous revoir ; au contraire, elle était triste à la pensée que nous allions nous quitter dans quelques instants. Elle me faisait jurer mille folies. Devant la maison de mes parents je ne voulus pas laisser Marthe repartir seule, et je l’accompagnais jusque chez elle. Sans doute ces enfantillages n’eussent-ils jamais pris fin, car elle voulait m’accompagner encore. J’acceptai, à condition qu’elle me laisserait à moitié route. J’arrivai une demi-heure en retard pour le dîner. C’était la première fois. Je mis ce retard sur le compte du train. Mon père fit semblant de le croire. «
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