en attendant godot
Publié le 21/12/2015
Extrait du document


«
Le thème de la mort est mis en place.
Ex : « petit tas d’ossements » l.28.
Le thème du suicide est évoqué par Vladimir.
L’homme est présenté dans son état ultime,
c’est la vision d’une finitude, celle de la vie humaine, par essence tragique.
2.
Le principe de répétition déroute le spectateur
La répétition de mots l.
23 et 24 « Toujours les mêmes ? » / « Les mêmes ? Je ne sais
pas ».
La communication ne semble pas fonctionner.
Autre interprétation possible : Estragon
ne se souvient pas.
Problème du vieillissement, dégradation du corps, entropie (= la loi
des destructions des cellules, qui mène à la mort).
Vladimir l.50 et 51 « Tu as mal ? », E l51 « Mal ! Il me demande si j’ai mal ! ».
l.56 et 57 E « Tu as eu mal ? », V « Mal ! Il me demande si j’ai eu mal ! ».
La répétition pourrait être comique mais elle apparaît comme absurde dans la mesure
ou il s’agit de souffrance.
La dispute entre les deux protagonistes semble absurde.
Idée implicite : La souffrance est indécente à la condition humaine.
La répétition de l’alternance entre temps de silence (lié à une situation conflictuelle) et
temps de paroles caractérise la pièce.
La parole comble l’attente, les protagonistes
parlent afin de rompre un silence pénible (évocation de la solitude).
Les répliques
s’enchaînent mais le dialogue est ambigu, répétition du problème de communication :
- 1 ère
exemple : Estragon l.1 « Rien à faire », Vladimir l.2 « Je commence à le croire ».
La
tirade de Vladimir est-elle une réponse à Estragon ? Ou bien une réflexion personnelle ?
2 e
ex : Vladimir : l.10 « Je suis content de te revoir.
Je te croyais parti pour toujours »,
Estragon répond l.11 « Moi aussi ».
Le spectateur ne sait pas si la réponse d’Estragon
correspond à la première phrase (joie de se revoir) ou à la seconde phrase (il le croyait
parti pour toujours ; ou il se croyait parti pour toujours).
3- Une œuvre sous le signe de l’enfermement tragique
Le jeu avec la chaussure relève du comique (didascalies) mais il devient pathétique
quand le spectateur comprend le problème d’Estragon.
Le jeu de scène du bouton est comique mais c’est une diversion suite à la dispute terrible
qui précède.
L’évocation du passé : l.40 « On portait beau alors », renvoie à la situation précédente.
L’idée de déchéance domine (ce sont des vagabonds, ils ont vieilli, leur fragilité apparaît).
La perspective philosophique est tragique, la vision du monde est pessimiste.
Didascalie
« route, à la campagne, avec arbre : la route peut représenter le schéma de la vie et le
substantif « arbre » est au singulier qui peut renvoyer à la solitude.
Didascalie « Soir » peut évoquer à la fin de la vie, la vieillesse.
Leur difficulté à communiquer témoigne de leur profonde solitude.
Le silence est menaçant ce silence renvoie au vide de l’existence.
Le silence évoque la
mort..
»
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