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Engagement politique et poésie DANS Les ''Châtiments'' de Victor Hugo

Publié le 14/03/2015

Extrait du document

hugo

Le futur Napoléon III fait l'objet tout au long du livre des attaques les plus féroces. Il est dépeint comme un tyran sanguinaire (IV, 1), un fêtard (III, 10), un antihéros (III, 3). Ce n'est pas à un vain­queur magnanime qu'il ressemble, mais plutôt à un « voleur « (Nox), à un « bandit « (Nox), à un « brigand « (III, 16). Les noms des criminels les plus célèbres de l'époque sont constamment associés au nouveau despote : « Poulmann «, « Soufflard «, « Mandrin « (Nox), < Cartouche «, « Lacenaire «, « Robert Macaire « (V, 1). Il n'est surtout qu'une caricature bouffonne de son oncle Napoléon ler (I, 2).

Les hommes qui l'entourent font eux aussi l'objet d'attaques et d'invectives répétées. À travers eux, Hugo s'en prend aux ins­titutions qui n'ont pas su défendre les valeurs républicaines. Il s'acharne contre Morny, ministre de l'Intérieur, et Rouher, ministre de la Justice; contre Baroche et Dupin, députés qui soutiennent le nouveau régime; contre Maupas, le préfet de police de Paris, qui organise le coup d'État; contre les généraux Saint-Arnaud (IV, 5), Magnan et Carrelet, qui dirigent les opérations militaires et la répression qui s'ensuit; contre les magistrats comme Troplong; contre Sibour, l'archevêque de Paris, qui scelle l'alliance du sabre et du goupillon ; contre les journalistes, qui se vendent au nou­veau régime; contre les hommes d'affaire, comme le banquier Fould. Ces noms propres reviennent sans arrêt sous la plume du poète, qui s'emploie à les couvrir d'ignominie.

 

Les martyrs

hugo

« des restrictions apportées au suffrage universel.

Ses interven­ tions à l'Assemblée le rangent de plus en plus du côté de la gauche et des Républicains.

Il tente en vain de s'opposer au coup d'État par lequel Louis-Napoléon s'empare du pouvoir, le 2 décembre 1851.

Il participe au soulèvement qui s'organise à Paris où des barricades s'élèvent.

Mais ceux qui tentent de rester fidèles aux lois de la République perdent le combat; les arrestations et les massacres se multiplient.

Le Poète échappe de justesse à la police qui le recherche.

L'exil Honni par celui qui va se faire appeler Napoléon Ill, Victor Hugo se réfugie précipitamment à Bruxelles.

Il commence à rédiger Histoire d'un crime qui raconte les événements du coup d'État.

Dans ce réquisitoire féroce, il raconte les quatre journées au cours desquelles le prince-président s'empare du pouvoir:« Le Guet­ apens », « La Lutte », « Le Massacre », « La Victoire ».

Il inter­ rompt la rédaction de ce livre magnifique, qui ne sera publié qu'en 1877, pour faire paraître, à Bruxelles en 1852.

un violent pam­ phlet intitulé Napoléon-le-Petit.

En chassant de France tant de patriotes, explique Hugo, la restauration de l'Empire équivaut à la mort de toute liberté.

Napoléon Ill n'est qu'une caricature de son oncle Napoléon 1°r.

Il n'a pas la confiance des citoyens.

Hugo crie vengeance; il est persuadé que !'Histoire lui donnera raison et qu'elle jugera sévèrement les iniquités du nouveau régime qui se met en place.

Expulsé de Belgique, le proscrit, accompagné de sa famille, débarque dans l'île anglaise de Jersey.

Toujours sous le coup de l'humiliation et de la colère, il écrit un grand nombre de poèmes qu'il rassemble et publie, en 1853, sous le titre vengeur des Châtiments.

En 1855, il s'installe à Guernesey.

Son exil durera jusqu'en 1870.

Il refuse, en 1859, l'amnistie que décrète Napoléon Ill:« Quand la liberté rentrera, je rentrerai».

Lorsqu'il revient à Paris, après la proclamation de la République, en 1870, il est accueilli comme un héros par le peuple.

Jusqu'à sa mort en 1885, il ne cessera de se battre pour les idées républicaines.

15. »

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