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Est-ceque Zazie dans le métro remet en cause la notion de personnage?

Publié le 21/09/2018

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Des personnages caractérisés par des motifs répétitifs

 

La caractérisation des personnages dans Zazie dans le métro est assez forte, car Queneau a attaché à chacun d'entre eux des motifs répétitifs, notamment dans les paroles qu'ils prononcent, qui provoquent un comique de répétition tout en accentuant les traits de caractère qui leur sont propres. Par exemple, Gabriel est souvent remarqué par son odeur, que les autres critiquent, et il doit à chaque fois préciser qu'il s'agit de« Barbouze, de chez Fior ». Zazie, de son côté, ajoute à un grand nombre de ses répliques la tournure frondeuse « mon cul ». Louis Malle conserve ces répliques cultes liées aux personnages. Marceline est caractérisée par la douceur de ses paroles ; chacune de ses phrases est systématiquement accompagnée dans le roman d'un adverbe qui atténue le timbre de sa voix : « dit-elle doucement » (p. 26,

 

Xl, 29 ...) Et l'on trouve même l'oxymore :

 

« crie-t-elle doucement »... Le perroquet est traité comme un personnage (il a un nom

 

qui pourrait être celui d'un humain, Laverdure) et il répète toujours « tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire» (p. 22). On peut cependant se demander si c'est vraiment l'animal qui est personnifié, ou bien si ce n'est pas une façon malicieuse pour Queneau d'animaliser les autres personnages, dont le perroquet dénonce la vanité : on dirait que chacun, avec ces motifs répétitifs est un peu à sa manière un perroquet ...

« Plan proposé : Nous adopterons un plan dialectique car la question , posée invite à discuter une thèse contestable.

1- Des personnages pittoresques et attachants.

Le fait de mettre en scène des anti-héros ne détruit pas la notion de personnage : cela les : t rend d'autant plus inoub liables, originaux et sympathiques.

Il- Une remise en cause de l'identité des personnages.

Les personnages t( semblent changer au fil du roman : le lecteur doit suivre les évolutions de leurs identités.

À quel point Queneau malmène le statut traditionnel des personnages ? Corrigé rédigé Introduction Les années 1950 et le nouveau roman proclament la mort du personnage : pour Robbe-Grillet, dans Pour une théorie du roman, le personnage fa it partie des« notions périmées n.

Pour Nathalie Sarraute, le personnage est « dépouillé de toutes ses prérogatives, de son caractère, réduit à n'être qu'un trompe- l'œ il , une survivance, un support de hasard n.

Raymond Queneau, leur contemporain, ne fait pas partie de ce courant litt éra ire, mais Zazie dans le métro semble malmener, à sa manière, la notion traditionnelle de personnage, de même que le film de Louis Malle, adapté du roman.

Jusqu'à quel point? Nous pour­ rons dans un prem ier temps constater que cene œuvre met tout de même en scène des personnages pittoresques et attachants, avant d'étudier la façon dont Queneau remet en cause leur identité.. »

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