Ernest Lavisse a dit dans un discours à des enfants : J’ai appris à aimer le xviiie siècle malgré ses illusions, parce qu’il a été un siècle humain succédant à un siècle dur.
Publié le 08/02/2016
Extrait du document

On peut ne pas partager l’avis de M. Lavisse. On sait ce qu’ont donné les idées de Jean-Jacques traduites dans les faits. Quant au xvii6 siècle, il n’a pas été aussi dur qu’il le paraît au premier abord. Des voix se sont élevées en faveur du peuple (Racine, La Bruyère, Fénelon)... il a été le siècle des St Vincent de Paul et des J.-B. de la Salle... Et on peut penser qu’il y a plus d’humanité véritable dans Pascal ou Molière que dans Voltaire ou J.-J. Rousseau. Ni la vertu ni même la charité ne sont une affaire de sentiment.

«
72
,evItIe
S1èCLa
III.
Quelles ont été ses illusions?
1.
Bonté naturelle tIc l'homme.
2.
Croyance au progrès indéfini et nécessaire.
3.
Croyance que
de bonnes institutions
rendraient nécessai-
rement les hommes meilleurs et feraient régner le bonheur et
la vertu, sans efforts.de
la part des particuliers....
On peut ne pas partager l'avis de M.
Lavisse.
On sait ce
qu'ont donné les idées de Jean-Jacques traduites dans les faits.
Quant au xvue siècle, il n'a pas été aussi dur qu'il le paraît
au premier abord.
Des voix se sont élevées en faveur du peuple
(Racine, La Bruyère, Fénelon)...
il a été le siècle des St Vincent
de Paul et des J.-B.
de la Salle...
Et on peut penser qu'il y a
plus d'humanité véritable dans Pascal ou Molière que dans
Voltaire ou J.-J.
Rousseau.
Ni la vertu
ni
même la charité
ne sont une affaire de sentiment.
45.
LA LITTÉRATURE EST UNE ARME
«
Au X
Ville
siècle la littérature n'est plus seulement un art
mais une arme; tout écrivain a calculé que son talent est une force
comme la fortune, la naissance, et une force dont il faut se servir.
Le XvIlIe siècle,
en
littérature, continue le xvii
0
:
les principes
et les genres sont les mêmes, si ce n'est qu'au lieu d'imiter
directement les Grecs et les Latins, on imite leurs imitateurs..
Boileau, Racine, Molière sont devenus les véritables anciens.
Mais l'inspiration est différente.
La littérature cesse d'être
un art pur, elle devient une arme....
I.
Au X
Vile
siècle elle était seulement un ai-t.
1.
Les
grands classiques ne se proposaient
que de plaire et
de toucher parla peinture vraie des sentiments et des passions...
Racine, La Fontaine, Molière, etc.
2.
Sans doute,
ils ne
font pas abstraction
du point de vue
moral...
les moralistes même abondent (Pascal, La Bruyère,.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Ernest Lavisse : J'ai appris à aimer le XVIIIe siècle malgré ses illusions, parce qu'il a été un siècle humain succédant à un siècle dur.
- Commenter cette pensée de l'historien Lavisse : « J'aime le XVIIIe siècle jusque dans ses illusions parce qu'il fut un siècle humain succédant à un siècle dur. »
- Madame de Staël écrit on 1800 dans De la Littérature (Première Partie, chap. 11 ) : « Ce que l'homme a fait de plus grand, il le doit au sentiment douloureux de l'incomplet de sa destinée. Les esprits médiocres sont, en général, assez satisfaits de la vie commune: ils arrondissent, pour ainsi dire, leur existence, et suppléent a ce qui peut leur manquer encore par les illusions de la vanité: mais le sublime de l'esprit, des sentiments et des actions doit son essor au besoin d'échapper
- GENLIS, Stéphanie-Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de (1746-1830) Elevée dans l'esprit des philosophes du XVIIIe siècle, la célèbre gouvernante des enfants d'Orléans, éducatrice intelligente et hardie, commence à écrire pour ses élèves.
- GENLIS, Stéphanie-Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de (1746-1830) Elevée dans l'esprit des philosophes du XVIIIe siècle, la célèbre gouvernante des enfants d'Orléans, éducatrice intelligente et hardie, commence à écrire pour ses élèves.