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Epilogue de Crime et châtiment

Publié le 12/01/2014

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Dans son roman Crime et châtiment, Dostoïevski s’identifie plutôt au personnage de Sonia. Cependant il semblerait que l’auteur ait un point commun avec son personnage principal puisque, comme Raskolnikov dans son œuvre, c’est lors de sa déportation que se développe la foi de l’écrivain. Le passage que nous allons étudier met en relief cette idée. Il se situe à la fin du roman dans l’épilogue, neuf mois après la déportation de Raskolnikov suite à la révélation de son crime. Les jours passent et accompagné de Sonia, qui lui rend visite tous les jours, on assiste à la conversion du personnage. Dans un premier temps cet extrait nous montre la rédemption intérieure de Raskolnikov, notamment par l’amour,  puis dans un second temps le cheminement de ce dernier vers un idéal de liberté et enfin dans un dernier temps, une ouverture sur l’avenir du héros. Nous nous demanderons donc en quoi la révélation de l’amour se présente comme le passage obligatoire vers la paix et la liberté intérieure de Raskolnikov.   Dans ce passage de l’épilogue de Crime et châtiment la rédemption intérieure du personnage de Raskolnikov est dévoilée. Cette rédemption passe par plusieurs chemins avec dans un premier temps la souffrance. L’idée d’un Salut terrestre pour les criminels se fait par l’acceptation de la souffrance. Pour Raskolnikov devenir « bon » passe notamment par la souffrance du bagne. Cette souffrance est à la fois physique et psychologique. D’abord physique car il est condamné à travailler dur tous les jours au bagne comme il est dit page 698 : « sur les six heures, il partit au travail », « l’autre se mit à couper du bois ». Le travail commence tôt et est très physique ce qui accentue l’idée de souffrance. Mais cette souffrance physique est accompagnée d’une souffrance encore plus grande : la souffrance psychologique. C’est une souffrance que le personnage éprouve depuis qu’il a commis ses meurtres et qui est soulignée dans notre extrait à la page 699 : « une sorte de regret le troublait et le faisait souffrir ». Le personnage est tourmenté tout au long du roman et ce tourment se poursuit au bagne, mais il doit l’accepter. Les souvenirs de ce qu’il a fait subir à Sonia l’ont également longtemps tourmenté comme on peut le voir à la page 700 « Il se souvint que toujours il l’avait tourmentée, il lui avait déchiré le cœur […] mais maintenant ces souvenirs ne le tourmentaient plus guère ». Même si désormais ces souvenirs ne le tourmentent plus cette phrase indique qu’ils ont longtemps été une souffrance pour lui. De plus il doit accepter qu’il n’est pas un « surhomme » et qu’il fait partie de cette catégorie d’hommes qu’il méprise. En effet il est assis au bord de la rive et contemple « l’autre rive » où « vivaient d’autres hommes qui ne ressemblait en rien à ceux d’ici ». Lui ne fait pas parti de ces hommes, il est comme ceux « d’ici ». Il doit admettre sa condition d’homme faible. Cette idée est dure à accepter et le fait souffrir mais c’est le prix à payer pour accéder à la rédemption. Il y a également la souffrance de l’emprisonnement. C’est une souffrance rédemptrice. Cependant la rédemption de Raskolnikov ne va pas dépendre uniquement de sa souffrance mais aussi de quelque chose de nouveau pour lui : l’amour. Pour la ...

« également longtemps tourmenté comme on peut le voir à la page 700 « Il se souvint que toujours il l'avait tourmentée, il lui avait déchiré le coeur [...] mais maintenant ces souvenirs ne le tourmentaient plus guère ». Même si désormais ces souvenirs ne le tourmentent plus cette phrase indique qu'ils ont longtemps été une souffrance pour lui.

De plus il doit accepter qu'il n'est pas un « surhomme » et qu'il fait partie de cette catégorie d'hommes qu'il méprise.

En effet il est assis au bord de la rive et contemple « l'autre rive » où « vivaient d'autres hommes qui ne ressemblait en rien à ceux d'ici ».

Lui ne fait pas parti de ces hommes, il est comme ceux « d'ici ».

Il doit admettre sa condition d'homme faible.

Cette idée est dure à accepter et le fait souffrir mais c'est le prix à payer pour accéder à la rédemption.

Il y a également la souffrance de l'emprisonnement.

C'est une souffrance rédemptrice.

Cependant la rédemption de Raskolnikov ne va pas dépendre uniquement de sa souffrance mais aussi de quelque chose de nouveau pour lui : l'amour. Pour la première fois dans le roman Raskolnikov s'ouvre à l'amour.

En effet durant tout le roman, il ne montre aucun signe d'affection envers Sonia.

C'est dans l'épilogue que cet amour se révèle.

C'est au moment où ils se tiennent la main que l'on comprend alors que le comportement de Raskolnikov change : « Mais cette fois-ci leurs mains ne se séparaient point » le « mais » annonce quelque chose d'inhabituel puisque habituellement celui-ci éprouve un sentiment de « répulsion à prendre sa main » comme il est indiqué au dessus.

Il se jette ensuite à ses pieds comme on peut le voir à la page 699 : « soudain quelque chose sembla le soulever et le jeter à ses pieds.

Il pleurait, il lui embrassait les genoux ».

Raskolnikov découvre quelque chose qu'il avait méconnu jusque-là et accepte enfin l'amour.

Cet amour paraît improbable pour Sonia qui comprend rapidement « elle comprit tout [...] elle avait compris, il ne pouvait plus y avoir de doute pour elle : il l'aimait, il l'aimait sans bornes ».

Les répétitions de « elle comprit » et de « il l'aimait » insistent sur le caractère improbable de cette révélation.

Raskolnikov qui jusqu'alors n'avait éprouvé de l'amour que pour l'humanité, pour laquelle il avait même tué, s'ouvre enfin à l'amour d'une femme.

L'amour entre les deux personnages est une sorte de résurrection, non seulement pour Raskolnikov mais aussi pour Sonia, le mot est d'ailleurs employé dans la phrase « mais dans ces visages pâles et malades rayonnait déjà l'aube d'un avenir rénové, d'une résurrection totale à une nouvelle vie.

L'amour les avait ressuscités. » (p.699).

La souffrance qu'il avait fait endurer à Sonia est alors effacée par cet amour qui va le racheter : « il savait de quel amour infini il rachèterait maintenant tout. »

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