Êtes-vous de ceux à qui la littérature a encore quelque chose à dire en face des nouvelles formes d'expression (cinéma, télévision, bandes dessinées) qui la concurrencent aujourd'hui ?
Publié le 01/09/2012
Extrait du document
Ainsi donc la littérature a toujours son même rôle à jouer, ses mêmes messages à délivrer : ceux qui font un effort pour tenter de comprendre ce que l'auteur a voulu dire sont nécessairement récompensés de leur peine. Ils éprouvent grâce à la lecture des joies plus grandes, plus fortes, plus substantielles qu'à la télévision, au cinéma ou avec des images de bandes dessinées. La littérature aura donc toujours quelque chose à dire : et on peut même soutenir que la lecture des chefs-d' oeuvre n'est jamais décevante, triste ou désespérante.
«
PLAN Introduction
,, Peu d'hommes auront autant souffert que moi par la littérature»
disait Flaubert.
Un siècle plus tôt Montesquieu affirmait qu'il n'avait
jamais eu de peine,
de« chagrin qu'une heure de lecture ne m'ait
ôtée
».
C'est que ni Flaubèit, ni Montesquieu n'avaient pu connaître
les nouvelles formes d'expression que l'on oppose souvent à la
littérature : cinéma, télévision, bandes dessinées.
Existe-t-il un
conflit entre.
ces nouvelles formes d'art et
la littérature tradition
nelle.?
Pas nécessairement : mais il est permis de penser aujour
d'hui
qiJe la littérature a moins à dire à une population qui refuse
d'acheter des livres, à un public qui préfère le plaisir facile et passif
de regarder à la joie grave, profonde et difficile de déchiffrer par la lecture une œuvre de littérature.
Le problème se pose donc de
savoir
si bande dessinée, télévision et cinéma ont supprimé ou non
le message que la littérature apportait avant leur naissance à tous
ceux qui n'avaient pas
le choix des divertissements.
La lecture était
alors l'ùnique mode de divertissement.
Première Partie
« B.D.
», « T.V.
" et cinéma ont tué la littérature.
Qu'on le veuille ou non, les journées n'ont que vingt-quatre heures
et les hommes doivent choisir parmi
les différents loisirs possibles :
s'ils vont passer deux heures
au cinéma, s'ils restent durant toute
leur soirée devant le petit écran, s'ils se jettent voracement sur un
album de B.D.,
ils ne pourront plus consacrer le même temps à lire
le dernier Goncourt ou même à se lancer à corps perdu dans un
Simenon passionnant.
C'est un problème d'emploi du temps :
il y a
donc une concurrence nécessaire des différents modes d' expres
sion culturelle et l'homme moyen manquant parfois peut-être de
moyens préférera se laisser vivre et
« recevoir » les images dans sa
rétine plutôt que de
faire l'effort intellectuel de déchiffrer, de
décrypter, de découvrir l'œuvre littéraire qui
lui apparaîtra toujours
comme un travail plutôt qu'un jeu ou un divertissement studieux,
plutôt qu'une distraçtion paresseuse.
La pente naturelle
de l'esprit
humain va vers
la paresse : il est donc normal de préférer les
images aux textes et
la voie très large du spectacle populaire à la
« porte étroite » de la littérature tenue a priori pour une activité
c-f.
»
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