Essayez de dégager, avec netteté et précision, dans une rapide étude sur la deuxième moitié du XVIIe siècle, les caractères communs aux grands écrivains dont l'ensemble constitue ce qu'on a appelé « l'école classique de 1060. »
Publié le 06/02/2016
Extrait du document
On appelle classiques les ouvrages qui font la gloire de chaque nation en particulier et « qui composent ensemble, suivant le mot de Rivarol, la bibliothèque du genre humain. » S’il en est ainsi, on peut être classique pour bien des raisons différentes, et il est permis de donner également ce nom à des écrivains entre qui il serait difficile et d’ailleurs assez vain de chercher des traits communs ou des ressemblances : Virgile, Shakespeare, Goethe, Molière, Racine, Hugo, Lamartine sont classiques. Heureusement le sujet que nous avons à traiter est beaucoup plus restreint et nous n’avons à définir que «l’école classique de 1660. »
«
Écoj.E
CLASSIQUE
7
I.
Le naturalisme, ou plus
simplement liniitali'ui de
la nature.
Et maintenant il ne faut pas
Quitter la nature d'un pas
dit La Fontaine, à propos des
Fâcheux.
Et l'application précise
le sisTt mot; Tous les écrivains de cette école ont le souci de
faire vrai, de
peindre d'après nature,
de s'inspirer du réel.
Ils
s'intéressent surtout à l'âme humaine, ils la montreront telle
qu'ils la voient, sans l'embellir et sans l'avilir.
(Cf.
Boileau dans
son
Art poétique :
Jamais de la nature, il nejaujs'écarter,
etc.
Cf.
aussi les préfaces et surtout
1s
ϝvres de La 'Fontaine,
Racine, Molière.)
II.
Le souci de la perfection et le culte de la forme.
Entre toutes les expressions qui peucent rendre une seule
de nos pensées, il n'y en a qu'une qui soit la bonne,
» dit La
Bruyère il se montre là le fidèle interprète de la théorie clas-
sique.
Les écrivains n'ont pas alors de plus grand souci que
celui de la propriété des termes.
Rappeler les préceptes de
Boileau sur la correction, le respect de la langue, etc.
Certes,
pour bien écrire, il faut avoir imagination et sensibilité, ruais
c'est la raison qui doit prédominer, car c'est elle qui permet
de dire exactement ce que l'on veut dire, et rien que ce que l'on
veut dire, avec toute la perfection possible.
D'où la nécessité
du travail.
III.
L'imitation des anciens.
Ce n'est pas fétichisme chez nos classiques.
Mais les anciens
ayant parfaitement réalisé l'idéal qu'on vient de définir,
on
s'égare en roulant tenir d'autres chemins,
comme dit La Fon-
taine.
Ils leur empruntent principes, genres, sujets.
IV.
L'universalité.
Cela ne les empêche pas d'être bien Français, et Français
du
XVII»
siècle (goût du grand, sens de l'autorité, de la mesure,
de la discipline), mais surtout ils sont profondément humains,
d'un intérêt universel, agréables et intelligibles pour tous les
temps..
»
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