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En quoi cette remarque du poète français contemporain Francis Ponge éclaire-t-elle votre lecture des Fables de La Fontaine?

Publié le 27/03/2015

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ponge

Une stratégie de défense. L'homme exerce sa domination non seule­ment dans l'action mais aussi par la pensée : c'est ainsi que la théorie de Descartes sur l'animal-machine (voir Approche 5, p. 32) rabaisse la créature animale par rapport à l'homme, elle en fait un assemblage de rouages dénué de toute forme d'intelligence. La Fontaine réhabilite la bête, défend par des exemples concrets l'idée que l'âme des bêtes existe (voir Approches 4 et 5, pp. 

«... selon moi la fonction de la poésie, c'est de nourrir l'esprit de l'homme en l'abouchant [c'est-à-dire: en la mettant en relation avec] au cosmos. Il suffit d'abaisser notre prétention à dominer la nature et d'élever notre prétention à en faire physiquement partie pour que la réconciliation ait lieu«.

 

En quoi cette remarque du poète français contemporain Francis Ponge éclaire-t-elle votre lecture des Fables de La Fontaine?

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« efficacité, elle trouve dans la fable un laps de temps pour se faire entendre.

Dans une œuvre qui dénonce si souvent l'écrasement du faible par l'action du fort, l'importance accordée à la parole est une façon de contester la toute-puissance de l'action (voir Thème d'entretien 2, p.

92).

El Abaisser la prétention de l'homme En confrontant l'homme et l'animal, La Fontaine pose la question de la place de l'homme dans l'univers et de la valeur de l'action qu'il y exerce: c'est un des traits spécifiques du second recueil des Fables (voir Approche 4, p.

26).

Une stratégie d'accusation.

La fable fait entendre la plainte de l'animal et sa parole accusatrice qui dénonce la malfaisance de l'homme, sa bestia­ lité sans égale, son goût immodéré de la destruction (X, 1 ; XII, 1).

Elle met en place une subtile stratégie de contestation de la hiérarchie qui fait de l'homme le maître de l'univers.

Une stratégie de défense.

L'homme exerce sa domination non seule­ ment dans l'action mais aussi par la pensée: c'est ainsi que la théorie de Descartes sur l'animal-machine (voir Approche 5, p.

32) rabaisse la créature animale par rapport à l'homme, elle en fait un assemblage de rouages dénué de toute forme d'intelligence.

La Fontaine réhabilite la bête, défend par des exemples concrets l'idée que l'âme des bêtes existe (voir Approches 4 et 5, pp.

26 et 32).

La fable suit une tactique efficace qui inverse le rapport entre l'homme et l'animal existant dans l'ordre de l'Univers: elle rabaisse le premier en mettant à nu l'animalité de ses actes, elle élève le second en montrant que certaines de ses actions révèlent une forme d'intelligence.

Eltélirep~~i~~l'll~~'!tJ~_élrtie de la nature La Fontaine dévalorise l'action humaine et, à l'inverse, valorise la contem­ plation.

Exercer une présence qui ne soit pas volonté de domination.

On oppo­ sera, dans les Fabù:s: -la disqualification des actes humains (ils sont la traduction d'une vaine agitation, ou d'une volonté de toute-puissance, ou d'un appétit glouton, ou d'une fureur d'accumuler etc ..

) - et la valorisation de la contemplation (voir Textes 8 et 9, pp.

75 et 82 - Thème d'entretien 3, p.

92), une façon d'être présent dans l'Univers en privilégiant l'exercice du regard (on pourra souligner ici l'importance du regard comme arme du bonheur et de la sagesse -voir Dissertation 1, paragraphe 1 sur le discernement, p.

97).. »

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