En quoi le recourt d'univers et personnages sortant de l'ordinaire est il un moyen efficace pour dénoncer les travers de notre société ?
Publié le 03/04/2015
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Dissertation En quoi le recourt d'univers et personnages sortant de l'ordinaire est il un moyen efficace pour dénoncer les travers de notre société ? On trouve, dès l'Antiquité, des descriptions d'univers idylliques qui renvoient à une époque où l'homme vivait en harmonie avec les dieux et la nature. On peut citer notamment le poète grec Hésiode avec le mythe de l'âge d'or ou encore la Bible avec le jardin d'Éden. Les humanistes y trouvent un support idéal à la réflexion morale et politique qu'ils mènent. Thomas More, avec l'Utopie, inaugure cette tradition littéraire européenne durant jusqu'au Xxe siècle. Cette dernière est caractérisée par la description de mondes dont la perfection, ou au contraire l'imperfection, sert de contrepoint critique ou prémonitoire à la société contemporaine qu'incarnent ces oeuvres. Les écrivains cherchent depuis des siècles à instruire leurs lecteurs par le biais de leurs écrits. Cette volonté didactique s'affirme particulièrement au siècle des Lumières, époque à laquelle la diffusion du savoir et des opinions apparaissent comme primordiale, la publication de L'Encyclopédie en étant peut-être l'exemple le plus représentatif. Pour transmettre leurs idées, ou encore dénoncer certaines vérités, certains auteurs préfèrent donc utiliser des personnages et des univers imaginaires, ayant ainsi recours à la fiction. Nous verrons tout d'abord comment l'utilisation de lieux et personnages sortant de l'ordinaire, étant pourtant marquée d'un certain éloignement par rapport à notre monde notamment dans l'espace, le temps ou le contexte social, politique, incite néanmoins à porter une réflexion critique sur la réalité qui nous entoure, avant de voir que l'argumentation implicite utilisée par les auteurs pour désigner les comportements humains, leur procure une forme d'immunité, tout en permettant d'impliquer directement le lecteur. L'invention totale de lieux et de personnages n'est pas moins un obstacle à la compréhension de notre monde, ell...
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tolérance, le refus de la violence qui guident cette nouvelle société.
Il est le premier penseur à mettre en scène ce monde particulier, isolé de tous, vivant dans une
autonomie bénéfique.
Le monde utopique est un monde à la fois délimité, il s'agit souvent d'une île
et infini, aux proportions gigantesques.
Dans ce monde parfaitement pensé, chacun trouve sa place
et son activité, nécessaires au bien de tous.
Ce qui régit l'utopie est en effet le souci de la
collectivité, alors que pendant la Renaissance apparaissent les particularismes religieux ou encore
culturels.
A la suite de ces mondes utopiques se forgent les cités idéales, propres, esthétiquement
belles et propices à faire accéder les hommes au bonheur.
D ans Micromégas, qui est un conte philosophique écrit par Voltaire en 1752, l'auteur raconte un
voyage extraordinaire qui aboutit à l’arrivée sur Terre du Sirien, Micromégas, et du « nain
Saturnien », un philosophe.
Les deux voyageurs démesurés découvrent la Terre et l’espèce humaine
par leurs yeux de géants.
Le récit fait ainsi la critique du comportement humain, de son
égocentrisme et de sa futilité.
La littérature employant lieux et personnages imaginaires peut aussi faire évoluer les pensées du
lecteur.
Ainsi, on a pu changer des lois, parce que des gens se sont engagés á leur tour en lisant par exemple
Le dernier jour d’un condamné de Victor Hugo.
Celui-ci décrit les derniers jours d’un condamné á
mort : un esprit trés tourmenté et angoissé par l’idée d’étre guillotiné.
Hugo nous présente les
conditions horribles de la détention, il nous parle par exemple de l’isolement ou des écrits des
anciens condamnés sur les murs.
On peut penser que ce livre a fait réfléchir des gens : la peine de
mort est certainement abolie de nos jours gráce á Badinter notamment qui a défendu le dernier
condamné á mort décrit dans le livre de Gilles Perrault, Le pullover rouge, lorsqu’il était avocat et
qui contribue á l’abolition de la sentence en 1981.
Certains auteurs ont donc pu, au travers de leurs
livres, faire changer des idées et faire évoluer la société.
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II)
Les écrivains se fixent pour objectif de transmettre un message mais en même temps de manière
tout à fait subtile.
Les auteurs doivent faire preuve de ruse pour soulager les opprimés ainsi de les
impliquer dans leurs écrits.
La mission qu'ils souhaitent remplir est de défendre des causes et des
valeurs justes.
Pour cela, l'utilisation de personnages et lieux imaginaire s'avère être d'une grande
aide.
En faisant référence à l'homme par la description d'animaux agissant tel des êtres humains, les
écrivains cherchent ici à faire voir justement les défauts et vices des hommes de manière implicite.
La Bruyère dans « Les Caractères», attire l'attention du lecteur sur la noirceur du monde, les vices et
dérives du système aristocratique sous le règne de Louis XIV par des comparaisons à l'homme
d'animaux.
Ses écrits sont autant de pamphlets à valeur morale, de critiques, de sentences marquées
par l'indignation, la réprobation face à la cruauté des hommes, l'appétit de gloire des nobles, la
jouissance et le sadisme des puissants.
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Jean de La Fontaine en est l'un des plus grands auteurs français : il imprime sa marque en
présentant une critique de la société de Louis XIV.
L'écrivain a su observer la société de son temps.
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