En vous souvenant des attitudes trop calculées de certains portraits de Chateaubriand, du site théâtral qu'il a choisi pour son tombeau, de la complaisance avec laquelle il a parlé de lui-même et de sa gloire, etc., vous vous demanderez dans quelle mesure nous pouvons nous fier à son œuvre pour avoir de lui un portrait sincère et vous direz quelle impression le portrait vous laisse.
Publié le 13/03/2011
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C'est le problème de la sincérité de Chateaubriand. Rappelons que dans une pareille discussion il est nécessaire de faire d'abord une distinction. Le génie littéraire de Chateaubriand n'est pas en jeu. Peu nous importe, avons-nous dit, que ses descriptions soient des souvenirs vécus ou des souvenirs de lectures, puisqu'elles sont belles. Peu importe que le Chateaubriand qu'évoquent ses œuvres soit conforme ou non à ce qu'il fut en réalité : cette image a de la puissance, de l'harmonie, de la vie; elle ne peut pas nous paraître conventionnelle; elle est littérairement belle. Et c'est l'essentiel.
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- : En vous appuyant sur votre expérience de lecteur et de spectateur, vous vous demanderez dans quelle mesure le genre théâtral peut être défini comme une d'"Illusion comique "
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- « Si René n'existait pas, je ne l'écrirais plus : s'il m'était possible de le détruire, je le détruirais : il a infesté l'esprit d'une partie de la jeunesse, effet que je n'avais pu prévoir, car j'avais au contraire voulu la corriger », écrit Chateaubriand dans les Mémoires d'Outre-Tombe à propos ^'une de ses œuvres qui connut un succès littéraire exceptionnel mai» aux effets inattendus et souvent nocifs sur la jeunesse de son époque : l'œuvre suscita des attitudes désespérées qui allè
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