► En fonction de l’idée que vous vous faites d’un bon début de roman, écrivez à votre tour la première page d’un roman que vous souhaitez faire publier. Vous envoyez ce début à un directeur de magazine littéraire, accompagné d’une lettre dans laquelle vous essayez de le convaincre de la qualité de ce début pour qu’il le publie.

Le début d’un roman doit être clair et précis : il faut en effet poser dès le départ les bases de l’action, de telle sorte qu’elle puisse être crédible. C’est pourquoi je me suis efforcée d’y intégrer des allusions aux coutumes et aux règles du foyer où se déroule l’action. Je donne ainsi au lecteur une impression de réalité : il est alors plus facile pour lui de pénétrer le monde du roman, qui lui semble avoir plus de relief. De-ci de-là sont également distillées des indications, discrètement, pour construire une atmosphère propre à plonger le lecteur dans l’action. Dès le début, il sait qu’il se trouve dans un foyer de jeunes filles, tenu par des religieuses - d’où le titre La Mort, ma Sœur-, à une heure avancée de la nuit : tout cela n'est qu’évoqué, dit en passant, de manière à poser un décor précis, une situation bien particulière, mais de la manière la plus neutre possible. Ainsi, non seulement ces informations discrètes permettent au lecteur de s’y retrouver, mais aussi de considérer l’action comme vraisemblable. Elle est vivante à ses yeux, elle n’en a que plus de réalisme, et plus on évite le flou et l’approximation, plus le lecteur est disposé à suivre l’action. Il s’agit donc d’un début efficace, mais sans lourdeur.

- Les différents types de textes : description ? narration (événements) ? dialogue ? Cela déterminera si vous optez pour un début in médias res ou au contraire un retour en arrière sur le passé du personnage, ou une description des lieux, ou un portrait du (ou des) personnage(s), ou un dialogue, ou un monologue intérieur.

À ce choix est lié celui des temps verbaux à utiliser (passé ? présent ?).

- Le ou les personnages : établissez sa (leur) fiche d'identité (nom, âge, milieu...) ; vous pouvez en faire le portrait ; vous devez alors choisir : portrait physique (statique ou en action) ? moral ? en paroles ?

- Présence ou non de paroles rapportées : dialogue direct ? style indirect ? indirect libre ? monologue intérieur (document C) ?

- Niveau de langue des personnages : soutenu, courant, familier (à éviter).

- Le cadre et l’époque de l’action.

Le roman : voir lexique des notions.

Texte 2

Votre marge d’invention est limitée par le texte que vous aurez écrit. Il vous faut faire une analyse précise de votre texte pour justifier vos choix d’écriture (ceux dont la liste est énumérée ci-dessus).

• Les choix à opérer

- La situation d’énonciation : qui écrit ? Vous ? un élève, un romancier ?

• Les arguments

- Il ne faut pas tomber dans la paraphrase de votre texte ou le simple récit de votre roman.

- Vous devez juger votre écrit et vos choix d'écriture : son contenu, son style.

- La thèse à soutenir est : « Mon début de roman vaut la peine qu’on le publie. >>

- Vous devez trouver des arguments ; faites suivre l'énoncé de la thèse de «parce que... » (nouveauté; intérêt de l'action - en liaison avec l'actualité ? dépaysement ? - ; originalité du personnage et de son mode de description... ; public visé... ) .

- N'oubliez pas de vous référer précisément au texte que vous avez composé et qui accompagne votre lettre et, éventuellement, à la suite de votre roman.

- Vous pouvez aussi comparer votre début à celui d'autres romans que vous connaissez.