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En vous appuyant sur votre lecture du livre et sur le corpus ci-dessous, expliquez quelles fonctions occupe la lettre dans le roman Madame Bovary, de Gustave Flaubert

Publié le 11/05/2016

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Entraînement type bac En vous appuyant sur votre lecture du livre et sur le corpus ci-dessous, expliquez quelles fonctions occupe la lettre dans le roman Madame Bovary, de Gustave Flaubert. Corpus (les citations sont entre parenthèse et/ou en italiques) - I, 1 > Tous les jeudis, Charles, au collège de Rouen, écrit une lettre à sa mère (Le soir de chaque jeudi, il écrivait une longue lettre à sa mère, avec de l'encre rouge et trois pains à cacheter.) Plus loin dans le chapitre, c’est sa première femme qui, très jalouse, ouvre son courrier (Elle décachetait ses lettres.) - I, 2 > Charles reçoit une lettre qui le prie de se rendre à la ferme des Bertaux pour soigner M. Rouault (une lettre enveloppée dans un chiffon (...) ; cette lettre, cachetée d’un petit cachet de cire bleue). De fait, la distance qui sépare Tostes de la ferme des Bertaux (six bonnes lieues de traverse) ne permet pas un autre moyen de communication que la lettre. - I, 6 > En apprenant la mort de sa mère, Emma écrit une lettre très romanesque à son père (et, dans une lettre qu’elle envoyait aux Bertaux, toute pleine de réflexions tristes sur la vie, elle demandait qu’on l’ensevelît plus tard dans le même tombeau.) - I, 7 > Emma sait bien écrire et tenir sa maison (Elle envoyait aux malades le compte des visites, dans des lettres bien tournées qui ne sentaient pas la facture.) - II, 4 > Léon n’ose pas déclarer sa flamme à Emma, il tente de lui écrire (Il écrivait des lettres qu’il déchirait.) - II, 6 > Léon écrit à sa mère pour lui expliquer les raisons de son départ pour Paris (et écrivit enfin à sa mère une longue lettre détaillée, où il exposait les raisons d’aller habiter Paris immédiatement.) Il ajourne son départ, mais sa mère lui écrit (jusqu’à ce qu’il reçût une seconde lettre maternelle où on le pressait de partir.) Cette correspondance – que l’on retrouvera en III, 1 – rappelle celle de Charles avec sa propre mère, lorsqu’il était au collège à Rouen. - II, 9 > Le fond du jardin sert de cachette pour les lettres qu’Emma échange avec Rodolphe. (À partir de ce jourlà, ils s'écrivirent régulièrement tous les soirs. Emma portait sa lettre au bout du jardin, près de la Rivière, dans une fissure de la terrasse. Rodolphe venait l'y chercher et en plaçait une autre, qu'elle accusait toujours d'être trop courte.) - II, 10 > Emma reçoit une lettre de son père, que Flaubert retranscrit telle quelle dans le roman, mettant ainsi en scène l’acte même de l’écriture (Et il y avait ici un intervalle entre les lignes, comme si le bonhomme eût laissé tomber sa plume pour rêver quelque temps. (...) Les fautes d'orthographe s'y enlaçaient les unes aux autres, et Emma poursuivait la pensée douce qui caquetait tout au travers comme une poule à demi cachée dans une haie d'épines. On avait séché l'écriture avec les cendres du foyer, car un peu de poussière grise glissa de la lettre sur sa robe, et elle crut presque apercevoir son père se courbant vers l'âtre pour saisir les pincettes.) et de la lecture (et lut les lignes suivantes (...) ; Elle resta quelques minutes à tenir entre ses doigts ce gros papier.) Cette lettre emplit Emma de nostalgie : elle rêve à la pureté de son enfance et décide de revenir à son mari. - II, 13 > Rodolphe écrit à Emma pour lui annoncer qu’il ne s’enfuira pas avec elle. Mais, avant d’écrire, il fait l’inventaire de ses souvenirs d’amour et retrouve ses lettres de femmes, dont celles d’Emma (elles étaient pleines d'explications relatives à leur voyage, courtes, techniques et pressantes comme des billets d'affaires). Puis il s’attarde sur celles de ses autres conquêtes (Il voulut revoir les longues, celles d'autrefois ; pour les trouver au fond de la boîte, Rodolphe dérangea toutes les autres (...). Il examinait les écritures et le style des lettres, aussi variés que leurs orthographes. Elles étaient tendres ou joviales, facétieuses, mélancoliques ; il y en avait qui demandaient de l'amour et d'autres qui de- mandaient de l'argent. À propos d'un mot, il se rappelait des visages, de certains gestes, un son de voix ; quelquefois pour- tant il ne se rappelait rien.) Enfin, il joue avec elles (Prenant donc à poignée les lettres confondues, il s'amusa pendant quelques minutes à les faire tomber en cascades, de sa main droite dans sa main gauche. Enfin, ennuyé, assoupi, Rodolphe alla reporter la boîte dans l'armoire en se disant : – Quel tas de blagues !...) Flaubert le met alors en scène en train d’écrire, en évoquant notamment ses hésitations et en rapportant les réflexions auxquels il se livre alors. Cette lettre de rupture nous est retranscrite en intégralité. Quand Emma la reçoit, enfouie dans une corbeille d’abricots, sous des feuilles de vigne, elle s’enfuit dans le grenier pour la lire tranquillement : saisie d’une appréhension, la lettre devient entre ses mains une horrible feuille de papier, qui lui claquait dans les doigts comme une plaque de tôle. Elle est alors tentée de se suicider en se jetant par la fenêtre. Mais Charles l’appelle et elle descend dîner. La lettre reste donc dans le grenier (Tout à coup, le souvenir de la lettre lui revint. L'avait-elle donc perdue ? Où la retrouver ? Mais elle éprouvait une telle lassitude dans l'esprit, que jamais elle ne put inventer un prétexte à sortir de table.) Elle tombe alors malade et, dans son délire, s’écrie : Et la lettre ? Et la lettre ? En III, 8, lorsqu’Emma se rend chez Rodolphe pour lui quémander de l’argent, elle revient sur cet épisode douloureux pour elle : - Oh ! ta lettre ! ta lettre ! elle m’a déchiré le cœur !... - III, 1 > Après le départ de Charles, Léon – qui a alors avoué à Emma qu’il lui écrivait des lettres qu’il déchirait ensuite – et la jeune femme prennent rendez-vous pour le lendemain, à la cathédrale de Rouen. La nuit, Emma écrit une interminable lettre pour se dégager du rendez-vous, mais comme elle ignore l’adresse du jeune homme, elle décide de la lui remettre elle-même. - III, 2 > C’est par une lettre de sa mère que Charles apprend le décès de son père (Il lui montra la lettre où sa mère narrait l’événement, sans aucune hypocrisie sentimentale. (...) Emma rendit la lettre.) - III, 3 > Emma passe trois jours à Rouen en compagnie de Léon, qu’elle finit par quitter, mais avec lequel elle décide d’entretenir une correspondance secrète (C'était chez la mère Rolet qu'il devait envoyer ses lettres ; et elle lui fit des recommandations si précises à propos de la double enveloppe, qu'il admira grandement son astuce amoureuse.) Cela n’empêchera pas les inquiétudes pour les lettres (III, 5) de s’installer : les amants vont-ils être découverts ? - III, 4 > Léon se met alors à attendre les lettres d’Emma (Il attendait ses lettres ; il les relisait. Il lui écrivait. Il l'évoquait de toute la force de son désir et de ses souvenirs.) - III, 5 > Charles écrit à sa mère une lettre pathétique pour obtenir d’elle la destruction de la procuration de M. Lheureux. 

Entraînement type bac

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« il se livre alors.

Cette lettre de rupture nous est retranscrite en intégralité.

Quand Emma la reçoit, enfouie dans une corbeille d’abricots , sous des feuilles de vigne , elle s’enfuit dans le grenier pour la lire tranquillement : saisie d’une appréhension , la lettre devient entre ses mains une horrible feuille de papier, qui lui claquait dans les doigts comme une plaque de tôle.

Elle est alors tentée de se suicider en se jetant par la fenêtre.

Mais Charles l’appelle et elle descend dîner.

La lettre reste donc dans le grenier ( Tout à coup, le souvenir de la lettre lui revint.

L'avait-elle donc perdue ? Où la retrouver ? Mais elle éprouvait une telle lassitude dans l'esprit, que jamais elle ne put inventer un prétexte à sortir de table.) Elle tombe alors malade et, dans son délire, s’écrie : Et la lettre ? Et la lettre ? En III, 8, lorsqu’Emma se rend chez Rodolphe pour lui quémander de l’argent, elle revient sur cet épisode douloureux pour elle : - Oh ! ta lettre ! ta lettre ! elle m’a déchiré le cœur !... - III, 1 > Après le départ de Charles, Léon – qui a alors avoué à Emma qu’il lui écrivait des lettres qu’il déchirait ensuite – et la jeune femme prennent rendez-vous pour le lendemain, à la cathédrale de Rouen.

La nuit, Emma écrit une interminable lettre pour se dégager du rendez-vous, mais comme elle ignore l’adresse du jeune homme, elle décide de la lui remettre elle-même. - III, 2 > C’est par une lettre de sa mère que Charles apprend le décès de son père ( Il lui montra la lettre où sa mère narrait l’événement, sans aucune hypocrisie sentimentale.

(...) Emma rendit la lettre.) - III, 3 > Emma passe trois jours à Rouen en compagnie de Léon, qu’elle finit par quitter, mais avec lequel elle décide d’entretenir une correspondance secrète (C'était chez la mère Rolet qu'il devait envoyer ses lettres ; et elle lui fit des recommandations si précises à propos de la double enveloppe, qu'il admira grandement son astuce amoureuse.) Cela n’empêchera pas les inquiétudes pour les lettres (III, 5) de s’installer : les amants vont-ils être découverts ? - III, 4 > Léon se met alors à attendre les lettres d’Emma (Il attendait ses lettres ; il les relisait.

Il lui écrivait.

Il l'évoquait de toute la force de son désir et de ses souvenirs.) - III, 5 > Charles écrit à sa mère une lettre pathétique pour obtenir d’elle la destruction de la procuration de M. Lheureux. - III, 6 > La passion amoureuse de Léon et Emma finit par s’épuiser, et les lettres qu’ils échangent sont pleines de clichés : et, dans les lettres qu'Emma lui envoyait, il était question de fleurs, de vers, de la lune et des étoiles, ressources naïves d'une passion affaiblie, qui essayait de s'aviver à tous les secours extérieurs .

Par obligation, Emma continue à lui écrire (Elle n'en continuait pas moins à lui écrire des lettres amoureuses, en vertu de cette idée, qu'une femme doit toujours écrire à son amant.) Plus loin dans le chapitre, on apprend qu’une longue lettre anonyme est envoyée à la mère de Léon pour la prévenir qu’il se perdait avec une femme mariée. - III, 8 > Emma décide de se suicider.

Immédiatement après avoir avalé de l’arsenic, elle écrit une lettre à son mari, en présence même de Charles, qui n’y comprend rien (Elle s'assit à son secrétaire, et écrivit une lettre qu'elle cacheta lentement, ajoutant la date du jour et l'heure.

Puis elle dit d'un ton solennel : - Tu la liras demain ; d'ici là, je t'en prie, ne m'adresse pas une seule question !...

Non, pas une !) - III, 9-10 > Homais prévient M.

Rouault du décès de sa fille (Il avait à écrire deux lettres.

(...) Il n'avait reçu la lettre du pharmacien que trente-six heures après l'événement ; et, par égard pour sa sensibilité, M.

Homais l'avait rédigée de telle façon qu'il était impossible de savoir à quoi s'en tenir.) - III, 11 > Charles finit par trouver la lettre de rupture de Rodolphe (une boulette de papier fin) , restée au grenier, et conçoit quelques soupçons sur les infidélités de sa femme (Mais le ton respectueux de la lettre l’illusionna) .

Un autre jour, il découvre les lettres de Léon dans le compartiment secret du bureau d’Emma, ainsi que le portrait de Rodolphe : il se laisse alors dépérir.. »

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