Est-il important que les enfants prennent à l'école le goût de la lecture ? Comment l'instituteur arrivera-t-il à le leur faire contracter ?
Publié le 26/02/2012
Extrait du document
Il importe, à tous les points de vue, que l'enfant prenne en classe le goût de la lecture. Rollin dit que c'est un des principaux fruits d'une bonne éducation, et on pourrait ajouter,jusqu'à un certain point, que l'avenir intellectuel et même moral d'un jeune homme en dépend....
«
DE
COMPOSITIONS FRANÇAISES
4:1S
çons.
C'est
que
cet
enfant
accomplit un travail
person
nel
qui
laisse
beaucoup
plus
de traces dans son esprit,
que
le
travail
dans
lequel
il aurait
été aidé par une
per
sonne
étrangère.
Il
ne
retient
pas, il est vrai,
tout
ce
qu'il
lit,
et
l'ouvrage
qui
l'amuse
ne renferme pas
tou
jours
autant
de bons enseignements que ses livres de
classe; néanmoins,
que
de
choses
se
gravent dans sa
mémoire
que
le
maître,
avec toute sa bonne volonté, ne
pourrait
lui
apprendre!
Ses lectures lui facilitent l'étude
de
toutes les parties
du
programme, mais surtout de
la
langue
française.
Généralement, dans une classe,
l'é
lève qui rédige le mieux est celui dont le maître
peut
dire :
« Cet
enfant
aime
la
lecture;
il emprunte des li
vres
à la
bibliothèque.
»
Si,
au
contraire,
un
enfant
n'a
pas le goût de la
lec
ture,
qu'arrive-t-il lorsqu'il a quitté l'école?Il ne lit plus,
et
fatalement
il oublie le
peu
qu'il a appris, tandis que
quelques pages lues de temps à autre, pour peu qu'elles
soient bien choisies,
augmenteraient
continuellement
la
somme de ses connaissances.
Il est vrai
qu'une
circonstance imprévue peut faire
naître un
goût
que
l'instituteur
n'a
pas réussi
à dévelop
per.
Mais n'est-il
pas
à craindre que le livre qui
aura
si vivement intéressé
un
jeune
homme ne
soit
un ro
man
de
peu
de
valeur
littéraire ou morale? Autant
une lecture saine est utile,
autant
la
lecture d'un
ou
vrage
malsain
peut
être
dangereuse.
Or,
le meilleur
préservatif
contre
les livres mauvais ou futiles, c'est
l'habitude
d'en
lire
de
bons.
Cette habitude, si favorable à l'instruction personnelle
d'un
jeune
homme, lui procure en outre une distraction
peu
coûteuse, bien préférable néanmoins à celles qu'il
pourrait
chercher
hors
de
la
maison paternelle.
Que
de
3..
»
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