Epilogue de Crime et châtiment
Publié le 12/01/2014
Extrait du document
«
également longtemps tourmenté comme on peut le voir à la page 700 « Il se souvint que toujours il l'avait
tourmentée, il lui avait déchiré le coeur [...] mais maintenant ces souvenirs ne le tourmentaient plus guère ».
Même si désormais ces souvenirs ne le tourmentent plus cette phrase indique qu'ils ont longtemps été une
souffrance pour lui.
De plus il doit accepter qu'il n'est pas un « surhomme » et qu'il fait partie de cette catégorie
d'hommes qu'il méprise.
En effet il est assis au bord de la rive et contemple « l'autre rive » où « vivaient
d'autres hommes qui ne ressemblait en rien à ceux d'ici ».
Lui ne fait pas parti de ces hommes, il est comme
ceux « d'ici ».
Il doit admettre sa condition d'homme faible.
Cette idée est dure à accepter et le fait souffrir mais
c'est le prix à payer pour accéder à la rédemption.
Il y a également la souffrance de l'emprisonnement.
C'est une
souffrance rédemptrice.
Cependant la rédemption de Raskolnikov ne va pas dépendre uniquement de sa
souffrance mais aussi de quelque chose de nouveau pour lui : l'amour.
Pour la première fois dans le roman Raskolnikov s'ouvre à l'amour.
En effet durant tout le roman, il ne montre
aucun signe d'affection envers Sonia.
C'est dans l'épilogue que cet amour se révèle.
C'est au moment où ils se
tiennent la main que l'on comprend alors que le comportement de Raskolnikov change : « Mais cette fois-ci
leurs mains ne se séparaient point » le « mais » annonce quelque chose d'inhabituel puisque habituellement
celui-ci éprouve un sentiment de « répulsion à prendre sa main » comme il est indiqué au dessus.
Il se jette
ensuite à ses pieds comme on peut le voir à la page 699 : « soudain quelque chose sembla le soulever et le
jeter à ses pieds.
Il pleurait, il lui embrassait les genoux ».
Raskolnikov découvre quelque chose qu'il avait
méconnu jusque-là et accepte enfin l'amour.
Cet amour paraît improbable pour Sonia qui comprend rapidement
« elle comprit tout [...] elle avait compris, il ne pouvait plus y avoir de doute pour elle : il l'aimait, il l'aimait sans
bornes ».
Les répétitions de « elle comprit » et de « il l'aimait » insistent sur le caractère improbable de cette
révélation.
Raskolnikov qui jusqu'alors n'avait éprouvé de l'amour que pour l'humanité, pour laquelle il avait
même tué, s'ouvre enfin à l'amour d'une femme.
L'amour entre les deux personnages est une sorte de
résurrection, non seulement pour Raskolnikov mais aussi pour Sonia, le mot est d'ailleurs employé dans la
phrase « mais dans ces visages pâles et malades rayonnait déjà l'aube d'un avenir rénové, d'une résurrection
totale à une nouvelle vie.
L'amour les avait ressuscités. » (p.699).
La souffrance qu'il avait fait endurer à Sonia
est alors effacée par cet amour qui va le racheter : « il savait de quel amour infini il rachèterait maintenant tout.
»
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